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La preuve par … les tunnels !

« Le Suffrage Universel, c’est la lumière en plein jour.
En lui toute force est 
obligée de s’exprimer,
toute conscience 
de se livrer. »
Jean Jaurès.                               
                   

Un étonnant succès.

Il y a quelques mois j’avais envoyé une lettre ouverte à Elio Di Rupo portant sur la dramatique paupérisation sociale, économique et politique de la région bruxelloise.  Cette lettre dont la presse flamande a abondamment parlé a été un véritable phénomène, elle a été visionnée par plus de 16.000 personnes en une semaine !   Jamais, le blog que je tiens, épisodiquement depuis 2009 n’avait connu un tel succès.  On peut donc supposer que ce que j’exposais devait répondre à une certaine attente.  J’en reviens aux échos dans la presse, du côté francophone, seuls la DH et le Vif l’express en ont fait état… Il m’est revenu que certains, en haut lieu, estimaient qu’il valait mieux ne pas évoquer cette analyse sans concession du chaos bruxellois.  Or, c’est bien de cela qu’il s’agit.  Je démontrais que rien ne pouvait fonctionner à Bruxelles et que le mille-feuille institutionnel s’ajoutant à l’invraisemblable machine à gaz politique ne pouvait conduire qu’au désastre.  Nous en avons maintenant une singulière démonstration.  Aujourd’hui, la preuve est faite… la preuve par les tunnels.

D’abord un peu de (mauvaise) cuisine électorale.

Comme je l’avais souligné à Bruxelles les principes du suffrage universel sont violés.

En effet, le collège électoral où sont cantonnés les candidats flamands répond à des normes différentes de celles imposées aux Bruxellois francophones, logique imparable dans la mesure où 14 sièges sont automatiquement réservés à un corps électoral considérablement réduit par rapport à celui des 75 sièges francophones.

De qui Mr. Smet ministre de la mobilité est-il l’élu ?  De qui est-il le ministre ?

J’évoque sa situation dans la mesure où il a en charge la mobilité, mais comme on le verra son cas ne diffère pas des autres néerlandophones élus à Bruxelles.

Il m’a donc paru intéressant de reprendre certains chiffres de la dernière élection régionale

Constatons d’abord que le collège électoral flamand correspond à 9,1 % de celui des francophones.  Dans le groupe Nl., Mr Smet réalise 5,05 % des voix.  Ce qui n’est déjà pas exceptionnel sur 53.379 électeurs.  Mais il y a mieux… Une fois nommé ministre, il devient l’élu de tous les bruxellois, quel que soit le collège électoral auquel il appartient, or le nombre d’électeurs total était en 2014 de 637.689, donc Mr. Smet est ministre de la mobilité à Bruxelles en représentant 0,42 %  des voix !  En effet, par un tour de passe-passe institutionnel, les élus du collège flamand devenant ministres, le sont, non pas pour les matières limitées à leur communauté mais pour tout Bruxelles !

Pour ne pas faire de jaloux, je note que la charmante Mme Grouwels ne représente que 0,34% des voix et l’étonnant Mr De Lille 0,32%.
Tous deux furent, avec de tels scores, ministres bruxellois.

Je n’évoque pas les résultats des 14 élus flamands dont certains sont députés avec quelques centaines, voire quelques dizaines de voix !  Pour être simple, il suffit de dire que ces gens nous gouvernent mais nous ne les avons pas élus!!!
Des révolutions ont eu lieu pour moins que cela !

 Y a – t – il un autre état démocratique où un tel mécanisme si insolemment injuste peut exister ?

Comment dans ces conditions accorder la moindre légitimité à de tels élus, à de tels ministres.  Nous sommes en pleine dérision.  Or, sans légitimité pas de démocratie.  Il est aussi permis de se poser des questions sur les rapports que de tels « ministres » entretiennent avec leurs compétences, quelle vision ont-ils d’une population dont ils ne sont les élus qu’à raison de 0,42 % !  Ont-ils de quelconques devoirs envers un électorat qui ne les a pas élus ?  Ont-ils des devoirs envers cette population à laquelle ils sont électoralement étrangers ?

