Le gouvernement bruxellois se voile
et
fait la promotion du communautarisme.
Il y a peu la Cour Constitutionnelle prenait un arrêt permettant aux établissements d’enseignement supérieur d’interdire tous signes d’appartenances religieuses. Or, l’accord politique constitutif de l’actuel gouvernement régional bruxellois prévoit précisément le contraire. A la demande d’Ecolo, cet accord entend que les signes ostentatoires de reconnaissance religieuse seront autorisés dans l’enseignement supérieur.
Pour sortir du bal des faux-culs.
Tout d’abord, un mot de sémantique. Les textes parlent pudiquement… hypocritement de « signes convictionnels », chacun aura cependant compris qu’il ne s’agit que d’une seule chose, le voile islamique. En effet, on rencontre dans les hautes écoles bruxelloises peu de moines bouddhistes, crâne rasé en robe safran et sandales nus pieds, de même les Juifs portant Kippa se sont évaporés au fil des insultes et menaces dont ils sont sans cesse l’objet, enfin les chrétiens portant une croix visible l’ont depuis longtemps prudemment remisée sous leur camisole de corps. Donc, toute l’affaire ne porte que sur le voile et rien que le voile
Faire plier la ville de Bruxelles.
L’interdiction du port du voile a été décrétée à la ville de Bruxelles, conformément aux textes légaux en la matière et en accord, plus important encore, avec les arrêts de la Cour Européenne des Droits de l’Homme. Il n’empêche quelques élèves ont porté plainte contre la ville de Bruxelles. Le tribunal de première instance s’est tourné vers la Cour Constitutionnelle afin de poser une question préjudicielle sur le sujet. Le 4 juin, cette haute juridiction rendait un arrêt concluant à la possibilité pour la ville de Bruxelles d’interdire le voile dans les Hautes Ecoles. Or, la position de la ville de Bruxelles s’oppose directement à l’accord de gouvernement régional qui explicitement prévoit l’autorisation du port de tous les signes convictionnels, donc du voile. Il faut donc être attentif à ce que cette problématique cache une sourde, de plus en plus évidente, opposition entre le gouvernement régional qui favorise le communautarisme et la ville de Bruxelles dont le bourgmestre Philippe Close est non seulement vice-Président de la fédération bruxelloise du PS mais est aussi vice-président du PS fédéral. Depuis longtemps, à la Ville, que ce soit sous les mayorats de Thielemans, de Mayeur et maintenant de Close, la laïcité a été défendue, et ce malgré l’accumulation des problèmes liés à un communautarisme de plus en plus envahissant, de plus en plus impératif, de plus en plus intolérant, de plus en plus tentaculaire qu’il s’agisse des écoles, des hôpitaux et des services publics en général. Il n’est pas un enseignant, un chef d’école, un préfet qui ne soit pas journellement confronté à d’inextricables conflits, exigences diverses dont la source est toujours la volonté d’identification religieuse de certains élèves. Quand devant le tribunal, les avocats de la Ville plaidèrent qu’on en arriverait à ce que des élèves exigent des salles et des périodes de prières dans les établissements d’enseignement, ils étaient bien en-dessous de la situation vécue sur le terrain par les enseignants.
Un chef de groupe hautement concerné.
Le chef du groupe PS au parlement bruxellois, Mr. Jamal Ikazban déposa, dès le 10 juin, une interpellation dont le but est de s’opposer, comme l’a décrété la Cour Constitutionnelle, à la possibilité pour les établissements d’enseignement d’interdire le port de signes d’appartenance religieuse. Il faut en effet noter que la Haute Juridiction laissait le choix, soit tout interdire, ce qu’avait fait la Ville de Bruxelles, soit tout autoriser. Mais il ne fait de doute pour personne, que « tout » autoriser n’a qu’un seul sens, un seul objet… autoriser le voile islamique.
En voici le texte :
Suite à l’arrêt de la Cour Constitutionnelle sur le port de signes convictionnels à la Haute Ecole Francisco Ferrer, j’ai déposé dès le 11 juin une interpellation au ministre en charge de l’enseignement à la commission communautaire française. Je considère qu’un règlement interdisant le port de signes convictionnels dans l’enseignement supérieur constitue un obstacle inacceptable à l’accès aux études de certaines femmes, et donc un frein à leur émancipation, ainsi qu’à leur indépendance financière. Il empêche même une véritable intégration sur le marché de l’emploi. A ce titre, je rappelle que l’Accord de politique générale de la Cocof prône « un enseignement public de qualité et émancipateur pour toutes et tous ». En précisant que « le Gouvernement lèvera l’interdiction du port de signes convictionnels par les étudiants dans l’enseignement supérieur et de promotion sociale».
J’avais déjà interrogé le gouvernement sur le même sujet en septembre dernier à propos de l’application de cet accord. Aujourd’hui, afin d’éviter toute ambiguïté, je souhaite clarifier la mesure inscrite dans l’accord de politique générale que je viens d’évoquer.
Mes questions sont simples :
– Je souhaite une confirmation de mon interprétation au sujet de cet arrêt de la Cour Constitutionnelle qui, à mon sens, ne change absolument rien à l’accord de politique générale de la Cocof.
– Je demande également la mise en œuvre immédiate de la levée de l’interdiction des signes convictionnels dans l’enseignement supérieur et de promotion sociale.
Je publierai mon intervention et la réponse que le Ministre Rudi Vervoort me donnera ce vendredi au Parlement.
Jamal IKAZBAN
Député
Chef de groupe PS
Parlement Francophone Bruxellois
Qui est Mr. Jamal Ikazban ?
Il ne me paraît pas inutile de rappeler qui est Mr. Jamal Ikazban.
Il fut échevin-député de Molenbeek, aujourd’hui il est député, ayant été contraint de choisir à la suite des dispositions sur le cumul des mandants.
Sa notoriété a dépassé les limites municipales pour des faits qu’il convient de rappeler, cela permet de situer la personnalité de celui à qui le PS a confié la fonction de chef de groupe au parlement bruxellois.
Un passé éclairant.
Il a insulté un journaliste en le traitant « d’ordure sioniste », il s’en est excusé !
Il a déclaré qu’il se sentait proche du Hamas. Pour rappel, le Hamas est une organisation classée par l’ONU sur la liste des organisations terroristes.
Il a été l’objet d’une arrestation administrative à Molenbeek car il protestait violemment contre la police locale, il était échevin, qui appliquait le règlement communal en contrôlant l’identité d’une femme entièrement voilée, type Arabie saoudite.
Plus récemment, il a diffusé sur son compte Facebook des photos où on le voit faire le signe de ralliement des Frères musulmans, organisation dont le crédo inclut le Djihad et dont il n’est pas nécessaire d’expliquer les buts, chacun les connait. A noter qu’interviewé à la télévision, Mme Onkelink, Présidente à l’époque de la fédération socialiste de Bruxelles, déclara que « Mr. Ikazban est un homme bien » dont acte !
Quand il publia ses photos faisant le signe de ralliement des Frères musulmans, il fut convié à se présenter devant une « commission ad hoc » de la fédération bruxelloise du PS, inconnue des statuts ; « on » lui tapota sur les doigts en lui demandant poliment de ne plus recommencer. (Voir sur mon Blog l’article que j’ai consacré à Mr. Ikazban)
Il est donc particulièrement intéressant de lire dans le rapport de la sûreté de l’état que la presse vient de mentionner ces jours-ci que les Frères musulmans sont surveillés et qu’ils font de l’entrisme dans les partis politiques notamment en faveur du voile. (Pages 10 et 11) Apparemment, ils ont parfaitement réussi au PS et à Écolo !
Voilà donc la personnalité actuellement chef de groupe du PS… significatif non !
Ce qui m’impressionne dans l’interpellation qu’il a déposée, c’est d’abord le ton. Le ton est comminatoire, Tribunal de Première instance de Bruxelles, Cour Constitutionnelle… rien ne compte face aux exigences communautaires figurant dans la déclaration gouvernementale. L’Etat de droit… connait pas ! On n’attend pas la décision du Tribunal de Première instance… tout… tout de suite.
