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4ème position du Palmarès des Meilleures Ventes de Livres !

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1ère semaine en 4ème position du Palmarès des Meilleures Ventes de Livres, catégories Essais-Documents, du journal Le VIF !
Merci à tous !

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26 SEPTEMBRE 2013 : Exposé devant la presse à l’occasion de la sortie du livre « L’ami encombrant ».

Fin du livre
Je me dois d’abord de vous donner une explication sur le changement intervenu dans mon physique.

Le dernier chapitre de mon livre s’appelle « Nécrologie ».  Je l’ai terminé en janvier 2013, et, en mai, on me découvrait un lymphome, d’où mon visage actuel de Pierrot lunaire.

Je voudrais saisir cette occasion pour vous dire combien la qualité des soins, le professionnalisme et la gentillesse des médecins et du personnel infirmier de l’Hôpital Erasme m’émerveillent.

Je suis tout aussi ébahi de la qualité de l’organisation, en particulier du service de chimiothérapie ambulatoire.

Je saisis combien est vraie la parole de Dostoïevski qui souligne qu’on juge une société, notamment, à travers ses hôpitaux.

C’est aussi pour moi l’occasion de mesurer combien la sécurité sociale est un atout considérable et précieux qu’il convient à tout prix de défendre.

Bonheur familial

A 65 ans, j’ai souhaité, d’abord, écrire un livre à destination de mes enfants et de mes petits-enfants.  Un livre, bien sûr, à compte d’auteur qui ne peut intéresser que mes proches. Son titre « Du bonheur de la certitude d’être aimé ».  Simenon a écrit : « Un homme qui n’a rien à reprocher à ses parents ne connaît pas son bonheur ». Avec cela, tout est dit !

Grâce à cela, j’ai toujours été un homme profondément heureux… et je le suis encore.

C’est peut-être ce bonheur que me donne ma femme, mes enfants et mes petits-enfants que d’autres, moins heureux, m’envient.

Mon milieu

Mon père était un artisan chemisier particulièrement prospère, et l’objectif familial a été, pendant longtemps, que je reprenne ses affaires.

A l’Université, certains professeurs comme Marc Somerhausen, Henri Jane, Arthur Doucy, Stengers ou Barthier m’ont invité à m’embarquer dans la fonction publique.

Image idyllique de la Fonction Publique

Ne connaissant personne, je me suis forgé de l’Administration une image idyllique, et ce fût le premier choc lorsque j’ai rencontré l’Administration telle qu’elle était, après ma réussite de l’examen du SPR.

La politique a toujours fait partie de moi… ou bien c’est moi qui ai toujours fait partie de la politique.

Famille communiste

Mon arrière-grand-père est l’un des fondateurs de la section bruxelloise du P.O.B., en 1886, dans son café de la rue  de l’Economie, au cœur des Marolles.

Mon grand-père saute le pas et devient communiste en 1939.

Je vis donc dans une bulle où il y a les bons, c’est-à-dire nous, communistes et, bien entendu, l’URSS, et les mauvais, tous les autres !!!

Je ne connais donc personne dans le monde politique.

Ce sera le deuxième choc lorsque j’en découvre la réalité.

Je sors de ma bulle et le monde politique m’apparaît tel qu’il est : complexe, multiple, fascinant, mais aussi bien au-delà des stéréotypes enfantins que le « croyant » que j’étais s’était forgé.

Mon livre lu par un Français

J’ai fait lire mon livre par un ami français qui ne connaît évidemment personne dans le monde politique belge.

Il m’a dit que c’était, d’une part, un testament et, d’autre part, une galerie de monstres !

Pour ce qui est du testament, j’espère qu’il se trompe.

Pour ce qui est de la galerie de monstres, je suis certain qu’il se trompe.

Il n’y a, dans ma démarche, aucune amertume, aucun regret, aucune haine qui ne sont, comme je ne sais plus qui l’a écrit, que « des invités funestes au banquet de la mémoire ».

Car, et c’est pour moi l’essentiel, j’éprouve, même pour ceux qui ont été odieux, lâches, ignobles, une très grande tendresse.

Peut-être parce que, tous, tels qu’ils sont, appartiennent à un passé que j’ai profondément aimé.

Politiquement incorrect

Je veux, maintenant, être totalement « politiquement incorrect », et dire que, contrairement à ce que pense une Gauche  bêlante dont le plus grand art est de nier la réalité, toutes les civilisations ne se valent pas.