On n’ose imaginer une situation semblable en Flandre ou en Wallonie.  Jamais cela n’aurait été accepté.  Si cela ne soulève aucune objection à Bruxelles, c’est que nous ne sommes pas une région, nous disposons d’aucune identité.  La classe politique bruxelloise ne réagit pas car elle vit, fort bien, de cette situation, pourquoi en changer… Jusqu’au moment où les faits viennent, selon l’expression consacrée, leur mordre la nuque !  Avec les tunnels, nous touchons la preuve de l’incapacité de ce mille-feuille, non seulement de répondre aux besoins de la population mais bien plus essentiellement d’assurer sa sécurité… et cette chose toute simple la liberté de circuler !

Les tunnels ou la piscine ?  En somme nager ou circuler à Bruxelles !

Comment s’étonner dans de telles conditions que Mr. Smet trouvait judicieux de consacrer 27 millions d’euros pour l’érection d’une piscine sur le canal.  Pas d’argent pour l’entretien des tunnels mais une somme énorme pour un « caprice » de bobo en mal d’originalité ou nostalgique de la piscine De Ligny qui, installée à Paris sur la Seine, fut un haut lieu de la drague.  Contrairement à ce que j’ai lu ici ou là, ce ne fut pas un projet en l’air comme il y en a tant !

Non !  Après un moment d’ahurissement, un accord était obtenu, je puis assurer que même Moureaux s’était rallié à ce projet qu’il estimait « sympathique pour sa population qui l’été pourrait ainsi nager en plein air. » Je suppose sur base d’horaires séparés pour les hommes et les femmes !!! Attention, ne pas déplaire aux si sympathiques barbus ! Il me l’a dit personnellement.  J’en suis resté comme deux ronds de flan !  Nous n’avons évité cette scandaleuse bêtise que parce que Mr Smet a été remplacé par Mr De Lille qui avait d’autres priorités… cyclistes celles-là.

Mais ce qu’il faut retenir, c’est que le gouvernement bruxellois, de par le blocage dont est susceptible chacun de ses 8 membres, est soumis à toutes les élucubrations… De toute façon, c’est toujours les contribuables qui payent.  Pourquoi se gêner ?  Ainsi au cours de la même législature où Mr. Smet songeait à sa piscine, Mme Huytebroeck faisait installer dans les parcs bruxellois des WC finlandais coûtant plus de 17.000 euros pièce… oui, oui vous avez bien lu, 17.000 euros pièce !  Après leur installation, il a fallu les démonter et les réinstaller car ils polluaient la nappe phréatique supérieure… étonnant non !

Mais comment refuser à l’Ecolo Huytebroeck son petit caprice ministériel car elle aussi, si on n’acceptait pas de lui céder pouvait bloquer l’exécutif bruxellois pendant des semaines ou des mois, alors un moment de honte étant vite passé, elle a eu ses coûteux jouets.  Les promeneurs bruxellois qui usent des précieux édicules en connaissent-ils le prix ?  Ils ne devraient s’y soulager qu’avec le profond respect que l’on montre à ces cathédrales de la stupidité !

Pourquoi les tunnels n’ont pas été entretenus ?

Non ! Il ne s’agit pas du manque de moyens budgétaires… Il y a une raison fort simple, simpliste mais que curieusement personne ne mentionne… Réparer les tunnels NE RAPPORTE  AUCUNE VOIX !  IMPACT ÉLECTORAL  ZERO !

Voilà la raison, la vraie, l’unique, la seule. Une piscine sur le canal, oui, ça c’est original, porteur, la presse va en parler, des pistes cyclables ou des garages pour vélos, super très bien, c’est tendance, des WC finlandais, magnifiques, exotiques… mais les tunnels franchement qui en parlera ?  Quelle visibilité médiatique, quel impact électoral…,invendable politiquement, alors… on a attendu des jours meilleurs !   Jusqu’à ce que les plaques de béton en aient marre et décident de se détacher.

D’inquiétants tunnels.

Les hasards de la vie m’avaient conduit à rencontrer le DG des travaux publics qui fut chargé de construire certains d’entre eux.  Il ne m’avait pas caché ses inquiétudes en cas d’incidents majeurs.  Jusqu’ici les blocs de béton qui se sont détachés n’ont blessé personne mais comme chacun le sait… le pire n’est jamais certain mais n’est jamais décevant !