Mr. Jamal Ikazban écrit, exige : « la mise en œuvre immédiate de la levée de l’interdiction des signes convictionnels. » L’arrêt du Tribunal de Première instance qui avait posé la question préjudicielle, on s’en tape ! « Immédiate » on ne discute pas, on n’attend pas l’avis d’un quelconque tribunal… Aucune importance, l’accord politique supplante la norme de droit, une première… et basta. On peut d’ailleurs se demander à quoi servirait encore au Tribunal de décider quoi que ce soit, puisque l’accord politique régional s’impose, selon le gouvernement bruxellois, à toute décision judiciaire. Mais la Ville de Bruxelles va-t-elle plier ? Intéressante question !
Mr. Ikazban fait du port du voile un marqueur de l’émancipation féminine !
On rirait de bon cœur face à une telle affirmation, s’il ne s’agissait pas d’une chose aussi fondamentale que la liberté des femmes et des jeunes filles. Oser affirmer que ce voile est un instrument de l’émancipation des femmes est sans doute la position des Frères musulmans, c’est la thèse mille fois répétée de Mr. Tariq Ramadan et les obscurantistes en tout genre, mais dans la réalité, et la Cour Européenne des Droits de l’Homme l’a souligné, le voile est un instrument d’asservissement des femmes.
Il ne fait aucun doute que la pression sociale qui s’exerce dans certains quartiers conduit des jeunes filles à porter le voile. J’ai pu le constater moi-même lorsque je dirigeais les Centres d’entreprises de Molenbeek. La fille d’une des employées, alors qu’elle-même ne portait pas le voile, constata que sa fille ne pouvait faire autrement que de s’aligner sur les autres élèves, ceci afin d’éviter la stigmatisation, et les insultes.
La police de la vertu existe bel et bien à Bruxelles. Deux des employés du Centre d’entreprises sortant ensemble de notre immeuble se tenaient par le bras, comme le font parfois certaines femmes en se baladant. Je vis un personnage barbu s’approcher d’elles, leur taper sur l’épaule, en leur disant : « Ici les femmes ne se tiennent pas par le bras ».
Lors d’une réunion avec les chefs d’entreprises de Molenbeek que je réunissais périodiquement, tous se plaignaient de la petite délinquance, de l’incapacité de la police d’y mettre fin. L’un des présents, costume cravate, distingué, propre sur lui, pas du tout barbu, prit la parole pour affirmer le plus sérieusement du monde que la charia devrait s’appliquer à Molenbeek, qu’il suffirait de casser les bras des délinquants afin qu’ils ne recommencent plus ! Cela se passait entre 2010 et 2014. Je suis persuadé que c’est pire aujourd’hui. La pression sociale est aujourd’hui de plus en plus forte, celles qui résistent vivent l’enfer, soyez en certain. Tous ceux qui œuvrent dans les services sociaux à Bruxelles le savent pertinemment. Mais qui ose le dire ? Qui ose encore s’opposer au politiquement correct communautariste si bien représenté dans les collèges scabinaux et au parlement bruxellois ?
Le voile…promotion médiatique garantie.
J’ai toujours été impressionné par le fait que lorsqu’il est question du voile, il se trouve toujours l’un ou l’autre média qui dégote une très jolie jeune fille, dents éblouissantes, peu mate dont on devine le grain splendide, des yeux admirables dont la forme en amande est soulignée par un léger maquillage ; toujours souriante, elle explique que le voile c’est son choix, que personne, non, vraiment personne ne lui a imposé. Notez que le voile qu’elle porte n’est jamais celui des femmes que l’on rencontre dans les rues, sur les marchés, le sien ne gonfle pas les joues, il n’oppresse pas le menton, il ne cache que les cheveux sur le haut du crâne, il est coloré, bigarré, en un mot très joli… vous ne penseriez pas, vous aussi face à ce visage merveilleux, à ce sourire d’une tendresse qui chamboule le cœur, nimbé de paroles aimables prononcées avec la sérénité que donne la foi, une foi évidente, apaisée faite d’amour et de paix, à des années lumières des barbus hirsutes, menaçants, une foi qui s’impose à toutes… que oui bien sûr dans ces conditions, voilà un voile bien innocent… émancipateur dirait Mr. Ikazban. Le journaliste confronté à cette très jolie fille, ressent à n’en pas douter, le frisson de celui qui enfin découvre la vérité profonde sur le voile, qui enfin peut river leur clou à tous ces « sales laïcards » passéistes qui n’ont rien compris à cette problématique, qui oppressent toutes ces jeunes filles, qui selon Mr. Ikazban les empêche de s’éduquer, leur bloque le marché de l’emploi.
Celui qui a rédigé le texte de Mr. Ikazban a-t-il bien mesuré les conséquences de ses écrits ? Pas sûr !
Curieux que celui qui a rédigé le texte de l’interpellation de Mr. Ikazban n’ait pas réfléchi à la portée de ce qu’il exprime dans son interpellation.
En effet, Mr. Ikazban écrit que l’interdiction du port du voile, empêche les jeunes filles d’accéder à l’éducation. Il écrit qu’il s’agit : « d’un obstacle inacceptable à l’accès aux études. » Obstacle ! Vraiment ! N’a-t-il pas réfléchi au fait que cela implique que celles, en réalité ceux, qui considèrent que c’est un obstacle inacceptable, n’envisagent donc pas un instant que ces mêmes jeunes filles puissent faire des études sans être voilées. Cela veut dire que tout leur avenir professionnel, académique, tient au fait d’être ou de ne pas être voilée ! Effarant, retour au moyen âge où le religieux dominait toute l’existence des femmes et des hommes. Vision incroyablement totalitaire. Donc pas de voile, conséquence pas d’études… Des études sans le voile… Mr. Ikazban ne l’envisage pas un instant ! Voilà ce que veut dire ce texte scandaleux, j’écrirai presque délictueux au plan des droits humains inaliénables. Faire renoncer à leurs études les jeunes filles qui ne pourraient pas se voiler, voilà ce qui est purement et simplement inacceptable, faire passer le fait religieux ou supposé tel avant toute chose ! Et voilà ce que le gouvernement bruxellois et surtout le PS acceptent alors que ses valeurs fondatrices impliquent formellement le contraire, et ce depuis 1885 !
Quel barrage reste-t-il face à l’obscurantisme si même un gouvernement ne tient pas compte de la décision que pourrait prendre une instance judiciaire. L’Etat de Droit n’est pas un aléa, il s’impose à tous, il est le ciment du pacte social rousseauiste, le violer, ne pas le respecter, c’est remettre en cause la démocratie elle-même au profit du religieux. C’est dramatique et j’ajoute, s’agissant des jeunes filles qu’on livre aux mains des pire obscurantistes… criminel.
Ce que pense Mr. Ikazban et le double langage de certains politiques.
J’estime cependant que Mr. Ikazban a tout à fait le droit de penser qu’une femme non voilée n’a pas la possibilité de faire des études. Il peut aussi penser que la terre est plate, que c’est le soleil qui tourne autour de notre planète, que l’eau de javel soigne le Coronavirus, que le monde a 5 mille ans, que le paradis l’attend où l’on prépare pour lui d’indicibles délices. De toute évidence, il a assisté aux conférences de Mr. Tariq Ramadan. C’est parfaitement son droit. Notre constitution prévoit la liberté de penser… ce n’est pas le cas partout dans le monde… en particulier là où les femmes ont l’obligation de se voiler… et où elles luttent au péril de leur vie pour ne plus subir cet asservissement ignoble ! Evidemment, il me paraît honteux qu’il ait figuré sur une liste du PS, qu’il en soit le chef de groupe.
