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Vingt ans de lâchetés de la gauche belge

A quel moment le PS bruxellois a-t-il tourné le dos à ses valeurs fondatrices ?

Mes chroniques sur plus de dix ans éclairent d’un jour cru les réalités et les étapes de cette dérive communautariste.

Elles trouvent leurs cohérences dans les Valeurs des Lumières, du libre-examen.

Ceux qui comme moi restent attachés à ces Valeurs universelles ne peuvent accepter que le PS bruxellois ait accepté et approuvé :

  • que le voile soit de mise dans les services publics,
  • que se perpétue l’horreur de l’égorgement rituel,
  • que les horaires des piscines soient hypocritement modifiés afin que la mixité disparaisse
  • que toutes les viandes des cantines scolaires soient halal,
  • que ceux qui boivent ou mangent pendant le ramadan soient insultés ou même parfois menacés,
  • que des professeurs soient dans l’impossibilité d’enseigner le programme, comme c’est le cas à la Haute école Francisco Ferrer,
  • que les mandataires du PS aillent dans les mosquées pour obtenir des voix,
  • qu’hypocritement les horaires des piscines municipales soient modifiés afin de faire disparaître la mixité,
  • qu’un iman viennent psalmodier à la tribune du parlement, invité par un élu PS, qu’une échevine de la Ville de Bruxelles fasse bénir son bureau,
  • qu’un élu PS plaide pour que des cours d’histoire du Maroc soient prodigués dans les écoles,
  • qu’un autre plaide pour que les examens du permis de conduire puissent se passer en arabe ou en turc etc.

En un mot comme en cent, pas à pas, jour après jour, petites lâchetés après grandes trahisons, nous sombrons dans une atmosphère glauque, nauséeuse, nous perdons tous les acquis de 150 ans de luttes pour la laïcité, pour la neutralité de nos institutions. De tout cela, des partis politiques sont non seulement complices, mais pour de veules raisons électorales agissent afin que nous basculions dans une autre société… Une société d’où les Valeurs universelles auront disparu.


J’ai cependant l’espoir qu’au regard des événements se lèveront les défenseurs de la démocratie, de la laïcité afin d’obtenir au PS et ailleurs le retour vers nos valeurs fondatrices.

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L’effondrement de la gauche !

Pourquoi la gauche a-t-elle tourné le dos à tout ce qui constituait son ADN. Le basculement démographique à Bruxelles n’explique pas tout puisque le même phénomène s’observe à peu de choses près dans toute l’Europe, seules l’Espagne et le Portugal semblant pour l’instant épargnés. Le communautarisme assumé depuis longtemps dans les pays anglo-saxons s’impose désormais aussi bien en France, qu’en Allemagne, en Italie et bien sûr on le voit croître et embellir chaque jour un peu plus en Belgique le ventre mou du ventre mou de l’Europe face à l’islamisme frériste.

Pourquoi la gauche a-t-elle abandonné les classes populaires au profit de ce qu’elle suppose être les minorités exploitées. La confusion des discours s’additionnant à la totale méconnaissance de l’histoire conduisant des groupes structurés d’homosexuels à manifester en faveur du Hamas qui s’il était au pouvoir les massacrerait le sourire aux lèvres. Résultat du parfait brouet du wokisme, de cette confusion de la pensée, de ces aberrations, profitent ceux, qui sont bien décidés à détruire notre état de droit, à mettre à bas nos régimes démocratiques. Voilà ce qui, tous les jours, se joue aujourd’hui dans les rues de Molenbeek, d’Anderlecht ou Schaerbeek, mais aussi dans les plaines d’Ukraine ou dans les sables de Gaza. L’Europe, notre civilisation, fait face à ce grand ébranlement, à ce danger vital, alors que ce qui fut l’un de ses piliers, la gauche, a disparu.

A notre tout petit niveau, il s’agit d’y penser ce 9 juin où nous déciderons du devenir de l’Europe, c’est à dire de l’avenir de nos enfants… et de nos libertés.

Voilà ce que j’ai essayé de mettre en évidence, de souligner chaque fois que j’en avais l’occasion dans mes chroniques qui rétrospectivement forment un bien triste tableau d’une gauche qui fut porteuse d’avenir et qui n’est plus aujourd’hui à Bruxelles que l’annexe d’un très exotique presbytère.

Quand un média marocain traite A. Laaouej d’hypocrite !

Il y a quelques mois, j’écrivais un article où je fustigeais l’hypocrisie d’Ahmed Laaouej président de la fédération du PS bruxellois, élu, il faut le rappeler avec 6 voix d’avance sur son concurrent R. Madrane;

Je rappelais que A. Laaouej n’avait respecté aucune de ses promesses, n’avait pas organisé le congrès sur la laïcité.

Communautarisme à tout crin

Loin de là, à l’opposé, il s’est enfoncé dans le pire des communautarismes, refusant de signer la proposition des députés PS sur la laïcité, n’a consulté aucune des instances statutaires sur la poursuite à Bruxelles de l’horreur quotidienne de l’égorgement rituel, pratique une étonnante politique de nominations, à ce point « bizarre » qu’elle provoque des réactions stupéfaites dans différents milieux, s’assoie avec une parfaite désinvolture, une décontraction rigolarde sur les statuts, transformant en chiffon de papier les décisions du comité de vigilance, agit péremptoirement entouré de quelques sbires, comme lui… et comme l’est Emir Kir, convaincus qu’à Bruxelles seule la voie confessionnelle portée par le pire des communautarismes a un avenir.  