De 1945 à 1989, nous avons construit, à travers heurts et malheurs, une société de Liberté politique, Liberté religieuse, Liberté économique,  et, enfin, de protection sociale.

Notre civilisation est fondée sur un socle imprescriptible de respect des Droits de l’Homme.

Je pense que cette période a été un moment unique dans l’histoire de l’Humanité.

Or, aujourd’hui, ce socle de valeurs est clairement en danger, menacé par ce que Marx appelait « L’égoïsme glacé de la Finance ».

Les partis socialistes, et la Sociale Démocratie en général, se trouvent donc devant un défi extraordinaire, à savoir maintenir, et, si possible, accroître, ces Libertés et cette Protection sociale si chèrement acquises.

Optimisme

Ce qui me rend optimiste aujourd’hui, c’est qu’il y a, au cœur du PS, des personnalités d’une très grande richesse, certaines dont je cite le nom dans mon livre, et beaucoup d’autres dont le très brillant sénateur Laouej, Fadila Laanan, courageuse femme emblématique qui devrait être la figure de proue des femmes socialistes bruxelloises, Rudy Vervoort dont le sens des réalités et le pragmatisme tranchent avec certaines gestions verbeuses et inefficaces.

Mais aussi Philippe Close, Yvan Mayeur et tant, tant, tant d’autres.

C’est pourquoi je reste, sur le long terme, confiant, et je persiste et signe mon profond attachement au Socialisme qui est l’un des remparts essentiels de toutes nos Libertés si chèrement acquises.

Merry HERMANUS

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Elio, faut pas y aller !!!

Elio, tu me pardonneras de m’adresser à toi via mon Blog, mais ce que j’ai à te dire nous intéresse tous.

L’humanité dont tu as fait preuve à mon égard dans les moments particulièrement difficiles que j’ai connus me conduit à penser que tu me comprendras.

Tu me comprendras d’autant plus que cela fait maintenant plus de cinquante ans que je milite au sein du notre Parti.

Je veux d’abord te dire toute mon admiration pour le travail accompli, et pour l’extraordinaire persévérance et l’infinie patience dont tu fais preuve.

J’ose cependant penser que tu souffres peut-être du mal qui frappait Fabrice del Dongo à la bataille de Waterloo.

Ressembler à Fabrice del Dongo, c’est pas si mal !

Stendhal nous explique qu’au coeur de la bataille, il ne pouvait forcément pas la comprendre.

Ce n’est pas te faire injure que de penser qu’enfermé dans différents conclaves depuis des mois et des mois, tu es dans la même situation.

Cela fait des mois et des mois que tu t’échines à concilier l’inconciliable !

Elio, faut pas y aller !!!

Après l’accord communautaire, sont venues les questions budgétaires et, là, c’est l’affrontement brutal entre les thèses ultra-libérales et notre devoir de défendre notre mode de vie, j’irai jusqu’à dire notre civilisation.

Tout ce qu’ils veulent détruire m’apparaît essentiel.

Au plan institutionnel, je suis du même avis que Spitaels. Il  ne peut s’agir que d’une trêve, courte, très courte.

Pour le comprendre, il suffit de croiser les déclarations de Kris Peeters, du patronat flamand, de De Wever, et de quelques autres.

Ce n’est qu’une étape vers une inévitable forme d’indépendance de la Flandre !

Tôt ou tard, il faudra y passer.

Il y a longtemps déjà, Moureaux, dans un article du « Soir » s’était résolu au confédéralisme.

Ce qui me conduit à t’écrire, ce sont les invectives qui te sont lancées et qui nous blessent tous.

Passons sur les insultes quasi racistes de De Wever et du curieux hommage qu’il rend à sa femme de ménage nigérienne, mais quand Reynders éructe « C’est au tour du PS de payer », c’est bien pire !!!

Que devons-nous payer ?

D’avoir gagné les élections ?

Le fait que tu aies réussi à remettre le CDNV à la table des négociations ?

Le fait que tu aies abouti à un accord sur BHV ?

C’est un comble !

Dans le débat budgétaire, on en est à se jeter à la tête les 40 Porsches de sociétés et les sempiternels abus en matière de droits sociaux.

La carte blanche de nos parlementaires dans le « Soir » peut se lire comme un palindrome où, dans un curieux effet de miroir, on décode le contraire de ce qui est écrit.

Cet article m’apparaît comme le signal d’arrêt de ce qui devrait rester une sinistre plaisanterie, car quand vas-tu gouverner ?

Pendant combien de temps ?

Et, surtout, quelle politique vas-tu faire ?