Mais ce qui me choque beaucoup plus profondément, ce qui me blesse, c’est le double langage de certains élus PS ou écolos qui au sein de cénacles philosophiques se présentent comme les valeureux défenseurs de la philosophie des lumières, défendent l’égalité Homme/Femme et dans leurs pratiques politiques appuient, pour d’immondes raisons électorales, le pire obscurantisme. Cela est totalement inadmissible. Appartenir à ceux qui sont censés défendre le libre-examen et diffuser et soutenir des tracts électoraux communautaristes farcis de propositions impliquant des allers simples pour le haut moyen âge, voilà qui est indigne, ignoble, d’une hypocrisie abjecte.
La toujours plus petite tache d’huile.
La réalité électorale domine la pensée et les actes, oubliés les grands principes, oubliée la défense de la laïcité. Dans les faits, ces élus ceux dont je viens d’évoquer l’hypocrisie, à chaque élection, moins nombreux, me font penser à une petite tache d’huile flottant sur une grande mare. L’électorat étant ce qu’il est à Bruxelles, les élus constituant la tache d’huile ont besoin de la masse d’eau qui les supporte pour être élus, pour surnager. Pas question donc de la faire bouillir avec des idées de laïcité, d’égalité Homme/Femme et autres vieilleries du même type… si l’eau s’évapore, la tache d’huile disparaîtra comme l’eau, ils le savent… ceux qui constituent la masse d’eau sont aujourd’hui bien conscients de leur poids démographique et… surtout électoral. Aux dernières élections, selon un sondage, sorti des urnes, 42% des électeurs bruxellois s’affirmaient musulmans. (Source « LeVif »)
Une fois de plus le saut quantitatif produit un saut qualitatif. Dès lors, plus question de refuser le communautarisme, non ! Les digues ont cédé, on est passé à l’étape suivante, on n’est pas descendu de quelques marches d’escalier, on a d’un coup dévalé toute la volée. Il faut maintenant imposer le communautarisme, Mr. Ikazban et ses semblables l’exigent ! Ce que vient de faire le gouvernement bruxellois, voilà l’effrayante étape qui vient d’être franchie à Bruxelles. Il faut en être conscient. Emir Kir a été exclu du PS, mais c’est lui qui a gagné, lui qui me disait en octobre 2012 que tout devait être communautarisé à Bruxelles.
Des valeurs universelles ! Mais de quoi parlez-vous ?
Le PS s’est créé en 1885 sur base d’une série de revendications et de valeurs. Certaines directement issues de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen. Le seul vrai problème est donc de savoir s’il existe ou non des valeurs universelles, à savoir, qui s’imposent à tous, dont tous peuvent bénéficier, qui sont opposables à tous, qui appartiennent à tous, quelque soit le pays ou le continent. Je ne parle pas ici de civilisation, je parle de valeurs dont toute l’humanité peut se prévaloir. Ma réponse est évidemment positive, et parmi celles-ci l’égalité Homme/Femme, la liberté des femmes, sont un socle intangible sous quelque latitude que ce soit. Or, ce sont précisément celles-là qui sont remises en cause à Bruxelles par les communautaristes qui veulent imposer en Belgique leur vision totalitaire et religieuse du monde. Il est hallucinant que le PS s’en fasse le complice, pour des raisons électorales.
PS et Écolo, la course au communautarisme… dans les bras des barbus.
Faut-il s’étonner que les résultats électoraux du PS aient entamé depuis longtemps une glissade vers les abysses que rien ne semble pouvoir arrêter ! D’autant plus qu’il se trouve maintenant concurrencé par Ecolo qui en matière de communautarisme n’a rien à envier au PS. Lors des dernières élections, ce fut la course à l’échalote entre Ecolo et PS à qui serait le plus communautariste. Tous furent atteints, tous y succombèrent… Laaouej soutenant subitement l’égorgement rituel, Madrane qui pourtant avait, il y a quinze ans, fait de fortes déclarations sur la laïcité. Seule Fadila Laanan résista à ces méphitiques sirènes. Les sondages démontrent qu’Écolo grignote le PS… il a donc compris comment flotter sur le marigot électoral ! Écolo a aussi des huiles à faire surnager !
Des doigts cassés, des zones érogènes et un collant.
J’ai été pendant près de 25 ans échevin de l’instruction publique. Au début des années 80 il s’est produit un fait gravissime qui me vient en mémoire. Une toute jeune fille, fréquentant l’une de nos écoles, sortant de la maison, mettait le voile pour se rendre à l’école, quelques dizaines de mètres plus loin, le retirait. Son père l’observait de la fenêtre, il la rappela à la maison, se saisit d’un marteau et lui cassa les doigts d’une main. Il est évident que le bourgmestre de l’époque et moi-même prîmes toutes les dispositions qu’un tel acte exigeait à la fois sur le plan pénal et administratif.
A la même époque, les directeurs d’école se plaignirent qu’une professeure de religion islamique refusait de serrer la main à ses collègues. Je la convoquais et lui demandais les raisons de ce refus. Elle m’expliqua que la main contient cinq zones érogènes, en conséquence, elle ne pouvait donner la main qu’à son père et à ses frères, il lui était interdit par l’Islam de serrer la main d’un autre homme. J’insistais, précisant que cette attitude rendait les relations fort difficiles. Elle persista, je la licenciai sur le champ.
Un père se présenta un jour à mon bureau pour me dire que sa fille âgée de dix ou douze ans ne pouvait plus participer au cours de gymnastique, qui en primaire se donne souvent en commun garçons et filles. Avec l’aide d’un professeur de religion islamique une solution fut trouvée. Elle participerait mais avec des collants.
C’était, il y a près de 30 ans. Je pense qu’aujourd’hui les choses se passeraient très différemment. J’ai souvent des conversations avec d’anciens préfets, des enseignants. Certains médecins me font part du nombre considérable d’incidents qui se passe dans les établissements de soin… encore et toujours à cause d’une vision totalitaire du fait religieux.
Une merveilleuse doctoresse que j’ai récemment rencontrée à l’Institut Bordet m’a signalé qu’elle était l’objet d’une plainte car elle avait refusé à un mari d’assister à l’examen qu’elle devait procéder sur son épouse. Il s’était obstiné, elle avait maintenu son refus conforme à l’éthique et au protocole en la matière, résultat une plainte contre une femme exceptionnelle dont l’existences est centrée sur les soins qu’elle essaye de dispenser à ses patients, c’est monstrueux. Tous ceux-là ne savent plus comment répondre aux exigences de nature communautaire. C’est dans cette mesure que la décision du gouvernement bruxellois est catastrophique ! Car il n’y a pas à en douter, cette décision n’est rien d’autre qu’un encouragement aux exigences communautaires.
Les vannes sont ouvertes – Pour le moment on ne voit que la trompe de l’éléphant… le corps suit.
Le communiqué de presse du Ministre Président ouvre toutes les vannes lorsqu’il écrit que dès la rentrée de septembre tous les signes d’appartenances religieuses seront autorisés, que toutes les interdictions disparaîtront. Je souligne une nouvelle fois que le Tribunal de Bruxelles ne s’est pas encore prononcé… apparemment aucune importance ! La brèche à peine ouverte, le 28 juin, la commune de Molenbeek vient de décréter que le voile sera autorisé dans tous les services de la municipalité. Bien sûr, ce n’est pas exprimé comme cela, il n’y a pas moins de 5 lignes de texte décrivant les discriminations que la commune entend combattre. Belle hypocrisie, car seul le voile islamique est la cause de ce salmigondis bureaucratique.
L’avenir de Bruxelles – les Capitulations de l’Empire Turc ou les Concessions dans la Chine des années 1900. Le séparatisme en mouvement.
J’ai eu le « privilège » de participer à de très confidentielles discussions avec certains politiques flamands, il y était question de l’avenir de Bruxelles. Je fus stupéfait d’entendre mes homologues flamands évoquer une solution qu’ils appelaient en « taches de léopard », cela voulait dire que certains quartiers de Bruxelles intéressaient les néerlandophones, d’autres leur étaient totalement indifférents, et pouvaient être gérés comme les bruxellois l’entendaient. Je ne serai pas étonné que cette solution réapparaisse dans le cadre d’une discussion institutionnelle générale.