Une génération livrée aux obscurantistes.

Il commet ainsi un abominable crime à l’égard de ceux qu’il dit défendre en les livrant pieds et poings liés aux pires obscurantistes alors que des milliers de nos compatriotes issus de l’immigration maghrébine ne demandent qu’à s’intégrer dans notre société, y réussissent parfois au prix d’efforts considérables, ayant souvent a affronter à la fois le racisme et les difficultés sociales que rencontrent les familles émigrées.  A. Laaouej et ses semblables en empêchant ou freinant l’intégration conduisent inévitablement vers le séparatisme et les drames de toutes natures qu’inévitablement il engendrera !  C’est pire qu’une faute, c’est un crime à l’égard de l’Avenir… qui sera de lourd de conséquences catastrophiques.

Et aujourd’hui, il jette bas tous ses masques superposés, ne  se privant pas de déclarer urbi et orbi que seul l’intéresse le nord ouest de Bruxelles, où selon lui, gît la réserve de voix permettant au PS de se sauver du naufrage électoral annoncé.  Naufrage électoral s’entend, car le naufrage moral est total, intégral, absolu.  

Les positions actuelles du PS n’étant marquées que par le confessionnalisme, le communautarisme à outrance… en un mot comme en cent, elles sont aux antipodes de ce qui faisait le cœur de la sociale démocratie… Avec ce qui s’appelle encore le PS aujourd’hui on est dans un autre monde, celui où un iman prie à La Tribune du parlement, celui où la laïcité et intégration sont  devenus des gros mots, celui où on exige l’utilisation de langues étrangères pour passer le permis de conduire, celui où contrairement aux PS wallon et flamand on exige la poursuite de l’égorgement rituel.  Quant aux thèmes de la campagne, ils sont exprimés de façon tellement primaire, en particulier par le chef de groupe PS R. Chahid que c’en est à pleurer… « les riches sont méchants, le budget régional en faillite… c’est la faute au ministre libéral… Apparemment Mr. Chahd ignore que les gouvernements agissent en collégialité… Il traite le MR d’extrême droite, utilisant bêtement la technique stalinienne du « tout ce qui n’est pas à 100 % d’accord avec nous est contre nous ».  Les thèmes de campagne de Ridouane Chahid, ce sont les discours des miss France, le soleil chauffe et l’eau mouille !

Des propriétaires non ! D’éphémères souverains des choses transitoires.

J’en conclus que ces gens sont… pour l’instant propriétaires de la marque, du sigle PS, mais ne sont pas socialistes, le but étant de communautariser la capitale de l’Europe !  Poussant l’abjection jusqu’à faire des voix sur les morts de Gaza !

Tout ce qui précède est archi connu !  Plus personne ne peut ignorer ce total abandon.

Mais je ne savais pas que la presse marocaine… Oui vous avez bien lu… La presse marocaine a le même avis que moi sur A. Laaouej.  Cela me fait songer à cette anecdote que racontait Amin Maalouf, qui se trouvant en vacances sur une plage marocaine vit une famille voilée, manifestement très religieuse, il en fut étonné et plus étonné encore quand il s’aperçut que c’était des belges !  Évoquant cette découverte, il riait à gorge déployée.

Je crois donc utile de vous communiquer cette intéressante analyse de la politique conduite par l’actuel président du PS bruxellois.

Chacun appréciera les ambiguïtés et de l’article et de Laaouej !

De la difficulté du métier d’avocat – ombres et lumières – Le Journal de Maurice Garçon.

J’ai été fasciné par la lecture du Journal d’un homme avec lequel je n’ai pas le moindre atome crochu. Cependant, je crois n’avoir jamais mieux pris connaissance du rôle de l’avocat, des difficultés qu’il a à affronter. J’ai visionné, il y a peu, un documentaire sur l’abominable crime commis par un certain Hotyat qui en haute Savoie, par jalousie, a massacré la famille Flactif, les trois enfants en bas âge et les parents. La culpabilité ne fait pas le moindre doute. Les avocats de la défense interviennent dans le documentaire, leurs arguments sont absurdes, parfois même ridicules, mais Hotyat fut, malgré tout, défendu. Il y a un évident contraste, très perceptible dans les Journaux de Garçon avec les magistrats, il ne les épargne pas. Cela pose de toute évidence la délicate question du contrôle démocratique sur la justice, qui, c’est de nos jours une incongruité, est le seul service public sur lequel il n’existe pas de contrôle démocratique. Ce qu’expliquait déjà il y a 50 ans Casamayor, (pseudonyme)qui étant magistrat lui-même se posait la question de savoir pourquoi avait-on donné le nom d’une vertu à un ministère ?

