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La Commune de Jette est-elle la « Grèce » de la Région bruxelloise ?

Depuis maintenant près d’un an, la vérité est apparue : Pour faire partie de la Zone Euro, la Grèce, ou en tout cas ses gouvernants, tous partis confondus, ont menti sur la réalité du budget de ce pays et sur son endettement réel.

Bien sûr, ce n’est pas le peuple grec qui est responsable, mais ses dirigeants.

A la lecture de l’avalanche de propagandes déversées par le Collège sur les Jettois à l’occasion du Marché annuel, il est impossible de ne pas faire le parallèle entre la Grèce et la commune de Jette.

En effet, on lit dans la propagande du Collège, que la commune de Jette est magnifiquement gérée, et que, depuis deux ans, son budget présente un boni cumulé !!!

Ces affirmations stupéfiantes sont le fait de l’Echevin des Finances dont de nombreux Jettois affirment qu’il n’habite, en réalité, pas la commune, et qu’il attend avec impatience la fin de son mandat pour cesser tout contact avec Jette (Cela fera bien sûr un jour l’objet d’une vérification sérieuse).

La réalité budgétaire est toute autre !!!

Savez-vous, chers lecteurs, que dans le budget, figurent pour près de 7.433.000 euros de créances douteuses dont certaines datent de 1995 et 1996 ?

C’est effarant mais c’est comme ça !

Pour un budget de 75 millions d’euros, présenter près de 10% de créances douteuse et, donc, des recettes plus qu’improbables, est particulièrement ahurissant.

Quant au boni, il faut savoir que la commune de Jette a été la seule des 14 communes bénéficiant d’une aide particulière (plan d’accompagnement de la Région) qui a vu son déficit cumulé croître sans discontinuer depuis 2004 jusqu’en 2010 !

Ce que l’échevin des Finances ne dit pas, c’est que, chaque année, la commune de Jette reçoit trois millions d’euros de la Région rien que pour combler ce déficit qui avait atteint, en 2004, la somme astronomique de 26,5 millions d’euros !!!

Ces éléments ne préoccupent nullement Hervé Doyen qui affirmait, lorsque je tentais de les mettre en évidence, que « La Région trouvera toujours de l’argent » !!!

On le sait, aujourd’hui, la Région n’a plus d’argent !!!

Mais, à Jette, on dépense plus de 200.000 euros pour le Journal communal, on s’occupe des insectes, des pigeons, des abeilles, et  de voyages au Maroc.

Mais pas du budget communal, et, surtout, pas du social.

On sabre, par contre, dans toutes les dépenses du CPAS, car, d’après Hervé Doyen, les gens qui s’adressent au CPAS … ne votent pas bien !!!

Il est effarant de constater que cette gestion du Collège a conduit la commune à une situation désastreuse qu’on fait semblant d’oublier en multipliant les fêtes et les manifestations de toutes sortes qui sont, bien sûr, payées avec l’argent des Jettois.

C’est pour cela d’ailleurs que Jette est un enfer fiscal, et le recordman de Belgique en matière d’impôt cadastral.

Quant à l’échevin des Finances, il n’hésite pas à affirmer partout que ce seront les amendes de roulage qui « sauveront la commune » et, pour ce faire, il les a fait passer de 15 à 20 euros, et certaines d’entre elles, en « infractions cumulées » allant jusqu’à 200 euros !!!

Allez Jettois ! Payez ! Payez ! Payez !

Pour que le Collège puisse organiser des fêtes, et vous faire croire que la commune est gérée.

Pour ces gens-là, mieux vaut un ridicule rond-point que de s’occuper réellement des dramatiques inondations que certains Jettois ont subies.

Je reviendrai en détail sur cette incurie invraisemblable.

En attendant, tôt ou tard, il deviendra évident pour tous que Jette est bien la « Grèce » de la Région bruxelloise.

Merry Hermanus
merry_hermanus@yahoo.com

L’assaut final contre la forteresse sociale

La situation financière en Europe démontre que le système bancaire a décidé d’en finir avec la société telle qu’elle a été construite en Europe après 1945.   L’Europe s’est construite sur une base essentiellement économique et financière.     Aujourd’hui, ce qu’on appelle pudiquement le « Marché » a décidé d’en finir.

Après l’effondrement bancaire de septembre 2008, les Etats ont donné des dizaines de milliards d’euros aux banques qui, six mois plus tard, dégageaient de nouveaux bénéfices.    Aujourd’hui, les Etats qui se sont endettés pour financer les banques sont attaqués par ce qu’on appelle pudiquement le « Marché » qui est, en réalité, constitué de groupes de banquiers qui ont décidé de nous faire changer de société.

Le remède qu’on impose à la Grèce donne l’exemple de ce qu’on tentera d’imposer à toute l’Europe dans les mois et les années qui viennent. Cela veut dire : privatisation à outrance. Cela veut dire : casser les services publics. Cela veut dire : limiter au maximum les protections sociales qu’on a mis si longtemps à construire.

L’autre grande constatation qu’on est contraint de faire, c’est la totale incapacité des hommes politiques et des gouvernants à réagir.  Il apparaît maintenant en pleine lumière que ce ne sont plus eux qui détiennent le vrai pouvoir, et que ce pouvoir est passé définitivement dans les mains de ceux qui gouvernent la Finance mondiale.

Un exemple en est emblématique : On impose, dans tous les domaines, des remèdes de cheval à la Grèce, SAUF dans le domaine des achats militaires.  La Grèce, en effet, a, proportionnellement, le budget militaire le plus élevé du Monde !  Or, dans ce cas, aucun effort ne lui est demandé. Pourquoi ?  Tout simplement parce que les grandes Firmes fabricantes d’armes  sont détenues par les mêmes intérêts financiers que ceux qui mettent les Etats en faillite.

On voit bien que ce qui est en jeu, c’est le rapport de force entre une Europe sociale démocrate et le Libéralisme sauvage.

Déjà, chez nous, on a privatisé toute une série de fleurons de notre Economie, et dans nos services publics, le nombre de contractuels dépasse, dans de nombreux cas, les 50 %. L’Europe qui se voulait un géant économique et un nain politique a donc parfaitement rendu les services qu’on attendait d’elle, à savoir permettre la transformation d’une société où la protection sociale était un absolu vers une société où l’individu se retrouvera, comme à la moitié du 19ème siècle, seul face au monstre à mille têtes qui dirige la Finance mondiale.

L’avenir fait peur,  pour reprendre une « brève de comptoir ».

Je dirai que, pour ma part, je préférais l’avenir d’avant !

merry_hermanus@yahoo.com

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