Mais indépendamment des revendications supposées de nos compatriotes flamands, ce qui se met tout doucement en place, c’est une ghettoïsation affirmée de Bruxelles. Le voile sera partout dans l’administration communale de Molenbeek alors que ce ne sera pas le cas à Uccle ou dans les « Woluwé ». Je pense au système dit des « Capitulations » qui existait sous l’empire turc. Certains quartiers, dévolus aux chrétiens bénéficiaient contre payement d’une large autonomie de gestion, de religion et aussi de toutes une série de privilèges. Ces Capitulations devenaient ainsi des enclaves chrétiennes au sein même de l’empire turc. Je songe aussi au système dit des « Concessions » que l’empire chinois en pleine décadence dut concéder aux puissances occidentales. Certains quartiers, au sein même des grandes villes chinoises, bénéficiaient aussi d’une large autonomie, avec force de police autonome etc.
Croyez-vous que ce soit par hasard si lors d’une de ses dernières allocutions le Président Macron ait utilisé le terme de « séparatisme » plutôt que celui de communautarisme. Car oui, ce que nous vivons en particulier, à Bruxelles est une forme de séparatisme, de rupture du vivre ensemble, de négation de l’appartenance à la communauté nationale. Celle-ci est clairement, après avoir être abondamment honnie, aujourd’hui niée au profit exclusif d’une appartenance religieuse dans son acception la plus obscurantiste. C’est à Bruxelles que l’égorgement rituel est encore admis, il est interdit en Wallonie et en Flandre. Le parcours d’intégration n’a été organisé que du bout des lèvres, chacun sait qu’à Bruxelles ce n’est qu’une vaste rigolade. Je crois que c’est ce à quoi nous conduisent les reniements successifs, les abandons de liens sociaux, les innombrables petites lâchetés. Le PS Wallon ne cache plus son opposition à ces politiques favorisant le communautarisme, là aussi s’annonce peut-être une forme de séparatisme lourde de conséquence.
La décision du gouvernement bruxellois est pire qu’une faute, c’est un crime !
Pourtant l’exemple français permettait de comprendre que quand le pouvoir démocratique tient bon, il peut gagner face à l’obscurantisme. Il y a une quinzaine d’années (2004) une série de jeunes filles se présentèrent voilées dans leur lycée. Le proviseur leur interdit l’entrée. Ruée des caméras, logorrhées déchaînées des bien pensants, soutient de certaines associations musulmanes. Le gouvernement français prit une loi de façon à soutenir les chefs d’établissement. Le voile étant ainsi rigoureusement interdit… et aujourd’hui, il reste interdit, sans que cela ne pose de vrai problème. N’en déplaise à Mr. Ikazban, des dizaines de milliers de jeunes filles de confession musulmane font en France des études et souvent d’excellents parcours académiques.
Le message à la communauté musulmane… une catastrophe.
C’est aux dizaines de milliers de musulmans, qui cherchent à s’en sortir, qui luttent chaque jour en butte aux discriminations malheureusement bien réelles, que cette décision fait le plus de tort. C’est un signal visant à leur attacher au pied un boulet leur rappelant qu’ils font partie d’une communauté et d’une seule, celle de l’Islam qui s’impose à tout autre et qu’en corollaire, ils ne seront jamais comme leurs compatriotes belges, ils seront et resteront différents, ils ne s’intégreront jamais. C’est donc conforter les pires thèses racistes. C’est les isoler, les stigmatiser alors même qu’une masse considérable d’entre eux font de brillantes études, occupent des postes à responsabilités qu’ils ont eu plus de mal que d’autres à atteindre. Prendre une telle disposition, c’est donner raison aux Zemmour de tout acabit qui rêve de renvoyer les musulmans dans leur pays d’origine… on sait ce que cela veut dire.
Être élu… oui… mais par le Ghetto !
Cette décision est non seulement monstrueuse, elle est stupide. Elle fait plaisir a ceux qui se font élire par les ghettos, oui, voilà la vérité, isoler, contrôler, flatter les barbus des ghettos car c’est ainsi qu’on se constitue un « cheptel électoral ». Je n’emploierais pas un terme à ce point injurieux, si ce n’était pas celui utilisé par un chercheur musulman de la KUL. Dans son étude, il explique que la communauté musulmane est le « bétail à voix » de certains partis. J’ai honte à le dire mais c’est absolument exact. Là est la vérité, la seule vérité. Si le ghetto explose, la masse électorale compacte disparaît, elle se disperse façon puzzle comme aurait dit Audiard, pas facile dans ces conditions d’obtenir qu’elle vote de façon disciplinée, ordonnée pour les candidats qui auront été chercher leurs voix dans les mosquées.
Donc, il ne faut pas se tromper, le but de cette ignoble décision n’est pas de permettre aux jeunes filles de suivre des études en gardant leur voile mais bien de permettre de garder sous la main, à la pogne diraient des truands, des électeurs dociles, concentrés pour tout dire soumis, tenus, liés par les ukases religieux… et qui voteront « bien. » Voilà la seule, l’unique vérité, l’horrible vérité !
Combien resteraient-ils d’élus PS sans les voix des ghettos ? 5 à 10 % pas plus ! Où sont partis les autres électeurs ? Où sont-ils ? Pourquoi sont-ils partis ? Plutôt que de répondre à ces questions pourtant existentielles le gouvernement autorise le voile ! Il conforte son électorat de base, rien d’autre !
Qui sort du Ghetto ?
Je l’ai vérifié des dizaines de fois moi-même. Ceux qui ont été élevé dans la foi musulmane, qui réussissent dans leur projet professionnel quittent sans délai les ghettos bruxellois, cela ne veut absolument pas dire qu’ils renient leur foi musulmane, ils la conservent, la chérissent mais en dehors des pressions des obscurantistes. Pourquoi un musulman ne pourrait pas suivre les préceptes de sa foi sans s’enfermer dans un obscurantisme d’un autre âge. Ils sont des milliers à le faire, dont certains sont très proches de moi. J’ai atteint l’âge où l’on fréquente souvent les hôpitaux, j’y suis souvent confronté à des médecins ou des infirmières qui selon leur apparence, permet de supposer qu’ils appartiennent à la communauté musulmane. Chaque fois, je suis heureux de les voir occuper de telles fonctions, et c’est avec confiance que je leur confie ma santé, ma vie. Ce sont à ces merveilleux gens-là, pour qui j’éprouve la plus grande admiration, que la décision du gouvernement bruxellois adresse le pire des signaux.
Un Munich de la laïcité.
Comment ne pas comprendre qu’après cette concession effarante, il y en aura d’autres. Toute les viandes servies dans les écoles bruxelloises sont déjà halal, comme me l’a signalé la firme que fournissait les repas dans ma commune, de façon à n’avoir aucune difficulté. Les piscines seront accessibles seulement en fonction de la séparation des sexes, c’est d’ailleurs le cas dans de nombreuses piscines bruxelloises. Des lieux de prières seront officiellement installés dans les grandes entreprises, qu’il s’agisse de la STIB ou de la Propreté publique. Les femmes se verront exclurent de certains emplois. Mille et un interdits seront exigés, imposés. Personne ne peut en douter, et personne d’ailleurs n’en doute… mais faut bien être élu par quelqu’un… alors, s’il ne reste qu’eux, pourquoi pas eux !
Je terminerai par deux citations de Churchill qui s’y connaissait, et à qui nous devons de ne pas être devenu nazi !
« Un fanatique est quelqu’un qui ne veut pas changer d’avis et qui ne veut pas changer de sujet. »
« Un conciliateur, c’est quelqu’un qui nourrit le crocodile en espérant qu’il sera mangé le dernier. »
C’est deux formules s’adaptent parfaitement aux décisions que vient de prendre le gouvernement bruxellois ! Le dernier élu PS n’éteindra pas la lumière en sortant, il n’en aura pas le temps… le crocodile l’aura mangé !