Maurice Garçon « Journal 1939-1945. »                              

En lisant ce « Journal » j’ai ressenti comme jamais ce que fut l’effondrement de juin 1940, vichy et l’occupation.  C’est fantastique de vérité, d’authenticité.  Et pourtant, le moins qu’on puisse dire est que je ne suis pas proche de ce grand bourgeois conservateur.  Maurice Garçon est avocat comme son père, il réussit et se fait une place dans ce monde de magistrats et d’avocats.  Il exprime le plus grand mépris pour les magistrats, certaines de ses phrases sont terribles…mais tellement justes…encore aujourd’hui.  Dès le premier discours de Pétain, il comprend que celui-ci n’est qu’un traître ambitieux, il s’opposera toujours à lui le considérant comme sénile, mais dangereux.  Il n’a pas plus d’estime pour de Gaulle, qui n’est à ses yeux qu’un général factieux.  Il ne se rallie pas à la résistance.  Il exprime tous les stéréotypes antisémites de l’époque qu’il exprimera encore après la guerre, mais il est profondément heurté par la persécution dont ils sont l’objet.  Il fustige les magistrats et les avocats qui se sont ralliés en masse au régime de vichy et qui collaborent avec les Allemands.  Il exprime son horreur des sections spéciales et du viol systématique des droits de la défense et de la non-rétroactivité des lois. Il défendra certains résistants et en sauvera un d’une mort certaine.  En fait, la boussole de ce républicain sincère ce sont les Droits de l’homme, les droits de la défense.  Il vitupérera de la même façon contre les abus de la libération et de l’épuration.  Quelques mois avant la fin de la guerre, il sera fort préoccupé par son entrée, qu’il ratera, à l’Académie française, il devra attendre encore deux ans !  Alors que des résistants luttaient contre les Allemands.  Malgré ses limites, son témoignage est exceptionnel, sans doute l’un des meilleurs sur cet terrible époque.

                                                                                                  21 juin 2015                                                   

Maurice GARCON « Journal 1912 – 1939 » 2022 Fayard

Voilà bien un homme que j’aurais aimé détester… et pourtant !  Ce fils d’une famille bourgeoise très conservatrice a des réactions à l’opposé de toutes celles que j’ai pu avoir, et pourtant devenu avocat, sans perdre jamais ce qui fait sa structure sociale et politique, il défend ses clients avec une vigueur, une conscience, une ténacité exemplaire.  Il défend tous ceux dont il a décidé de prendre le parti, qu’il s’agisse de pauvres ou de riches.  Pendant la guerre de 14, il est chargé de plaider pour des déserteurs ou des soldats qui s’étaient automutilés, ce sont de pauvres bougres comme l’immense majorité de ceux qui sont morts dans les tranchées, cela n’enlève rien à la fougue qu’il met à les sauver.  Parfois, il échouera et maudira en les ridiculisant les « juges » militaires.

Ce sera le fil rouge de toute sa carrière, ce goût de défendre envers et contre tout.

Son milieu lui permet d’échapper à la conscription, lui, n’ira pas dans la boue de Verdun ou autres lieux où l’on se massacre.

Son regard sur cette guerre est distancié, jamais il ne verse dans le patriotisme cocardier.  Il se réjouit de la victoire de la France, mais conserve toute sa lucidité.

Autre constante, sa haine, son profond mépris pour les magistrats.  Il n’hésite pas à décortiquer leurs carrières, pointe les incohérences, les trahisons, éléments dont le but est d’abord et avant tout la carrière, l’avancement.  Ainsi, je découvre le début de la carrière de l’innommable Mornet qui requerra contre Pétain et Laval après avoir sollicité d’être avocat général au procès de Riom et d’avoir siégé dans la commission de dénaturalisation instituée par Pétain !

Dans ce journal, il brosse le portrait de nombre de personnalités, politiques, littéraires ou magistrats, pas un ne trouve grâce à ses yeux.  Il est d’une dureté implacable.   Ses confrères ne sont pas plus épargnés, peu trouvent grâce à ses yeux.

Il évoque assez peu les bouleversements politiques et sociaux des années 30.  Une fois de plus sa lucidité, sa distanciation le mettent à l’abri d’un engagement dans un camp ou l’autre.  Bien sûr, cela reste un grand bourgeois, le Front populaire, ne correspondait certes pas à ses souhaits.  Mais contrairement à beaucoup d’autres représentants de la bourgeoisie, il garde la mesure et ne dérape pas !

De façon étonnante en 1930, il est l’avocat de l’URSS dans le procès qui est fait au frère de Litvinov, ministre des Affaires étrangères de l’URSS, qui est accusé d’avoir émis de fausses traites.

Plus stupéfiant encore, en 1939, il est contacté par le juriste nazi Grimm, qu’il connait depuis longtemps afin d’être la partie civile des parents de l’attaché militaire Vom Rath abattu par le jeune Grynspan, ce qui conduira à la nuit de christal.  Affaire qui ne sera jamais plaidée.  On aurait découvert que Grynspan avait eu une liaison homosexuelle avec Vom Rath.  Berlin ne voulait surtout pas que cela apparaisse.  Grynspan sera livré par Vichy à Berlin, il semble qu’il ait été exécuté tout à fait à la fin de la guerre.

Il faut noter que Garçon était aussi en relation avec Frank qui deviendra le bourreau de la Pologne.  Tout cela ne signifie pas que Maurice Garçon ait eu la moindre velléité de soutenir les nazis.  Il explique que ces gens l’inquiètent.  Ce qui ne l’empêche pas d’utiliser parfois l’innommable jargon antisémite de l’époque.

J’avais déjà beaucoup aimé le premier volume du Journal de Garçon qui portait sur les années 1939 – 1945.  Les Journaux permettant de prendre conscience de l’épaisseur, de l’odeur d’une époque.  En ce sens pour moi, ils sont indispensables.  J’ajoute concernant Garçon, la qualité de son écriture, d’un classicisme superbe.

                                                                                       15 novembre 2022

BX1 ex télé Bruxelles accorde à Elke Van den Brandt la cote globale de 70/1OO pour sa gestion ! Je suis resté comme deux ronds de flan !

