Les Graffitis de la Mémoire

Daniel Weyssow (dir.), Les caves de la Gestapo. Reconnaissance et conservation, Paris, Kimé (Entre histoire et mémoire ; n° 6), 2013, 213 p.

Daniel Weyssow (dir.), Les caves de la Gestapo. Reconnaissance et conservation, Paris, Kimé (Entre histoire et mémoire ; n° 6), 2013, 213 p. http://www.auschwitz.be/index.php?Itemid=560

Cette semaine, au Parlement bruxellois, les Députées de Groote et Teitelbaum ont interpellé le Ministre-Président à propos de la sauvegarde des graffitis creusés dans les murs des caves des deux immeubles de l’Avenue Louise qui servaient de cachots aux prisonniers de la Gestapo.

C’est un dossier déjà ancien et, jusqu’ici, les Syndics de la copropriété auraient refusé tout arrangement.

Or, ces graffitis sont un témoignage des horreurs vécues pendant l’Occupation, et ce sont des lignes, des traits, des messages d’espoir et, parfois, les derniers mots de ceux qui étaient condamnés à l’anéantissement dans le projet hitlérien « Nacht und Nëbel » (Nuit et Brouillard).

Ainsi, comme le voulaient les Nazis, toutes traces de ceux qui avaient résisté devaient disparaître.

Mais il reste ces graffitis, témoignages inestimables que le devoir de mémoire nous impose de sauvegarder.

Il se fait que les hasards de la vie m’ont conduit à rencontrer certaines personnes qui étaient passées dans ces horribles caves.

Pour celles qui sont revenues, et pour tous ceux, immensément nombreux, qui ne sont jamais revenus, nous avons l’obligation de conserver des traces de ce passé car, nous le savons, l’Histoire bégaye parfois et ce bégayement-là peut être atroce.

Le Ministre-Président Vervoort a répondu aux interpellations en traçant différentes pistes, et je sais qu’il est particulièrement soucieux de dégager une solution.

Je souhaite exprimer toutes mes félicitations aux deux Députées qui ont soulevé cette question qui dépasse de loin en importance les débats politiciens, journaliers, il faut bien le dire, souvent médiocres.

merry_hermanuss@yahoo.com

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