A l’époque où elle était gouverneur de Bruxelles, Mme Paulus de Châtelet avait à de nombreuses reprises attiré l’attention de Picqué sur certains dangers liés aux tunnels, non seulement elle n’avait pas été écoutée mais en outre, elle était considérée comme une empêcheuse de danser en rond, alors qu’elle ne faisait que son métier avec sérieux et compétence.  Mais cela ne rentrait pas dans les schémas-directeurs de la gestion de Picqué !   Curieux d’ailleurs que ces notes n’aient pas fait surface et que personne jusqu’ici ne les ait mentionnées… peut-être qu’elles aussi ont été mangées par les providentielles souris papivores !

Le festival de cynisme, d’irresponsabilité, de mensonges.

Lorsque l’état des tunnels ne pouvait plus être dissimulé, qu’il n’était plus possible de se cacher derrière son petit doigt, les Bruxellois ont pu assister à un invraisemblable spectacle.  C’était à qui ferait preuve du plus de cynisme, d’une effarante irresponsabilité.

À tout seigneur, tout honneur, d’abord Picqué, le roi du macadam, l’expert, le champion incontesté toute catégorie, docteur honoris causa de toutes les universités en matière de cynisme.  Sa première réaction fut :  » c’est la faute de l’administration qui ne nous a pas informés. »  Il ne faut pas avoir lu Somerhausen ou Cambier pour savoir que l’administration est une force de proposition et d’exécution, la décision appartient aux politiques et à eux seuls, se défausser sur l’administration c’est de la lâcheté, d’autant plus qu’on découvrira au fur et à mesure que des notes existaient, nonobstant celles du Gouverneur que Picqué connaissait fort bien.

Il a dirigé la région pendant plus de 15 ans mais il n’est responsable de rien…
A ce niveau, l’hypocrisie est une forme de franchise.  En ce sens, Picqué est d’ailleurs un personnage fascinant qui mériterait une thèse de doctorat.
Son cynisme distancié, rigolard est une forme de grand art.  En effet, en privé, pendant ces 15 ans où il présidait l’exécutif bruxellois, il ne se cachait nullement pour dire qu’il ne croyait pas en cette région, qu’il était impossible que cela fonctionne,  allant si loin dans son mépris qu’il mettait souvent très mal à l’aise ses interlocuteurs comme par exemple le ministre Cerexhe qui supportait très mal d’entendre Picqué soutenir que c’était au collège Saint Michel qu’on lui  avait appris cette étonnante distance à prendre avec la vérité.

Je l’imagine, Charles Picqué recevant son énorme chèque de fin de fonction lorsqu’il quittera le plantureux fromage de la présidence du parlement bruxellois, je le vois se retournant vers nous, les « socialistes grabataires, ultimes et incertains rameaux d’une espèce bientôt disparue », abandonnant pour une fois son effroyable cynisme distancié, revenu de tout, ricanant de grossièretés, rigolard, avec un large clin d’œil, il nous lancera :  » je vous ai bien eus… Jamais je n’ai été des vôtres ! « .  Enfin, à l’ultime instant, les poches bien garnies, il dira La Vérité.

Et pourtant, j’éprouve pour cet homme une forme de tendresse triste, tant est perceptible chez lui l’ inguérissable blessure de l’enfance, l’irrépressible, le frénétique besoin d’être aimé caractérisant les gens angoissés par le peu d’estime qu’ils ont d’eux-mêmes, honteux d’avoir triché pendant toute une vie.  On ne collectionne pas innocemment les châteaux forts en carton pâtes ! Les gens sans illusion sur la nature humaine, y compris sur eux, ont tant besoin d’être protégés… !

Quant à Moureaux, les tunnels furent un électrochoc, subitement il perdit la mémoire.  Alors que rien ne se faisait à Bruxelles sans son souverain et vociférant arbitrage, il lançait un tweet laissant entendre qu’il n’y était pour rien !  Trou de mémoire brutal, le noir absolu, non ! Jamais il n’avait supervisé la répartition des fonds de Beliris, non jamais, il n’avait exigé que tout passe par Molenbeek, du moindre centime aux millions européens les plus juteux !  Effrayant alors que Picqué et Onkelinckx n’étaient au mieux que de maugréants mais soumis factotum, ne pouvant lever le petit doigt sans que Moureaux se demandât si ce doigt n’était pas un poing tendu vers Molenbeek.