Au mieux, tu pourras gouverner 18 mois

Ce seront, n’en doute pas, 18 mois d’enfer !!!

J’étais au Cabinet d’Edmond Leburton en 1973 et 1974.  Il fut le dernier vrai Premier Ministre francophone, VDB n’ayant présidé que quelques mois un gouvernement de transition.

Dès son investiture, des tombereaux d’insultes engloutirent Leburton.

J’ai récemment relu, pour la rédaction de mes mémoires, la presse des années 1973 et 1974.

C’est invraisemblable !

On se moquait en permanence des quelques mots de flamand qu’il balbutiait.

Il fut sans cesse harcelé par le CVP.

Il n’eut pas une seule minute de répit.

Mais, dans son cas, la situation économique et financière était excellente.  Il y avait, en 1973, 93.000 chômeurs complets indemnisés !  On croit rêver, et, surtout, on mesure le gouffre où on se trouve.

Ce qui n’empêchait pas certains d’accuser la « femme de médecin » de profiter du chômage, exemple emblématique, comme, il y a peu, le plombier polonais.

Le Gouvernement Leburton fut un chaos permanent auquel j’assistais, totalement médusé, du haut de mes 29 ans.

J’eus aussi le privilège de participer à la négociation du Pacte d’Egmont.  Une dizaine de jours après la signature, lors d’une balade au Sablon, je vis quelques personnes déposer une gerbe de fleurs devant les statues des Comtes d’Egmont et d’Horne.  Ces Flamingants s’opposaient au Pacte !

Quelques mois plus tard, c’était devenu un chiffon de papier !!!

Dans l’incroyable marasme des Finances mondiales, avec les partenaires qui sont les tiens, quelle politique vas-tu pouvoir mener ?

Celle du socialiste Zapatero ?

Celle du socialiste Papandreou ?

Non, Elio, n’y va pas !!!

A n’en pas douter, si tu deviens Premier Ministre, ce qui se profile à l’horizon sera une défaite électorale historique pour le PS !

Ceux que nous devons défendre ne nous pardonneront pas, et ne comprendront pas, et pour cause, la politique que tu seras contraint de mener.

Je suis conscient qu’une part importante de l’action politique est motivée, et c’est très bien ainsi, par des facteurs personnels.

J’aurais été fier, très fier, de voir sortir de nos rangs un fils d’immigrés pauvres pour endosser la charge prestigieuse de Premier Ministre.

Quelle revanche sur la vie !

Quelle revanche sur ceux, si nombreux, qui, en 1996, voulaient t’assassiner judiciairement !

Mais si cette ambition, oh combien justifiée, doit conduire le Parti au néant, j’estime qu’alors, le prix à payer est lourd, beaucoup trop lourd.

Tiens, à propos Elio, une chose qui n’a rien à voir, mais quand même.  Lorsque je te vois en compagnie des Présidents de partis, je constate que tous, sauf toi et Beke, sont des fils de…, ou même des filles de…

Faut-il en déduire que nous sommes dirigés par une Aristocratie d’Etat ?

Cela aurait été d’autant plus formidable que ce soit toi, fils d’immigrés, qui émerge.

Non Elio, non, faut pas y aller !!!

Dans les années 90, Busquin nous expliquait que nous devions avoir le courage d’être au pouvoir pour sauvegarder ce qui pouvait l’être de nos acquis sociaux.

Il disait qu’il fallait « accepter de descendre quelques marches pour ne pas dévaler tout l’escalier ».

Aujourd’hui, ce qu’on va te demander comme Premier Ministre, ce sera de détricoter complètement ce qui a pris des décennies à être construit, à savoir une société qui allie la protection sociale à la Liberté politique.

La main invisible des marchés pèsera de tout son poids sur ta nuque, et te fera baisser la tête.

Demande aux sidérurgistes de Liège et de Charleroi ce qu’ils en pensent.

Tu seras prisonnier de tes curieux alliés qui, au Gouvernement, jour après jour, voudront te faire payer ta réussite.

Déjà, et ils ne s’en cachent pas et tu le sais, ils sont, eux, des alliés indéfectibles de la « main invisible », celle qui frappe toujours les plus faibles.

Non Elio, n’y vas pas !!!

Bien sûr, aujourd’hui, différents milieux t’encensent, je les connais, je les ai fréquentés.

Ils attendent  beaucoup de toi, tu es leur sauveur.

Tu as su sauvegarder ce qu’ils sont, ce qu’ils ont !

D’autres, beaucoup d’autres, espèrent, à travers toi, un destin prestigieux.