Je pense qu’on ne doit pas habiter la même ville. Celle où j’habite depuis 8 décennies a été assassinée par Elke Van den Brandt et ses semblables.

On a le choix entre un dépotoir, ou un enfer fiscal… plus aucune mobilité n’est possible, se déplacer relève de l’exploit digne de Koh Lanta. Ce qui était accessible hier, ne l’est plus demain, des travaux se traînent sur des années, les commerces disparaissent les uns après les autres, la paupérisation est affolante. Hier dans ma rue, une pauvre femme ouvrait les poubelles pour y trouver Dieu seul sait quoi !

Voilà les vraies conséquences de cette gestion apocalyptique, voilà la triste réalité des conséquences de cette gestion pantalonesque où même la Cour des comptes refuse, depuis deux ans, de mettre les mains. Une gestion où s’illustrent des ministricules qui se font photographier une pelle à la main… inaugurant des travaux pour lesquels il n’y a pas le moindre budget. Une gestion où il est question de créer une nouvelle ligne de métro mais où l’analyse de la qualité des sols a été « oubliée ». Ainsi, d’énormes cavités depuis des mois défigurent le quartier de la gare du midi et qu’on envisage de reboucher comme on le fit dans les Ateliers nationaux en 1848 ! Une gestion où un ministre président transparent, blafard, les yeux de porcelaine, déclare face caméra qu’il n’y a pas de problème de sécurité à Bruxelles alors qu’un soir sur deux on s’assassine dans nos rues.

Une gestion budgétaire qu’on ne peut nommer que faillite ! 184 % d’augmentation du déficit en 3 ans ! Le différentiel entre recettes propres et dépenses de 289 % … Oui vous avez bien lu… vous n’avez pas la berlue, on en est là ! Seule réponse, une augmentation linéaire de 10 % de l’impôt cadastral… Et… pourquoi se gêner une augmentation de la rétribution des mandataires… Manifestement, ces gestionnaires-là sont sur une autre planète.

Ces gens ont gouverné contre les Bruxellois ! Là est la réalité ! En sa qualité d’élue du collège électoral flamand, Mme Van den Brandt n’a même pas a se préoccuper des électeurs, elle n’en a pas besoin, il lui suffit de quelques centaines de voix pour être élue… et ministre… Qu’est-ce qu’elle en a à faire de ces Bruxellois qui doivent vivre et travailler dans cet enfer qu’elle fantasme… et s’échine à mettre en place dans cette ville que son collègue Smet traitait aimablement de prostituée !

Mais la voilà félicitée par BX1, qui il est vrai bénéficie de plus de 4 millions 4 de subsides ! Ceci explique sans doute cela. Mais j’avoue être stupéfait du niveau de flagornerie atteint, c’est quasi le niveau de la propagande soviétique où les photographies des joyeux tractoristes, les joues rouges, le teint hâlé, souriant toutes dents dehors, casquette vissée sur le crâne, un brin de blé au coin des lèvres… cachaient les famines où mourraient des millions de paysans ! On n’en est pas loin… Toute décence semble avoir disparu !

Pour Elke Van den Brandt et ses semblables, la vraie cote c’est zéro et encore en été, car en hiver c’est en dessous de zéro !

Je donnerai beaucoup pour savoir comment « réellement » ce pourcentage a été calculé.

Mais bien sûr, il faut tenir compte que BX1 est largement subsidiée. Sans subvention publique BX1 n’existe pas ! Les recettes propres sont inexistantes. Et comme on le sait, la presse subsidiée est à la presse, ce que la musique militaire est à la musique. Et comme me le faisait remarquer un lecteur… Ce n’est pas gentil pour la musique militaire.

Quand certains candidats aux élections font « leur gras » du conflit israélo-palestinien.  Un drapeau palestinien a la Maison communale d’Evere.

Depuis quelques semaines, j’entretiens avec un jeune intellectuel d’origine maghrébine un intéressant échange épistolaire au cours duquel nous échangeons quelques idées, je réponds ainsi volontiers aux différentes interrogations qu’il m’adresse.

Ce lundi matin, réagissant à l’une de ses questions, j’ai abordé le problème de l’importation en Belgique du conflit israélo-palestinien.  J’ignorais que deux heures plus tard la commune d’Evere serait pavoisée aux couleurs du drapeau palestinien. 

Ma réaction à sa question trouvait ainsi une brûlante actualité et démontrait, bien mieux que je ne pouvais le faire, la réalité de ce que je tentais de d’expliquer

Les phrases soulignées illustrent parfaitement la démarche du bourgmestre ff. d’Evere !

Sa question portait sur le rôle de la communauté juive en Belgique ainsi que sur l’influence réelle ou supposée du Maroc.

Voici le texte que je lui envoyais :

« Il faut d’abord savoir qu’il n’y a plus en Belgique, j’insiste, pour toute la Belgique, que 44.000 Juifs !  La communauté orthodoxe d’Anvers étant la plus visible.  Donc, il n’y a pas de problématique juive, c’est une population qui ne compte ni démographiquement ni politiquement, elle ne dispose, contrairement à ce que pensent certains, d’aucun poids électoral.

La problématique palestinienne et israélienne n’a pas le moindre rapport avec la Belgique.  Le malheur est que certains dans la communauté musulmane veulent « l’importer » afin d’en faire la porte d’entrée d’un islam politique, de renforcer leur poids dans les médias, de provoquer une émotion de nature à accroître leur importance électorale en enfermant toute cette communauté dans une problématique totalement étrangère à la Belgique.  