Si Picqué c’est le cynisme, Moureaux c’est la lâcheté.  En fait, Philippe Moureaux c’est le type qui voit le monde depuis un wagon de première classe, mais une première classe qu’il aurait refusé de prendre pour faire un bras d’honneur à son milieu, et ainsi, croit-il, mieux le trahir, sans se rendre compte que son cerveau ne conçoit le monde qu’avec les lunettes que sa caste lui a mise sur le nez, ne se rendant  jamais compte de la différence entre ses fantasmes égalitaires et les « effroyables pépins du réel. »

Pour lui, le monde est une construction au départ des stéréotypes construits par un bourgeois qui a découvert le marxisme grâce aux leçons de l’un de ses domestiques.  Si la réalité ne correspond pas, il suffit de changer de réalité !  Avoir été  collectionneur de cactus est plus explicite qu’un long discours sur les ressorts profonds d’une telle  personnalité !

Je n’évoque pas ici les réactions de Mr. Smet, de Mme Grouwels tant celles-ci me semblent en-dessous de tout,  c’est le niveau zéro… et encore en été, car en hiver, c’est en-dessous de zéro !

La commission de la honte ou comment démontrer aux électeurs qu’on s’en fiche totalement d’eux !

Énorme, stupéfiant, c’est Picqué qui préside la commission parlementaire chargé de faire la lumière sur le dossier des tunnels.

C’est comme si l’on avait chargé Grouchy de présider la commission chargée de déterminer les causes de la défaite de Waterloo.

C’est comme si l’on avait chargé Gamelin, chef d’état-major Général français, de présider la commission sur les causes de la défaite de la France en Juin 40.

C’est comme si l’on avait demandé à l’ingénieur chargé de la sécurité de la centrale de Tchernobyl de présider la commission sur les causes de l’explosion de la centrale.

C’est comme si l’on avait demandé à l’ingénieur Japonais qui avait conçu le mur de protection de la centrale de FUKUSHIMA de présider la commission chargée de déterminer les causes de la catastrophe… Il y a des moments où le rire s’efface.  Et pourtant non !  Au parlement Bruxellois, ils ont osé.  Picqué s’est imposé, la majorité a laissé faire.  Gigantesque plaisanterie, dérision totale de la démocratie et du simple bon sens.  De quoi enlever sa dernière illusion à l’homme sans illusion !

Une fin de régime ?

Dans ce bourbier, l’actuel Ministre-Président, Rudi Vervoort essaye avec une efficacité, une humilité et une obstination, tranchant avec les pratiques verbeuses de son prédécesseur, de sauver ce qui peut l’être.  La question est de savoir jusqu’à quand cela pourra tenir ?  En tout état de cause, plus très longtemps… jusqu’au prochain accident grave causé par les négligences ministérielles ?
Il faut avoir entendu l’effarement des autorités judiciaires et policières françaises découvrant récemment  l’existence de nos six zones de polices pour comprendre le décalage qu’il peut y avoir au niveau du fonctionnement normal des institutions et la situation à Bruxelles et pourquoi ne pas le dire en Belgique !  Car, en effet, qui peut douter que la situation bruxelloise est emblématique de la situation belge.  Une Justice dans un état lamentable où un magistrat met publiquement en cause, à juste titre, les projets d’un ministre de la justice, où les fonctionnaires de justice sont écrasés par le nombre de dossiers, où la justice est considérée comme une loterie, où les délais rendent la notion même de justice plus qu’aléatoire !  Un pays où l’on doit interrompre une exposition car il pleut sur des toiles du XVIIème siècle, un pays où les salles des musées sont constellées de seaux pour récolter l’eau de pluie… etc.  La Belgique, de toute son histoire, n’a jamais été une nation, aujourd’hui elle n’est plus un pays !

Ce long, ce très lent divorce des belges conduit à une grangénisation de toutes les institutions.  Le courage serait de tirer un trait définitif et de remettre une bonne fois pour  toute la problématique institutionnelle à plat… mais le mot « courage »  est semble-t-il inconnu dans le vocabulaire… politique. En attendant, à Bruxelles, l’enseignement produit chaque année de futurs chômeurs … et les tunnels s’écroulent… la mobilité n’est qu’un énorme infarctus automobile… mais Picqué préside la commission sur les tunnels… tout va bien… de la même façon que le type qui tombe du vingtième étage se dit, arrivé à la hauteur du troisième étage, que tout va toujours bien… jusqu’au terrible choc final !
Allez encore un petit effort et on y est !!!