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Le gouvernement bruxellois se voile et fait la promotion du communautarisme
Le gouvernement bruxellois se voile
et
fait la promotion du communautarisme.
Il y a peu la Cour Constitutionnelle prenait un arrêt permettant aux établissements d’enseignement supérieur d’interdire tous signes d’appartenances religieuses. Or, l’accord politique constitutif de l’actuel gouvernement régional bruxellois prévoit précisément le contraire. A la demande d’Ecolo, cet accord entend que les signes ostentatoires de reconnaissance religieuse seront autorisés dans l’enseignement supérieur.
Pour sortir du bal des faux-culs.
Tout d’abord, un mot de sémantique. Les textes parlent pudiquement… hypocritement de « signes convictionnels », chacun aura cependant compris qu’il ne s’agit que d’une seule chose, le voile islamique. En effet, on rencontre dans les hautes écoles bruxelloises peu de moines bouddhistes, crâne rasé en robe safran et sandales nus pieds, de même les Juifs portant Kippa se sont évaporés au fil des insultes et menaces dont ils sont sans cesse l’objet, enfin les chrétiens portant une croix visible l’ont depuis longtemps prudemment remisée sous leur camisole de corps. Donc, toute l’affaire ne porte que sur le voile et rien que le voile
Faire plier la ville de Bruxelles.
L’interdiction du port du voile a été décrétée à la ville de Bruxelles, conformément aux textes légaux en la matière et en accord, plus important encore, avec les arrêts de la Cour Européenne des Droits de l’Homme. Il n’empêche quelques élèves ont porté plainte contre la ville de Bruxelles. Le tribunal de première instance s’est tourné vers la Cour Constitutionnelle afin de poser une question préjudicielle sur le sujet. Le 4 juin, cette haute juridiction rendait un arrêt concluant à la possibilité pour la ville de Bruxelles d’interdire le voile dans les Hautes Ecoles. Or, la position de la ville de Bruxelles s’oppose directement à l’accord de gouvernement régional qui explicitement prévoit l’autorisation du port de tous les signes convictionnels, donc du voile. Il faut donc être attentif à ce que cette problématique cache une sourde, de plus en plus évidente, opposition entre le gouvernement régional qui favorise le communautarisme et la ville de Bruxelles dont le bourgmestre Philippe Close est non seulement vice-Président de la fédération bruxelloise du PS mais est aussi vice-président du PS fédéral. Depuis longtemps, à la Ville, que ce soit sous les mayorats de Thielemans, de Mayeur et maintenant de Close, la laïcité a été défendue, et ce malgré l’accumulation des problèmes liés à un communautarisme de plus en plus envahissant, de plus en plus impératif, de plus en plus intolérant, de plus en plus tentaculaire qu’il s’agisse des écoles, des hôpitaux et des services publics en général. Il n’est pas un enseignant, un chef d’école, un préfet qui ne soit pas journellement confronté à d’inextricables conflits, exigences diverses dont la source est toujours la volonté d’identification religieuse de certains élèves. Quand devant le tribunal, les avocats de la Ville plaidèrent qu’on en arriverait à ce que des élèves exigent des salles et des périodes de prières dans les établissements d’enseignement, ils étaient bien en-dessous de la situation vécue sur le terrain par les enseignants.
Un chef de groupe hautement concerné.
Le chef du groupe PS au parlement bruxellois, Mr. Jamal Ikazban déposa, dès le 10 juin, une interpellation dont le but est de s’opposer, comme l’a décrété la Cour Constitutionnelle, à la possibilité pour les établissements d’enseignement d’interdire le port de signes d’appartenance religieuse. Il faut en effet noter que la Haute Juridiction laissait le choix, soit tout interdire, ce qu’avait fait la Ville de Bruxelles, soit tout autoriser. Mais il ne fait de doute pour personne, que « tout » autoriser n’a qu’un seul sens, un seul objet… autoriser le voile islamique.
En voici le texte :
Suite à l’arrêt de la Cour Constitutionnelle sur le port de signes convictionnels à la Haute Ecole Francisco Ferrer, j’ai déposé dès le 11 juin une interpellation au ministre en charge de l’enseignement à la commission communautaire française. Je considère qu’un règlement interdisant le port de signes convictionnels dans l’enseignement supérieur constitue un obstacle inacceptable à l’accès aux études de certaines femmes, et donc un frein à leur émancipation, ainsi qu’à leur indépendance financière. Il empêche même une véritable intégration sur le marché de l’emploi. A ce titre, je rappelle que l’Accord de politique générale de la Cocof prône « un enseignement public de qualité et émancipateur pour toutes et tous ». En précisant que « le Gouvernement lèvera l’interdiction du port de signes convictionnels par les étudiants dans l’enseignement supérieur et de promotion sociale».
J’avais déjà interrogé le gouvernement sur le même sujet en septembre dernier à propos de l’application de cet accord. Aujourd’hui, afin d’éviter toute ambiguïté, je souhaite clarifier la mesure inscrite dans l’accord de politique générale que je viens d’évoquer.
Mes questions sont simples :
– Je souhaite une confirmation de mon interprétation au sujet de cet arrêt de la Cour Constitutionnelle qui, à mon sens, ne change absolument rien à l’accord de politique générale de la Cocof.
– Je demande également la mise en œuvre immédiate de la levée de l’interdiction des signes convictionnels dans l’enseignement supérieur et de promotion sociale.
Je publierai mon intervention et la réponse que le Ministre Rudi Vervoort me donnera ce vendredi au Parlement.
Jamal IKAZBAN
Député
Chef de groupe PS
Parlement Francophone Bruxellois
Qui est Mr. Jamal Ikazban ?
Il ne me paraît pas inutile de rappeler qui est Mr. Jamal Ikazban.
Il fut échevin-député de Molenbeek, aujourd’hui il est député, ayant été contraint de choisir à la suite des dispositions sur le cumul des mandants.
Sa notoriété a dépassé les limites municipales pour des faits qu’il convient de rappeler, cela permet de situer la personnalité de celui à qui le PS a confié la fonction de chef de groupe au parlement bruxellois.
Un passé éclairant.
Il a insulté un journaliste en le traitant « d’ordure sioniste », il s’en est excusé !
Il a déclaré qu’il se sentait proche du Hamas. Pour rappel, le Hamas est une organisation classée par l’ONU sur la liste des organisations terroristes.
Il a été l’objet d’une arrestation administrative à Molenbeek car il protestait violemment contre la police locale, il était échevin, qui appliquait le règlement communal en contrôlant l’identité d’une femme entièrement voilée, type Arabie saoudite.
Plus récemment, il a diffusé sur son compte Facebook des photos où on le voit faire le signe de ralliement des Frères musulmans, organisation dont le crédo inclut le Djihad et dont il n’est pas nécessaire d’expliquer les buts, chacun les connait. A noter qu’interviewé à la télévision, Mme Onkelink, Présidente à l’époque de la fédération socialiste de Bruxelles, déclara que « Mr. Ikazban est un homme bien » dont acte !
Quand il publia ses photos faisant le signe de ralliement des Frères musulmans, il fut convié à se présenter devant une « commission ad hoc » de la fédération bruxelloise du PS, inconnue des statuts ; « on » lui tapota sur les doigts en lui demandant poliment de ne plus recommencer. (Voir sur mon Blog l’article que j’ai consacré à Mr. Ikazban)
Il est donc particulièrement intéressant de lire dans le rapport de la sûreté de l’état que la presse vient de mentionner ces jours-ci que les Frères musulmans sont surveillés et qu’ils font de l’entrisme dans les partis politiques notamment en faveur du voile. (Pages 10 et 11) Apparemment, ils ont parfaitement réussi au PS et à Écolo !
Voilà donc la personnalité actuellement chef de groupe du PS… significatif non !
Ce qui m’impressionne dans l’interpellation qu’il a déposée, c’est d’abord le ton. Le ton est comminatoire, Tribunal de Première instance de Bruxelles, Cour Constitutionnelle… rien ne compte face aux exigences communautaires figurant dans la déclaration gouvernementale. L’Etat de droit… connait pas ! On n’attend pas la décision du Tribunal de Première instance… tout… tout de suite.