Sauf bien entendu la compassion pour les victimes Israéliennes de l’abject pogrom du 7 octobre, pour les otages détenus par les terroristes du Hamas, ainsi que pour les innombrables victimes civiles de Gaza.  En ces matières, rien ne peut être étranger à toute l’humanité.  Nous sommes tous concernés.

Le but de ceux qui « importent » ce tragique conflit est de conduire toute la communauté musulmane vers un séparatisme où la charia s’appliquera ou sera tout au moins reconnue comme l’une des sources du droit, c’est déjà le cas au Canada et en GB.  Ce n’est pas l’hypothèse du grand remplacement, c’est la solution de la peau de léopard, soit un pays où dans certaines zones un autre mode de vie, un autre droit s’appliquera.  Cette thèse a été défendue devant moi, il y a plus de trente ans à Molenbeek, où un entrepreneur n’acceptait pas que la charia ne s’appliquât pas en matière pénale, son entreprise étant victime de nombreux cambriolages !

Le danger est considérable, la paix civile sera inévitablement menacée.

En effet, le contre coup ne viendra pas de Belgique qui n’est plus un état, pour d’autres raisons, mais parce que, par malheur, un certain nombre d’états européens vont, dans les années qui viennent, tomber entre les mains de l’extrême droite.  Je vous propose de lire le programme de l’AFD en Allemagne, de Zemmour ou de Le Pen en France, de Méloni en Italie etc.  

Je vous invite donc à ne pas vous préoccuper du poids inexistant de la communauté juive, mais bien des conséquences dramatiques que pourrait avoir l’importation d’un conflit qui ne concerne pas la Belgique. 

Le vrai combat à mener est celui de l’intégration dans le respect des diversités, « s’intégrer sans s’oublier » comme le soulignait le maire d’origine marocaine de Rotterdam.  Pour ce qui concerne votre évocation des relations israélo- Marocaine, notons d’abord que le Maroc n’est pas une démocratie, mais une théocratie, son attitude à l’égard d’Israël ressort de mille et un aspects liés à une multiplicité d’intérêts n’ayant aucun rapport avec notre pauvre petite et impécunieuse Belgique.  J’espère avoir répondu à votre question. »

Evere, Enclave palestinienne à Bruxelles !

LA COMMUNE D’EVERE DIRIGÉE PAR RIDOUANE CHAHID DEVIENT UNE ENCLAVE PALESTIENNE À BRUXELLES.

On apprend à l’instant que le bâtiment de la Commune d’Evere arbore un drapeau palestinien !
Certains avaient déjà déduit d’une affiche communale que la Commune était fermée le vendredi pendant le ramadan.

Il est permis de se poser la question de savoir si à Evere, sous l’empire de Mr. RIDOUANE CHAIHD, ce sont les lois belges ou la charria qui s’appliquent ?

Quoi qu’il en soit, Mr. CHAHID RIDOUANE nous donne la preuve que le PS n’a plus aucun rapport avec ses valeurs, mais est devenu un parti confessionnel, exclusivement préoccupé par des problèmes liés à des conflits étrangers à notre pays ! Quand donc se lèveront ceux qui disent NON et exigent le retour à nos valeurs des Lumières.

LE PS et le Nord Ouest ou le radeau de la Méduse

DU JAMAIS VU ! A. LAAOUEJ AFFIRMERAIT NE S’INTÉRESSER QU’AU NORD OUEST DE BRUXELLES – RÉSERVE DE VOIX – OU ULTIME SAUVEGARDE DU RADEAU DE LA MÉDUSE !

Cela fait maintenant de nombreuses décennies que je prends part aux élections. Mais aujourd’hui une curieuse atmosphère se propage, englobe tout d’un nuage opaque. Beaucoup de mes amis et connaissances me signalent, interrogatifs, inquiets comme on l’est devant le vide, qu’ils ignorent pour qui voter ! Cela ne m’était jamais arrivé !

D’habitude, dans mon milieu, les gens se tournent quasi automatiquement vers le PS. L’axe était solide, on votait PS quasi de père en fils ou de mère en fille.

Cette époque est de toute évidence révolue. Même les fidèles des fidèles affirment non seulement ne plus se reconnaître dans le PS bruxellois, mais estiment qu’ils leur serait impossible de voter pour un parti qu’ils ne reconnaissent plus !

Cela n’implique pas que ces électeurs aient renoncé à leurs valeurs… Non… Certes non ! Mais ils considèrent que les actuels dirigeants ont transformé le PS en formation confessionnelle uniquement tournée vers la satisfaction des désirs séparatistes des communautaristes les plus résolus.
Le voile partout, la poursuite de l’égorgement rituel, le sabotage du parcours d’intégration, le refus d’organiser un congrès sur la laïcité, la volonté de maintenir un système électoral qui favorise outrageusement le vote patronymique. Voici quelques marqueurs de cette dérive mortifère.
A quoi s’ajoute, la violation des statuts du parti, l’absence de consultation des militants, la confection des listes électorales selon des procédures quasi mafieuses.