Auguste Merry Hermanus

Après les marches de la fierté, Hervé Doyen invente « les marches de l’hypocrisie et du cynisme. »

Depuis maintenant 25 ans, différentes catégories sociales et humaines organisent des marches dont l’appellation française la plus correcte est « marche de la fierté ».

Ce dimanche, Hervé Doyen a organisé une marche qui, en réalité, est une marche du cynisme et de l’hypocrisie.

En effet, le but de la promenade était des plus louables, c’est-à-dire s’opposer à l’élargissement du Ring voulu par un certain nombre d’élus du Parlement flamand. Parmi ces élus, l’un d’eux, Sven Gatz, conseiller communal Vld, a été jusqu’à se faire le chantre de cet élargissement en faisant une proposition en ce sens.

Mais là où résident l’ambiguïté, le cynisme et l’hypocrisie, c’est que Sven Gatz est dans la Majorité qui soutient Hervé Doyen au Conseil communal de Jette !!!

On comprend maintenant pourquoi cette nouvelle Majorité n’a pas respecté la loi communale en présentant, comme la nouvelle loi communale l’exige, un programme de Législature.

J’ai, à plusieurs reprises, évoqué ce problème dans des écrits à Hervé Doyen, tous restés sans réponse ! Cela va de soi ! En effet, mieux vaut ne pas répondre, surtout quand on ne sait pas ce qu’il faut répondre !

Comment, en effet, faire un programme de Majorité avec l’extraordinaire puzzle que constitue la nouvelle Majorité qu’Hervé Doyen a mise en place en décembre 2009. Voyez plutôt :

– des élus CDH/LB

– 1 élue CDNV

– 1 élue FDF

– 2 élus MR

– 2 élus VLD

– 1 élue GROEN

– 2 élus ECOLO

Voilà le manteau d’Arlequin qui permet à Hervé Doyen de croire qu’il a une Majorité !!!

Mais le cynisme va encore plus loin.

Nous savons qu’Hervé Doyen, paniqué à la veille des élections communales de 2012, a pris contact avec le SP pour que celui-ci rejoigne sa Majorité.

Compliqué ça, très compliqué !!! Puisqu’il y déjà une élue CDNV à qui on a promis un échevinat en 2012, un des élus VLD à qui on a promis un échevinat en 2012, et un élu SP à qui on promettrait un échevinat en 2012 !!!

Il est vrai que, comme le disait Louis XI, « l’Art, en politique, est de donner ce qu’on n’a pas, et de promettre ce qu’on ne peut pas recevoir ».

La comparaison entre Hervé Doyen et Louis XI est hasardeuse car je n’aimerais pas me retrouver comme le Cardinal dela Balue, terminant mes jours dans une cage de fer, ce qui, sans doute, doit être le rêve le plus délicieux d’Hervé Doyen !!!

Mais il y a mieux, c’est qu’Hervé Doyen a déclaré, au cours de cette fameuse marche du cynisme et de l’hypocrisie que « L’alliance naturelle du CDH/LB, c’était avec le PS, il n’a qu’un seul problème, c’est Hermanus » !!!

Il est tout à fait vrai qu’Hervé Doyen a été très proche du PS, au point même de vouloir s’y affiler. A une certaine époque, il a rencontré Philippe Moureaux pour organiser son passage au PS avec armes et bagages… alors qu’il était déjà Bourgmestre CDH !

C’est dire que nous avons à faire à un véritable caméléon !

Philippe Moureaux, ayant conscience du genre de personnage, le découragera dans sa tentative.

Ceux qui doivent se poser des questions, ce sont évidemment les malheureux Libéraux qui ont signé un accord de Majorité avec Hervé Doyen et qui pourraient jouer le rôle du cocu dans la pièce de boulevard qu’Hervé Doyen a écrite pour eux.

Ah, mais j’y pense, Hervé Doyen oublie une toute petite chose : les électeurs jettois ! 35.000 personnes qui, le deuxième dimanche d’octobre 2012, diront ce qu’ils pensent d’Hervé Doyen, de sa gestion, et de ses combinazione.

merry_hermanus@yahoo.com


Le comble du cynisme : Le Collège de Jette organise la projection d’un film sur les sans-papiers !!!

On se rappellera que nombreux sont les Jettois qui se sont mobilisés pour venir en aide aux sans-papiers.