Mr. Jamal Ikazban écrit, exige : « la mise en œuvre immédiate de la levée de l’interdiction des signes convictionnels. » L’arrêt du Tribunal de Première instance qui avait posé la question préjudicielle, on s’en tape ! « Immédiate » on ne discute pas, on n’attend pas l’avis d’un quelconque tribunal… Aucune importance, l’accord politique supplante la norme de droit, une première… et basta. On peut d’ailleurs se demander à quoi servirait encore au Tribunal de décider quoi que ce soit, puisque l’accord politique régional s’impose, selon le gouvernement bruxellois, à toute décision judiciaire. Mais la Ville de Bruxelles va-t-elle plier ? Intéressante question !
Mr. Ikazban fait du port du voile un marqueur de l’émancipation féminine !
On rirait de bon cœur face à une telle affirmation, s’il ne s’agissait pas d’une chose aussi fondamentale que la liberté des femmes et des jeunes filles. Oser affirmer que ce voile est un instrument de l’émancipation des femmes est sans doute la position des Frères musulmans, c’est la thèse mille fois répétée de Mr. Tariq Ramadan et les obscurantistes en tout genre, mais dans la réalité, et la Cour Européenne des Droits de l’Homme l’a souligné, le voile est un instrument d’asservissement des femmes.
Il ne fait aucun doute que la pression sociale qui s’exerce dans certains quartiers conduit des jeunes filles à porter le voile. J’ai pu le constater moi-même lorsque je dirigeais les Centres d’entreprises de Molenbeek. La fille d’une des employées, alors qu’elle-même ne portait pas le voile, constata que sa fille ne pouvait faire autrement que de s’aligner sur les autres élèves, ceci afin d’éviter la stigmatisation, et les insultes.
La police de la vertu existe bel et bien à Bruxelles. Deux des employés du Centre d’entreprises sortant ensemble de notre immeuble se tenaient par le bras, comme le font parfois certaines femmes en se baladant. Je vis un personnage barbu s’approcher d’elles, leur taper sur l’épaule, en leur disant : « Ici les femmes ne se tiennent pas par le bras ».
Lors d’une réunion avec les chefs d’entreprises de Molenbeek que je réunissais périodiquement, tous se plaignaient de la petite délinquance, de l’incapacité de la police d’y mettre fin. L’un des présents, costume cravate, distingué, propre sur lui, pas du tout barbu, prit la parole pour affirmer le plus sérieusement du monde que la charia devrait s’appliquer à Molenbeek, qu’il suffirait de casser les bras des délinquants afin qu’ils ne recommencent plus ! Cela se passait entre 2010 et 2014. Je suis persuadé que c’est pire aujourd’hui. La pression sociale est aujourd’hui de plus en plus forte, celles qui résistent vivent l’enfer, soyez en certain. Tous ceux qui œuvrent dans les services sociaux à Bruxelles le savent pertinemment. Mais qui ose le dire ? Qui ose encore s’opposer au politiquement correct communautariste si bien représenté dans les collèges scabinaux et au parlement bruxellois ?
Le voile…promotion médiatique garantie.
J’ai toujours été impressionné par le fait que lorsqu’il est question du voile, il se trouve toujours l’un ou l’autre média qui dégote une très jolie jeune fille, dents éblouissantes, peu mate dont on devine le grain splendide, des yeux admirables dont la forme en amande est soulignée par un léger maquillage ; toujours souriante, elle explique que le voile c’est son choix, que personne, non, vraiment personne ne lui a imposé. Notez que le voile qu’elle porte n’est jamais celui des femmes que l’on rencontre dans les rues, sur les marchés, le sien ne gonfle pas les joues, il n’oppresse pas le menton, il ne cache que les cheveux sur le haut du crâne, il est coloré, bigarré, en un mot très joli… vous ne penseriez pas, vous aussi face à ce visage merveilleux, à ce sourire d’une tendresse qui chamboule le cœur, nimbé de paroles aimables prononcées avec la sérénité que donne la foi, une foi évidente, apaisée faite d’amour et de paix, à des années lumières des barbus hirsutes, menaçants, une foi qui s’impose à toutes… que oui bien sûr dans ces conditions, voilà un voile bien innocent… émancipateur dirait Mr. Ikazban. Le journaliste confronté à cette très jolie fille, ressent à n’en pas douter, le frisson de celui qui enfin découvre la vérité profonde sur le voile, qui enfin peut river leur clou à tous ces « sales laïcards » passéistes qui n’ont rien compris à cette problématique, qui oppressent toutes ces jeunes filles, qui selon Mr. Ikazban les empêche de s’éduquer, leur bloque le marché de l’emploi.
Celui qui a rédigé le texte de Mr. Ikazban a-t-il bien mesuré les conséquences de ses écrits ? Pas sûr !
Curieux que celui qui a rédigé le texte de l’interpellation de Mr. Ikazban n’ait pas réfléchi à la portée de ce qu’il exprime dans son interpellation.
En effet, Mr. Ikazban écrit que l’interdiction du port du voile, empêche les jeunes filles d’accéder à l’éducation. Il écrit qu’il s’agit : « d’un obstacle inacceptable à l’accès aux études. » Obstacle ! Vraiment ! N’a-t-il pas réfléchi au fait que cela implique que celles, en réalité ceux, qui considèrent que c’est un obstacle inacceptable, n’envisagent donc pas un instant que ces mêmes jeunes filles puissent faire des études sans être voilées. Cela veut dire que tout leur avenir professionnel, académique, tient au fait d’être ou de ne pas être voilée ! Effarant, retour au moyen âge où le religieux dominait toute l’existence des femmes et des hommes. Vision incroyablement totalitaire. Donc pas de voile, conséquence pas d’études… Des études sans le voile… Mr. Ikazban ne l’envisage pas un instant ! Voilà ce que veut dire ce texte scandaleux, j’écrirai presque délictueux au plan des droits humains inaliénables. Faire renoncer à leurs études les jeunes filles qui ne pourraient pas se voiler, voilà ce qui est purement et simplement inacceptable, faire passer le fait religieux ou supposé tel avant toute chose ! Et voilà ce que le gouvernement bruxellois et surtout le PS acceptent alors que ses valeurs fondatrices impliquent formellement le contraire, et ce depuis 1885 !
Quel barrage reste-t-il face à l’obscurantisme si même un gouvernement ne tient pas compte de la décision que pourrait prendre une instance judiciaire. L’Etat de Droit n’est pas un aléa, il s’impose à tous, il est le ciment du pacte social rousseauiste, le violer, ne pas le respecter, c’est remettre en cause la démocratie elle-même au profit du religieux. C’est dramatique et j’ajoute, s’agissant des jeunes filles qu’on livre aux mains des pire obscurantistes… criminel.
Ce que pense Mr. Ikazban et le double langage de certains politiques.
J’estime cependant que Mr. Ikazban a tout à fait le droit de penser qu’une femme non voilée n’a pas la possibilité de faire des études. Il peut aussi penser que la terre est plate, que c’est le soleil qui tourne autour de notre planète, que l’eau de javel soigne le Coronavirus, que le monde a 5 mille ans, que le paradis l’attend où l’on prépare pour lui d’indicibles délices. De toute évidence, il a assisté aux conférences de Mr. Tariq Ramadan. C’est parfaitement son droit. Notre constitution prévoit la liberté de penser… ce n’est pas le cas partout dans le monde… en particulier là où les femmes ont l’obligation de se voiler… et où elles luttent au péril de leur vie pour ne plus subir cet asservissement ignoble ! Evidemment, il me paraît honteux qu’il ait figuré sur une liste du PS, qu’il en soit le chef de groupe.