Les actuels dirigeants n’étant que des « locataires », le PS ne leur appartient pas, devront rendre des comptes et au cas où leur communautarisme ne donnerait pas les résultats escomptés, laisser au plus vite la place à ceux, qui fidèles au fondement du socialisme démocratique, reprendront le flambeau pour « nettoyer » la vieille maison des miasmes communautaristes en revenant aux valeurs des Lumières…

Les yeux d’Eichmann, les bandes « Sassen », la bombe atomique israélienne… Bruxelles, un 8 mars 2024 !

J’ai visionné un long documentaire sur des aspects méconnus du procès d’Eichmann à Jérusalem.  J’ai pu ainsi prendre connaissance de deux éléments qui jusqu’ici étaient méconnus et qui pourtant donnent à ce dossier un éclairage nouveau, à mes yeux, décisifs. 

Le procès Eichmann fut d’abord pour moi une photo approximativement punaisée au fond de ma classe de rhétorique.  Initiative de Jean Neyens, mon inoubliable prof. de français, qui n’hésitait jamais à sortir des sillons trop bien balisés des cours pour nous jeter au visage l’actualité du monde dans lequel nous allions entrer.  Cet homme a changé mon regard sur la vie, il m’a extrait du cocon d’une éducation dorlotée, protégée par le confort d’une vision bien trop marquée par le matérialisme historique, où l’histoire avait un sens, où inéluctablement « nous » allions vaincre les forces du mal !

Le documentaire que je veux évoquer offre de longs extraits du procès, permettant de prendre connaissance des échanges entre Eichmann et le procureur Guideon Hausner.  Le film du procès est très largement connu, Eichmann dans sa cage de verre est devenu l’un des marronniers de la télévision, il en est très souvent question.  Ces images sont devenues iconiques.  Mais cette fois, pour moi ce fut différent, je pus observer avec plus d’attention Eichmann au moment où il écoutait les questions du procureur ou tout de suite après y avoir répondu.  Quelque chose m’interpella.  Je constatais que chaque fois qu’il avait répondu au procureur, derrière ses lourdes lunettes, ses yeux, paupières plissées n’offrant plus qu’une mince fente, s’animaient d’un bref mouvement, ils filaient de la gauche vers la droite en un très rapide glissement, dans le même temps, sa bouche se crispait, ses lèvres pincées remontaient vers la gauche au point de dessiner un pli avec l’aile du nez.  Cette grimace, déformait le visage d’Eichmann, offrant une apparence entre mépris et dégoût pour ce qu’il venait d’entendre ou de dire.  N’ayant pas le temps de regarder ce document au moment de sa diffusion, je l’avais enregistré, je fis donc différents arrêts sur image afin de m’assurer d’avoir bien observé cet être abominable.  C’était bien le faciès qu’il offrait aux caméras chaque fois qu’il mentait ou qu’il entendait les terribles questions du procureur, cela se répétait à chaque fois.  J’en déduisis qu’Eichmann devait être un piètre joueur de poker ou que son corps ne pouvait pas trahir une vérité qu’il voulait à tout prix occulter afin de passer pour un insignifiant fonctionnaire.  On n’accorde jamais assez d’attention à la gestuelle, souvent, elle est plus explicite que les mots prononcés.

Entrant dans le box vitré le 15 décembre 1961, l’organisateur en chef de la solution finale ignorait qu’un élément capital allait apparaître. 

En effet, il semble bien que les nazis réfugiés en Argentine se cachaient à peine.  Ils avaient leurs cafés, leurs restaurants décorés de drapeaux nazis, leurs fêtes quasi publiques.  L’Argentine péroniste, après la ligne d’évasion vaticane, offrait décidemment bien des conforts à ces anciens criminels de masse.

Et c’est ici qu’intervient, quatre ans avant la capture d’Eichmann, un ancien officier nazi Hollandais dénommé Sassen qui, et c’est essentiel, veut interroger et enregistrer Eichmann sur « ses exploits ».  Tous ces entretiens furent enregistrés, les bandes soigneusement cachées.  Saussen ayant, semble-t-il, pour projet d’en tirer un profit financier.  De plus, une transcription écrite fut réalisée, 700 pages comportant des corrections manuscrites de la main même d’Eichmann.  Á l’écoute de ces bandes, l’organisateur du plus grand crime de masse de l’humanité apparaît sous un tout autre jour qu’au procès.  Il se vante, se dit heureux du « travail » accompli, regrette de ne pas avoir pu en faire plus, s’exprime clairement pour dire son adhésion totale aux théories racistes, hurle sa haine des Juifs, s’affirme, il emploie le mot… nazi fanatique.  On est aux antipodes de la banalité du mal qu’a évoqué Hannah Arendt.  Rien n’est banal chez cet Eichmann-là, ce n’est pas le fonctionnaire scrupuleux, minutieux, obéissant, c’est un militant forcené, bien décidé à réussir ce qui ne se nomme pas encore un génocide de toute la population juive de l’Europe occupée.

Au début du procès le procureur ne connait pas ses enregistrements.  Israël est une démocratie, la justice est rigoureuse. Hausner sait qu’il doit, pour obtenir la condamnation d’Eichmann, apporter des preuves indiscutables.  Et… l’accusation est en difficulté.   C’est alors que la transcription dactylographiée des entretiens Eichmann-Sassen apparaît.  Aujourd’hui encore, le mystère demeure.  On ne sait pas comment elle parvint au procureur.  Il est très probable que ce soit Saussen lui-même qui l’a vendue à Simon Wiesenthal, le célèbre chasseur de nazis installé à Vienne.  Mais nous n’en avons pas la certitude.  Hausner présente la transcription complète à la Cour comme preuve…  Et la Cour refuse parce que le procureur est incapable de dire comment il l’a obtenue !  Belle leçon de respect du droit !  Cependant, elle valide et accepte les pages où figurent les corrections manuscrites indubitablement de la main d’Eichmann.