C’est toujours comme ça !

Ils gravitent autour de toi tant que tu pourras servir.

Ne sois pas, comme disaient les Communistes, leur « idiot utile ».

Quant aux Médias, ils t’appliqueront l’impitoyable loi des trois « L » :

D’abord, ils te Lècheront.

Puis, ils te Lâcheront.

Pour, enfin, te Lyncher !!!

Certains, alors même que tu n’es pas encore en place, parlent de « fin de  l’état de grâce », de « l’échec de la méthode Di Rupo ».

Non, Elio, faut pas que tu y ailles !!!

Au point où nous en sommes, il ne reste qu’à couper le nœud gordien et faire appel au peuple, en Flandre, en Wallonie et à Bruxelles, pour lui demander ce qu’il veut vraiment.

Est-ce un gros mot, en Démocratie, que de demander leur avis aux citoyens ?

Si la Gauche européenne veut encore exister, si elle a encore un sens et un avenir, elle ne pourra se contenter de changer la place des couverts sur la table, elle devra la renverser!

Non, Elio, n’y va pas !!!

Il est vrai que le pire n’est jamais certain, mais crois-moi, et je m’y connais, il n’est jamais décevant !

Avec toute mon estime.

merry_hermanus@yahoo.com


Un autre crime de Georges Bush, Ou la Victoire d’Hitler !

La presse a longuement parlé de la parution des mémoires de Georges Bush.

Un fait tout particulier a retenu mon attention.

En effet, on découvre, en lisant ses mémoires, que Georges Bush a officiellement autorisé la torture !

Je pense qu’on n’a pas tiré toutes les conclusions de la gravité de cet aveu.

Pendant le deuxième conflit mondial, les forces d’occupation de l’Allemagne Nazie ont systématiquement recouru à la torture.

De même d’ailleurs que l’armée japonaise.

Pour la première fois dans l’histoire mondiale, ces faits, ces comportements et le génocide des Juifs ont fait l’objet d’un jugement et de condamnations.

Il ne faut évidemment pas être naïf.

L’armée française, que ce soit à Madagascar en 1946, pendant la première guerre d’Indochine, ou, surtout, pendant la guerre d’Algérie, a pratiqué systématiquement la torture.

Mais au sein même de l’armée et de l’administration, des voix se sont élevées pour condamner ces pratiques.

Je pense notamment au Secrétaire général de la Préfecture de Police d’Alger, M. Teitgen, qui a démissionné avec fracas, ou encore au Général Paris de la Bolardière qui a été démis de ses fonctions car il dénonçait la torture.

Jamais, les Présidents de la République française, que ce soit Vincent Auriol, René Coty sous la 4ème République, ou de Gaulle sous la 5ème République, n’ont donné un ordre permettant à l’Armée d’appliquer officiellement la torture.

Il est d’ailleurs équitable de rappeler que la torture (la Question) avait été supprimée sous l’ancien Régime par Louis XVI.

L’attitude de Georges Bush est donc une extraordinaire régression des droits de l’Homme.

En effet, qu’une des plus grandes Démocraties du monde ait, à sa tête, un dirigeant qui, officiellement, permet le recours à la torture, est, de fait, un retour à la barbarie.

La torture n’est pas un concept, elle est une horreur en soi, qu’il s’agisse de l’électricité, de la noyade ou de tout autre procédé.

Il faut relire, pour s’en convaincre, le livre de René Alleg : « La Question » qui savait de quoi il parlait puisqu’il avait été torturé par les Paras d’Alger.

La force des Démocraties, leur raison d’être, c’est précisément qu’elles ne recourent pas à de telles méthodes.

Si elles le font, elles se mettent au même niveau que les terroristes qu’elles sont supposées combattre.

Dans un monde extraordinairement instable, où les valeurs des droits de l’homme sont de plus en plus remises en question, ce crime de Georges Bush peut, si on n’y prend pas garde, avoir des conséquences gigantesques, et ouvrir la voie vers un retour à la barbarie.

Le 3 janvier 1945, Jean Cocteau écrivait, avec une extraordinaire prémonition « Hitler reste le vainqueur de cette époque, même s’il est vaincu. Il a donné ses méthodes. C’est par là qu’il fallait le vaincre d’abord ».

En 1957, Hubert Beuve Méry écrivait, dans le « Monde » à propos de la torture en Algérie « Serons-nous les vaincus d’Hitler ? ».

Georges Bush est le responsable de cette terrible défaite-là.

merry_hermanus@yahoo.com
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