Mais ce qui me choque beaucoup plus profondément, ce qui me blesse, c’est le double langage de certains élus PS ou écolos qui au sein de cénacles philosophiques se présentent comme les valeureux défenseurs de la philosophie des lumières, défendent l’égalité Homme/Femme et dans leurs pratiques politiques appuient, pour d’immondes raisons électorales, le pire obscurantisme. Cela est totalement inadmissible. Appartenir à ceux qui sont censés défendre le libre-examen et diffuser et soutenir des tracts électoraux communautaristes farcis de propositions impliquant des allers simples pour le haut moyen âge, voilà qui est indigne, ignoble, d’une hypocrisie abjecte.
La toujours plus petite tache d’huile.
La réalité électorale domine la pensée et les actes, oubliés les grands principes, oubliée la défense de la laïcité. Dans les faits, ces élus ceux dont je viens d’évoquer l’hypocrisie, à chaque élection, moins nombreux, me font penser à une petite tache d’huile flottant sur une grande mare. L’électorat étant ce qu’il est à Bruxelles, les élus constituant la tache d’huile ont besoin de la masse d’eau qui les supporte pour être élus, pour surnager. Pas question donc de la faire bouillir avec des idées de laïcité, d’égalité Homme/Femme et autres vieilleries du même type… si l’eau s’évapore, la tache d’huile disparaîtra comme l’eau, ils le savent… ceux qui constituent la masse d’eau sont aujourd’hui bien conscients de leur poids démographique et… surtout électoral. Aux dernières élections, selon un sondage, sorti des urnes, 42% des électeurs bruxellois s’affirmaient musulmans. (Source « LeVif »)
Une fois de plus le saut quantitatif produit un saut qualitatif. Dès lors, plus question de refuser le communautarisme, non ! Les digues ont cédé, on est passé à l’étape suivante, on n’est pas descendu de quelques marches d’escalier, on a d’un coup dévalé toute la volée. Il faut maintenant imposer le communautarisme, Mr. Ikazban et ses semblables l’exigent ! Ce que vient de faire le gouvernement bruxellois, voilà l’effrayante étape qui vient d’être franchie à Bruxelles. Il faut en être conscient. Emir Kir a été exclu du PS, mais c’est lui qui a gagné, lui qui me disait en octobre 2012 que tout devait être communautarisé à Bruxelles.
Des valeurs universelles ! Mais de quoi parlez-vous ?
Le PS s’est créé en 1885 sur base d’une série de revendications et de valeurs. Certaines directement issues de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen. Le seul vrai problème est donc de savoir s’il existe ou non des valeurs universelles, à savoir, qui s’imposent à tous, dont tous peuvent bénéficier, qui sont opposables à tous, qui appartiennent à tous, quelque soit le pays ou le continent. Je ne parle pas ici de civilisation, je parle de valeurs dont toute l’humanité peut se prévaloir. Ma réponse est évidemment positive, et parmi celles-ci l’égalité Homme/Femme, la liberté des femmes, sont un socle intangible sous quelque latitude que ce soit. Or, ce sont précisément celles-là qui sont remises en cause à Bruxelles par les communautaristes qui veulent imposer en Belgique leur vision totalitaire et religieuse du monde. Il est hallucinant que le PS s’en fasse le complice, pour des raisons électorales.
PS et Écolo, la course au communautarisme… dans les bras des barbus.
Faut-il s’étonner que les résultats électoraux du PS aient entamé depuis longtemps une glissade vers les abysses que rien ne semble pouvoir arrêter ! D’autant plus qu’il se trouve maintenant concurrencé par Ecolo qui en matière de communautarisme n’a rien à envier au PS. Lors des dernières élections, ce fut la course à l’échalote entre Ecolo et PS à qui serait le plus communautariste. Tous furent atteints, tous y succombèrent… Laaouej soutenant subitement l’égorgement rituel, Madrane qui pourtant avait, il y a quinze ans, fait de fortes déclarations sur la laïcité. Seule Fadila Laanan résista à ces méphitiques sirènes. Les sondages démontrent qu’Écolo grignote le PS… il a donc compris comment flotter sur le marigot électoral ! Écolo a aussi des huiles à faire surnager !
Des doigts cassés, des zones érogènes et un collant.
J’ai été pendant près de 25 ans échevin de l’instruction publique. Au début des années 80 il s’est produit un fait gravissime qui me vient en mémoire. Une toute jeune fille, fréquentant l’une de nos écoles, sortant de la maison, mettait le voile pour se rendre à l’école, quelques dizaines de mètres plus loin, le retirait. Son père l’observait de la fenêtre, il la rappela à la maison, se saisit d’un marteau et lui cassa les doigts d’une main. Il est évident que le bourgmestre de l’époque et moi-même prîmes toutes les dispositions qu’un tel acte exigeait à la fois sur le plan pénal et administratif.
A la même époque, les directeurs d’école se plaignirent qu’une professeure de religion islamique refusait de serrer la main à ses collègues. Je la convoquais et lui demandais les raisons de ce refus. Elle m’expliqua que la main contient cinq zones érogènes, en conséquence, elle ne pouvait donner la main qu’à son père et à ses frères, il lui était interdit par l’Islam de serrer la main d’un autre homme. J’insistais, précisant que cette attitude rendait les relations fort difficiles. Elle persista, je la licenciai sur le champ.
Un père se présenta un jour à mon bureau pour me dire que sa fille âgée de dix ou douze ans ne pouvait plus participer au cours de gymnastique, qui en primaire se donne souvent en commun garçons et filles. Avec l’aide d’un professeur de religion islamique une solution fut trouvée. Elle participerait mais avec des collants.
C’était, il y a près de 30 ans. Je pense qu’aujourd’hui les choses se passeraient très différemment. J’ai souvent des conversations avec d’anciens préfets, des enseignants. Certains médecins me font part du nombre considérable d’incidents qui se passe dans les établissements de soin… encore et toujours à cause d’une vision totalitaire du fait religieux.
Une merveilleuse doctoresse que j’ai récemment rencontrée à l’Institut Bordet m’a signalé qu’elle était l’objet d’une plainte car elle avait refusé à un mari d’assister à l’examen qu’elle devait procéder sur son épouse. Il s’était obstiné, elle avait maintenu son refus conforme à l’éthique et au protocole en la matière, résultat une plainte contre une femme exceptionnelle dont l’existences est centrée sur les soins qu’elle essaye de dispenser à ses patients, c’est monstrueux. Tous ceux-là ne savent plus comment répondre aux exigences de nature communautaire. C’est dans cette mesure que la décision du gouvernement bruxellois est catastrophique ! Car il n’y a pas à en douter, cette décision n’est rien d’autre qu’un encouragement aux exigences communautaires.
Les vannes sont ouvertes – Pour le moment on ne voit que la trompe de l’éléphant… le corps suit.
Le communiqué de presse du Ministre Président ouvre toutes les vannes lorsqu’il écrit que dès la rentrée de septembre tous les signes d’appartenances religieuses seront autorisés, que toutes les interdictions disparaîtront. Je souligne une nouvelle fois que le Tribunal de Bruxelles ne s’est pas encore prononcé… apparemment aucune importance ! La brèche à peine ouverte, le 28 juin, la commune de Molenbeek vient de décréter que le voile sera autorisé dans tous les services de la municipalité. Bien sûr, ce n’est pas exprimé comme cela, il n’y a pas moins de 5 lignes de texte décrivant les discriminations que la commune entend combattre. Belle hypocrisie, car seul le voile islamique est la cause de ce salmigondis bureaucratique.
L’avenir de Bruxelles – les Capitulations de l’Empire Turc ou les Concessions dans la Chine des années 1900. Le séparatisme en mouvement.
J’ai eu le « privilège » de participer à de très confidentielles discussions avec certains politiques flamands, il y était question de l’avenir de Bruxelles. Je fus stupéfait d’entendre mes homologues flamands évoquer une solution qu’ils appelaient en « taches de léopard », cela voulait dire que certains quartiers de Bruxelles intéressaient les néerlandophones, d’autres leur étaient totalement indifférents, et pouvaient être gérés comme les bruxellois l’entendaient. Je ne serai pas étonné que cette solution réapparaisse dans le cadre d’une discussion institutionnelle générale.