On connait la suite, Hausner se résolut à amener à la barre une série de témoins, parents ou victimes… effroyable cortège d’horreurs, de sang, de larmes, devant lequel Eichmann ne put offrir que son effrayant rictus.

Aujourd’hui, les bandes elles-mêmes ont été découvertes.  Il n’y a donc plus aucun doute quant au rôle, aux motivations et à la personnalité d’Eichmann, c’est, sans aucun doute, le fanatique, obsessionnel antisémite, organisateur de la déportation de Juifs vers les abattoirs humains.  Il s’en réclame, en est fier et regrette de ne pas avoir pu faire mieux !  Ce n’était donc pas le comptable de la mort, l’organisateur méticuleux des horaires de chemins de fer, c’était bel et bien un meurtrier de masse et fier de l’être, fier au point de s’en glorifier sur bandes magnétiques enregistrées pour que ses « exploits » ne se perdent pas !

Mais ce dossier révèle une autre de ses dimensions.  Ben Gourion, premier ministre de l’époque souhaitait en finir au plus vite avec ce procès car il avait noué avec le chancelier Konrad Adenauer un accord très secret impliquant que ce soit la République fédérale d’Allemagne qui finance les recherches israéliennes visant à doter ce pays de l’arme nucléaire.  Il semblerait que Ben Gourion ne fut pas ravi de voir apparaître les 700 pages de transcriptions des enregistrements d’Eichmann, il aurait préféré la version qu’Eichmann donnait de lui-même.  Un simple exécutant ravivait moins l’horreur du génocide qu’un fanatique dur à l’ouvrage, décidé de liquider toute la population juive d’Europe.  Une telle image renvoyait trop à celle de la responsabilité collective du peuple allemand, responsabilité que le procès de Nuremberg avait décidé d’ignorer !

Le procès Eichmann eut lieu en 1961, celui dit d’Auschwitz en 1963, celui de Frankfort en 1968… Il y a quelques jours, le 8 mars 2024 dans les rues de Bruxelles des femmes juives souhaitant participer à la traditionnelle marche des femmes se sont vues molestées, bousculées, rejetées aux cris de « sales juives dehors ! » … Dans les rues de Bruxelles… « Sales juives dehors » … 79 ans après la libération d’Auschwitz… 63 ans après le procès Eichmann… « Sales juives dehors » le 8 mars 2024… décidemment l’avenir prend une drôle de gueule !

UN SALAUD, CATÉGORIE OLYMPIQUE.

Paul MORAND « Journal de guerre – 1942-1945 » Gallimard 2023

Un merveilleux styliste... Le monde des ducs et des duchesses.

J’ai déjà mentionné ma vive admiration pour le style magnifique de cet écrivain,  mais aussi exprimé l’immense mépris que j’éprouve pour l’homme.  Il est à mes yeux l’un des quatre grands stylistes du XXème siècle, avec Julien Gracq, Marcel Jouhandeau et Louis-Ferdinand Céline.  Pourtant au point de vue de l’abjection, il les bat tous à plate couture, et pourtant parmi ces quatre écrivains se trouvaient des sérieux challengers, Jouhandeau et Céline.  Il y aurait une magnifique thèse de doctorat à écrire, comparant Morand et Céline, venant de milieux très différents mais unis dans l’ignominie.  Pour moi, Morand est de loin le champion toutes catégories, niveau olympique, pas de doute.  Il est bien pire que Céline, chez qui l’antisémitisme s’inscrit dans une haine générale de l’humanité, les flots de mots se bousculant en cascade dans les pamphlets ont quelque chose d’hystérique, d’halluciné.  Céline voit des Juifs partout, le pape, Louis IV sont Juifs, etc.   Cela n’excuse rien, cela va de soi. 

Chez Morand, on est entre gens du monde, du grand monde, du Jockey club dont le président s’enorgueillissait, soulignant que la condition de membre ne reposait nullement sur le mérite, mais sur la « condition », autrement dit le statut social… On n’y mélange pas les duc avec les agrégés !  Morand y fréquentait le gratin, l’élite de l’élite, y choisissait ses maîtresses, tenait compte des codes, méprisait qui les ignorait.  Imaginez un peu comme c’est important… pas de souliers brun après 18 heures, pas de cravate lignée avec une chemise lignée, ne pas toucher la main que l’on baise, mais l’effleurer… si on est à l’extérieur etc. !  Pire que les plus de 600 mitsvot du judaïsme.

Son abjection a les mains propres, les ongles impeccables, la chemise empesée, immaculée, le col dur amidonné… Mais son cerveau n’est qu’un magma putride.

Un diplomate deux fois révoqué, recasé au cabinet Laval.

Ce 2ème volume clôture la période de la guerre.  On le voit passer par une multitude de sentiments, tous basés sur une seule et unique préoccupation, son intérêt personnel.  Rien d’autre ne compte, ne comptera jamais, l’argent, son statut social, la poursuite d’une vie de plaisir centrée sur son unique personne.