On avait découvert leur présence dans un immeuble situé 350, boulevard de Smet de Naeyer.

Le Bourgmestre avait dit que la commune ne pouvait rien faire parce que le bâtiment était sur le territoire de la Ville de Bruxelles, alors que l’entrée se trouvait sur Jette !

Le journal « Le Soir » a pris Hervé Doyen en flagrant délit de mensonge car il n’avait dit à personne qu’en fait, le bâtiment était loué par la commune de Jette depuis un an et demi !!!

D’après les sans-papiers eux-mêmes, Hervé Doyen leur a rendu visite et a fait des photos. Certains Jettois ont estimé qu’il préparait là son « parcours d’artiste » en faisant un safari au sein de la pire des misères.

Mais le comble est atteint aujourd’hui puisque ce même Collège, dirigé par Hervé Doyen, qui a été totalement inactif et qui n’a rien fait pour soutenir les sans-papiers, organise maintenant une séance cinématographique, en ayant obtenu pour ce faire des subsides du Ministère de la Culture, où en parlera du terrible problème des sans-papiers.

Ah ! Je les imagine déjà, parlant de la misère, parlant des enfants livrés aux morsures de rats, comme nous avons pu le voir de nos propres yeux, répandant un flot de bonnes paroles d’une hypocrisie extraordinaire, alors que quand il s’est agit d’envoyer des vivres, des couvertures, et de placer les enfants dans des familles d’accueil, ce sont les citoyens jettois qui ont dû se mobiliser, la commune refusant toute aide !

Pire encore, les représentants d’Hervé Doyen au CPAS ont menacé la Présidente d’exiger qu’elle rembourse personnellement toute aide que le CPAS pourrait apporter à ces familles qui étaient, et qui sont encore, dans une situation tout à fait désespérée.

Mais rassurez-vous, ces mêmes personnes trouveront les mots qu’il faut, au cours du débat qui suivra la projection d’un film, pour dire leur compassion pour les sans-papiers, certaines, n’en doutons pas, douées pour la comédie, auront même des larmes au coin des yeux, des larmes de crocodile, bien sûr.

Face à une telle ignominie, on balance entre l’écœurement et la révolte !!!

merry_hermanus@yahoo.com

BP perd du pétrole mais pas le Nord

Personne ne peut ignorer l’énorme pollution qui menace les côtes de Louisiane.  Il s’agit d’un accident éminemment révélateur du système qui nous est imposé par les vrais dirigeants du village planétaire.  On le sait 800.000 litres de brut s’échappent chaque jour du forage, déjà 9,5 millions de litres sont à la surface du golfe du Mexique.

Des milliers de pêcheurs de crevettes se sont vus dès le début de la catastrophe, interdire de poursuivre leurs activités.  Pour eux c’est la faillite ! Leurs crédits pour l’achat des bateaux, les achats de fuel etc…tout cela les conduits à la catastrophe.  Mais BP a besoin d’eux pour tenter d’endiguer la nappe de pétrole.  Le pétrolier leur propose d’utiliser leurs bras et leurs bateaux pour déposer des barrages et éventuellement ramasser ce qui peut l’être.

Ainsi, on a pu voir à la télé des files de pêcheurs attendant d’être embauchés par BP.  Ces malheureux reçoivent avant toute chose un document où ils s’engagent à ne pas poursuivre BP pour les dommages subis !!! S’ils ne signent pas ce premier document pas question d’emploi ! Pas question de gagner les 6 à 8 $ de l’heure que BP leur offre généreusement.

Quel contraste avec les dizaines de milliards de dollars de bénéfices que BP comme les autres compagnies pétrolières ont engrangés alors que le brut se vendait à un peu plus de 150 $ le baril.  Aujourd’hui le brent de la mer du nord se négocie à 85 $ le baril.  Mais attention, les pêcheurs doivent avant de toucher leur 6 ou 8 $ de l’heure, renoncer à toutes actions contre le géant du pétrole.

Y a-t-il meilleur exemple de la société dans laquelle on nous fait vivre, où les puissants imposent leurs lois à ceux qu’elle ruine.

Un tel cynisme devrait provoquer une puissante lame de fond de protestations.  Eh bien non ! à peine quelques lignes ou quelques fractions de seconde au cours d’un journal télévisé.

Sommes nous vraiment anesthésiés à ce point !

merry_hermanus@yahoo.com

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