Mais indépendamment des revendications supposées de nos compatriotes flamands, ce qui se met tout doucement en place, c’est une ghettoïsation affirmée de Bruxelles. Le voile sera partout dans l’administration communale de Molenbeek alors que ce ne sera pas le cas à Uccle ou dans les « Woluwé ». Je pense au système dit des « Capitulations » qui existait sous l’empire turc. Certains quartiers, dévolus aux chrétiens bénéficiaient contre payement d’une large autonomie de gestion, de religion et aussi de toutes une série de privilèges. Ces Capitulations devenaient ainsi des enclaves chrétiennes au sein même de l’empire turc. Je songe aussi au système dit des « Concessions » que l’empire chinois en pleine décadence dut concéder aux puissances occidentales. Certains quartiers, au sein même des grandes villes chinoises, bénéficiaient aussi d’une large autonomie, avec force de police autonome etc.
Croyez-vous que ce soit par hasard si lors d’une de ses dernières allocutions le Président Macron ait utilisé le terme de « séparatisme » plutôt que celui de communautarisme. Car oui, ce que nous vivons en particulier, à Bruxelles est une forme de séparatisme, de rupture du vivre ensemble, de négation de l’appartenance à la communauté nationale. Celle-ci est clairement, après avoir être abondamment honnie, aujourd’hui niée au profit exclusif d’une appartenance religieuse dans son acception la plus obscurantiste. C’est à Bruxelles que l’égorgement rituel est encore admis, il est interdit en Wallonie et en Flandre. Le parcours d’intégration n’a été organisé que du bout des lèvres, chacun sait qu’à Bruxelles ce n’est qu’une vaste rigolade. Je crois que c’est ce à quoi nous conduisent les reniements successifs, les abandons de liens sociaux, les innombrables petites lâchetés. Le PS Wallon ne cache plus son opposition à ces politiques favorisant le communautarisme, là aussi s’annonce peut-être une forme de séparatisme lourde de conséquence.
La décision du gouvernement bruxellois est pire qu’une faute, c’est un crime !
Pourtant l’exemple français permettait de comprendre que quand le pouvoir démocratique tient bon, il peut gagner face à l’obscurantisme. Il y a une quinzaine d’années (2004) une série de jeunes filles se présentèrent voilées dans leur lycée. Le proviseur leur interdit l’entrée. Ruée des caméras, logorrhées déchaînées des bien pensants, soutient de certaines associations musulmanes. Le gouvernement français prit une loi de façon à soutenir les chefs d’établissement. Le voile étant ainsi rigoureusement interdit… et aujourd’hui, il reste interdit, sans que cela ne pose de vrai problème. N’en déplaise à Mr. Ikazban, des dizaines de milliers de jeunes filles de confession musulmane font en France des études et souvent d’excellents parcours académiques.
Le message à la communauté musulmane… une catastrophe.
C’est aux dizaines de milliers de musulmans, qui cherchent à s’en sortir, qui luttent chaque jour en butte aux discriminations malheureusement bien réelles, que cette décision fait le plus de tort. C’est un signal visant à leur attacher au pied un boulet leur rappelant qu’ils font partie d’une communauté et d’une seule, celle de l’Islam qui s’impose à tout autre et qu’en corollaire, ils ne seront jamais comme leurs compatriotes belges, ils seront et resteront différents, ils ne s’intégreront jamais. C’est donc conforter les pires thèses racistes. C’est les isoler, les stigmatiser alors même qu’une masse considérable d’entre eux font de brillantes études, occupent des postes à responsabilités qu’ils ont eu plus de mal que d’autres à atteindre. Prendre une telle disposition, c’est donner raison aux Zemmour de tout acabit qui rêve de renvoyer les musulmans dans leur pays d’origine… on sait ce que cela veut dire.
Être élu… oui… mais par le Ghetto !
Cette décision est non seulement monstrueuse, elle est stupide. Elle fait plaisir a ceux qui se font élire par les ghettos, oui, voilà la vérité, isoler, contrôler, flatter les barbus des ghettos car c’est ainsi qu’on se constitue un « cheptel électoral ». Je n’emploierais pas un terme à ce point injurieux, si ce n’était pas celui utilisé par un chercheur musulman de la KUL. Dans son étude, il explique que la communauté musulmane est le « bétail à voix » de certains partis. J’ai honte à le dire mais c’est absolument exact. Là est la vérité, la seule vérité. Si le ghetto explose, la masse électorale compacte disparaît, elle se disperse façon puzzle comme aurait dit Audiard, pas facile dans ces conditions d’obtenir qu’elle vote de façon disciplinée, ordonnée pour les candidats qui auront été chercher leurs voix dans les mosquées.
Donc, il ne faut pas se tromper, le but de cette ignoble décision n’est pas de permettre aux jeunes filles de suivre des études en gardant leur voile mais bien de permettre de garder sous la main, à la pogne diraient des truands, des électeurs dociles, concentrés pour tout dire soumis, tenus, liés par les ukases religieux… et qui voteront « bien. » Voilà la seule, l’unique vérité, l’horrible vérité !
Combien resteraient-ils d’élus PS sans les voix des ghettos ? 5 à 10 % pas plus ! Où sont partis les autres électeurs ? Où sont-ils ? Pourquoi sont-ils partis ? Plutôt que de répondre à ces questions pourtant existentielles le gouvernement autorise le voile ! Il conforte son électorat de base, rien d’autre !
Qui sort du Ghetto ?
Je l’ai vérifié des dizaines de fois moi-même. Ceux qui ont été élevé dans la foi musulmane, qui réussissent dans leur projet professionnel quittent sans délai les ghettos bruxellois, cela ne veut absolument pas dire qu’ils renient leur foi musulmane, ils la conservent, la chérissent mais en dehors des pressions des obscurantistes. Pourquoi un musulman ne pourrait pas suivre les préceptes de sa foi sans s’enfermer dans un obscurantisme d’un autre âge. Ils sont des milliers à le faire, dont certains sont très proches de moi. J’ai atteint l’âge où l’on fréquente souvent les hôpitaux, j’y suis souvent confronté à des médecins ou des infirmières qui selon leur apparence, permet de supposer qu’ils appartiennent à la communauté musulmane. Chaque fois, je suis heureux de les voir occuper de telles fonctions, et c’est avec confiance que je leur confie ma santé, ma vie. Ce sont à ces merveilleux gens-là, pour qui j’éprouve la plus grande admiration, que la décision du gouvernement bruxellois adresse le pire des signaux.
Un Munich de la laïcité.
Comment ne pas comprendre qu’après cette concession effarante, il y en aura d’autres. Toute les viandes servies dans les écoles bruxelloises sont déjà halal, comme me l’a signalé la firme que fournissait les repas dans ma commune, de façon à n’avoir aucune difficulté. Les piscines seront accessibles seulement en fonction de la séparation des sexes, c’est d’ailleurs le cas dans de nombreuses piscines bruxelloises. Des lieux de prières seront officiellement installés dans les grandes entreprises, qu’il s’agisse de la STIB ou de la Propreté publique. Les femmes se verront exclurent de certains emplois. Mille et un interdits seront exigés, imposés. Personne ne peut en douter, et personne d’ailleurs n’en doute… mais faut bien être élu par quelqu’un… alors, s’il ne reste qu’eux, pourquoi pas eux !
Je terminerai par deux citations de Churchill qui s’y connaissait, et à qui nous devons de ne pas être devenu nazi !
« Un fanatique est quelqu’un qui ne veut pas changer d’avis et qui ne veut pas changer de sujet. »
« Un conciliateur, c’est quelqu’un qui nourrit le crocodile en espérant qu’il sera mangé le dernier. »
C’est deux formules s’adaptent parfaitement aux décisions que vient de prendre le gouvernement bruxellois ! Le dernier élu PS n’éteindra pas la lumière en sortant, il n’en aura pas le temps… le crocodile l’aura mangé !
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