On se rappellera qu’il faisait partie en 1940 de la mission diplomatique française à Londres.  Il rentre en France alors qu’il avait l’ordre de rester sur place, il est révoqué.  Il entre dans le cabinet Laval, d’abord chargé de la censure cinématographique, puis réintégré au quai d’Orsay, est envoyé début 44 en qualité d’ambassadeur en Roumanie.  Il avait épousé une Grecque, devenue princesse grâce à un mariage roumain, héritière d’une fabuleuse fortune, professant un antisémitisme féroce.  L’ambassadeur Morand s’agitera beaucoup pratiquant de sérieux tripotages en jouant sur le change, il s’arrangera pour réaliser une partie des actifs de la fortune de sa femme.  Le personnel de l’ambassade le déteste, lui-même estime qu’ils sont gaullistes, donc des ennemis de l’Etat français sur lequel règne Pétain.  Une rumeur circule visant à l’accuser d’avoir dénoncé un évadé qui se cachait à l’ambassade.

La Roumanie, puis Berne dans la Suisse salvatrice.

Il est rappelé à Paris.  Le chef de cabinet de Laval, Jean jardin, obtient sa nomination comme ambassadeur à Berne, ce qui lui évitera bien des ennuis à la Libération.  Il remet sa démission lorsqu’en août 44. Laval fuit en Allemagne… Lui reste prudemment en Suisse où il loue un château, se baigne dans les torrents, grimpent dans les montagnes.  Il se plaint de ses conditions de vie, du froid, du manque de confort.  En réalité, il dispose pour vivre d’un montant équivalent à 160.000 euros l’an !  En 1945, c’est une somme énorme.  Cela ne l’empêche pas de geindre.  L’Europe est à feu et à sang, mais lui ne parle que des wagons de chemin de fer où se trouvent les objets précieux qu’il a expédiés de Bucarest et qui ne sont pas arrivés… et n’arriveront jamais à son grand désespoir.  C’est cette fortune et cette seule fortune qui le préoccupe en 1945 !

Un antisémite au-delà de toutes catégories.

Son antisémitisme se déchaîne toutes les deux ou trois pages.  On s’aperçoit, que celui qui se veut un gentleman n’est rien d’autre qu’un nazi.  Ah !  Non pas un de ces bourreaux qui plongent les mains dans le sang et les excréments, non, cela va de soi,  mais ils pensent comme eux !  Son journal ne laisse pas le moindre doute à ce sujet.

Il écrit que la grande faute d’Hitler est de n’avoir pas su terminer ce qu’il avait commencé, l’assassinat des Juifs !  Il écrit cela en 1944 !  Il y a des dizaines et des dizaines de notations de ce type.

Le 26 février 1945, il note : « Ce qui a tué les Allemands, ce sont les mesures vexatoires non achevées… Rien de pire que la demi-mesure radicale. »

Il y a aussi tous les moments où il crève de trouille, il se demande si les Suisses ne vont pas l’extrader en France.  Il agite ses contacts helvétiques, il en parle à cet infâme Bonnet, qui fut ministre des Affaires étrangères au moment de Munich.  Il tremble en lisant les comptes rendus des procès faits aux collabos.  Il se met à dresser des listes des gens qu’il aurait aidés et qui pourraient témoigner pour lui !

Le 22 août 1945, il écrit : « Le principe stalinien qu’il faut tuer ses ennemis et non les emprisonner est excellent pour un Etat : on évite les retours de Buchenwald ».  Difficile de faire plus ignoble !

1 septembre 1945, il constate « Quel le manque de tact des avocats juifs au retour a indisposé tout le monde. » 

La chanteuse Mireille vient lui rendre visite, il constate son « nez très Juif ».

Au moment de la bataille des Ardennes, il reprend espoir dans la victoire de Hitler, il le note, consigne des plans sur la comète.  Pas de doute, son avenir sera meilleur sous Hitler qu’avec de Gaulle qu’il exècre à chaque fois qu’il le cite.  Pour lui de Gaulle est un « dissident », les Français libres, des « Français dissidents ».

Il considère Laval comme « un homme très bon, très juste… Très peu antisémite » et Hitler comme un homme qui « voulait le bien mais qui s’y était mal pris ».  Mais il est choqué « de voir revenir tous ces Blum et ces Bloch ».

Et toujours cet antisémitisme qui le fait écrire : « Les Juifs sont un peuple de liquidation, fins de guerre, faillites etc. »  Ecrire cette horreur au moment où l’on ouvre les portes des camps et qu’apparaissent des milliers de cadavres !

Dans ces presque mille pages, il se trouve ainsi des centaines et des centaines de notations, plus abominables les unes que les autres. 

Je constate aussi chez Morand une forme de vulgarité gourmée et pour tout dire assez bête.   Oui, cet homme qui se voulait cultivé, excellent cavalier, amant magnifique, hyper performant… c’est lui qui le dit… était non seulement un antisémite de la plus abjecte facture mais aussi quelqu’un de profondément stupide !  Deux crimes impardonnables.

Ses journaux resteront secrets vingt ans après sa mort.

Académicien français… Quand même !

Après être rentré en France, il sera absout par le Conseil d’état qui le réintégrera avec droit à la pension, comme une autre crapule, Roger Peyrefitte qui était au cabinet de de Brinon.  On vient d’apprendre, grâce aux travaux de certains universitaires que contrairement à la fable construite à la Libération, le Conseil d’Etat était entre les mains de collabos parfaitement bien camouflés qui ont joué un rôle abject dans le retrait de la nationalité française à de milliers de français.

Morand, après un premier échec dû a de gaulle, sera fait académicien français en 1968 !