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La preuve par … les tunnels !

« Le Suffrage Universel, c’est la lumière en plein jour.
En lui toute force est 
obligée de s’exprimer,
toute conscience 
de se livrer. »
Jean Jaurès.                               
                   

Un étonnant succès.

Il y a quelques mois j’avais envoyé une lettre ouverte à Elio Di Rupo portant sur la dramatique paupérisation sociale, économique et politique de la région bruxelloise.  Cette lettre dont la presse flamande a abondamment parlé a été un véritable phénomène, elle a été visionnée par plus de 16.000 personnes en une semaine !   Jamais, le blog que je tiens, épisodiquement depuis 2009 n’avait connu un tel succès.  On peut donc supposer que ce que j’exposais devait répondre à une certaine attente.  J’en reviens aux échos dans la presse, du côté francophone, seuls la DH et le Vif l’express en ont fait état… Il m’est revenu que certains, en haut lieu, estimaient qu’il valait mieux ne pas évoquer cette analyse sans concession du chaos bruxellois.  Or, c’est bien de cela qu’il s’agit.  Je démontrais que rien ne pouvait fonctionner à Bruxelles et que le mille-feuille institutionnel s’ajoutant à l’invraisemblable machine à gaz politique ne pouvait conduire qu’au désastre.  Nous en avons maintenant une singulière démonstration.  Aujourd’hui, la preuve est faite… la preuve par les tunnels.

D’abord un peu de (mauvaise) cuisine électorale.

Comme je l’avais souligné à Bruxelles les principes du suffrage universel sont violés.

En effet, le collège électoral où sont cantonnés les candidats flamands répond à des normes différentes de celles imposées aux Bruxellois francophones, logique imparable dans la mesure où 14 sièges sont automatiquement réservés à un corps électoral considérablement réduit par rapport à celui des 75 sièges francophones.

De qui Mr. Smet ministre de la mobilité est-il l’élu ?  De qui est-il le ministre ?

J’évoque sa situation dans la mesure où il a en charge la mobilité, mais comme on le verra son cas ne diffère pas des autres néerlandophones élus à Bruxelles.

Il m’a donc paru intéressant de reprendre certains chiffres de la dernière élection régionale

Constatons d’abord que le collège électoral flamand correspond à 9,1 % de celui des francophones.  Dans le groupe Nl., Mr Smet réalise 5,05 % des voix.  Ce qui n’est déjà pas exceptionnel sur 53.379 électeurs.  Mais il y a mieux… Une fois nommé ministre, il devient l’élu de tous les bruxellois, quel que soit le collège électoral auquel il appartient, or le nombre d’électeurs total était en 2014 de 637.689, donc Mr. Smet est ministre de la mobilité à Bruxelles en représentant 0,42 %  des voix !  En effet, par un tour de passe-passe institutionnel, les élus du collège flamand devenant ministres, le sont, non pas pour les matières limitées à leur communauté mais pour tout Bruxelles !

Pour ne pas faire de jaloux, je note que la charmante Mme Grouwels ne représente que 0,34% des voix et l’étonnant Mr De Lille 0,32%.
Tous deux furent, avec de tels scores, ministres bruxellois.

Je n’évoque pas les résultats des 14 élus flamands dont certains sont députés avec quelques centaines, voire quelques dizaines de voix !  Pour être simple, il suffit de dire que ces gens nous gouvernent mais nous ne les avons pas élus!!!
Des révolutions ont eu lieu pour moins que cela !

 Y a – t – il un autre état démocratique où un tel mécanisme si insolemment injuste peut exister ?

Comment dans ces conditions accorder la moindre légitimité à de tels élus, à de tels ministres.  Nous sommes en pleine dérision.  Or, sans légitimité pas de démocratie.  Il est aussi permis de se poser des questions sur les rapports que de tels « ministres » entretiennent avec leurs compétences, quelle vision ont-ils d’une population dont ils ne sont les élus qu’à raison de 0,42 % !  Ont-ils de quelconques devoirs envers un électorat qui ne les a pas élus ?  Ont-ils des devoirs envers cette population à laquelle ils sont électoralement étrangers ?

On n’ose imaginer une situation semblable en Flandre ou en Wallonie.  Jamais cela n’aurait été accepté.  Si cela ne soulève aucune objection à Bruxelles, c’est que nous ne sommes pas une région, nous disposons d’aucune identité.  La classe politique bruxelloise ne réagit pas car elle vit, fort bien, de cette situation, pourquoi en changer… Jusqu’au moment où les faits viennent, selon l’expression consacrée, leur mordre la nuque !  Avec les tunnels, nous touchons la preuve de l’incapacité de ce mille-feuille, non seulement de répondre aux besoins de la population mais bien plus essentiellement d’assurer sa sécurité… et cette chose toute simple la liberté de circuler !

Les tunnels ou la piscine ?  En somme nager ou circuler à Bruxelles !

Comment s’étonner dans de telles conditions que Mr. Smet trouvait judicieux de consacrer 27 millions d’euros pour l’érection d’une piscine sur le canal.  Pas d’argent pour l’entretien des tunnels mais une somme énorme pour un « caprice » de bobo en mal d’originalité ou nostalgique de la piscine De Ligny qui, installée à Paris sur la Seine, fut un haut lieu de la drague.  Contrairement à ce que j’ai lu ici ou là, ce ne fut pas un projet en l’air comme il y en a tant !

Non !  Après un moment d’ahurissement, un accord était obtenu, je puis assurer que même Moureaux s’était rallié à ce projet qu’il estimait « sympathique pour sa population qui l’été pourrait ainsi nager en plein air. » Je suppose sur base d’horaires séparés pour les hommes et les femmes !!! Attention, ne pas déplaire aux si sympathiques barbus ! Il me l’a dit personnellement.  J’en suis resté comme deux ronds de flan !  Nous n’avons évité cette scandaleuse bêtise que parce que Mr Smet a été remplacé par Mr De Lille qui avait d’autres priorités… cyclistes celles-là.

Mais ce qu’il faut retenir, c’est que le gouvernement bruxellois, de par le blocage dont est susceptible chacun de ses 8 membres, est soumis à toutes les élucubrations… De toute façon, c’est toujours les contribuables qui payent.  Pourquoi se gêner ?  Ainsi au cours de la même législature où Mr. Smet songeait à sa piscine, Mme Huytebroeck faisait installer dans les parcs bruxellois des WC finlandais coûtant plus de 17.000 euros pièce… oui, oui vous avez bien lu, 17.000 euros pièce !  Après leur installation, il a fallu les démonter et les réinstaller car ils polluaient la nappe phréatique supérieure… étonnant non !

Mais comment refuser à l’Ecolo Huytebroeck son petit caprice ministériel car elle aussi, si on n’acceptait pas de lui céder pouvait bloquer l’exécutif bruxellois pendant des semaines ou des mois, alors un moment de honte étant vite passé, elle a eu ses coûteux jouets.  Les promeneurs bruxellois qui usent des précieux édicules en connaissent-ils le prix ?  Ils ne devraient s’y soulager qu’avec le profond respect que l’on montre à ces cathédrales de la stupidité !

Pourquoi les tunnels n’ont pas été entretenus ?

Non ! Il ne s’agit pas du manque de moyens budgétaires… Il y a une raison fort simple, simpliste mais que curieusement personne ne mentionne… Réparer les tunnels NE RAPPORTE  AUCUNE VOIX !  IMPACT ÉLECTORAL  ZERO !

Voilà la raison, la vraie, l’unique, la seule. Une piscine sur le canal, oui, ça c’est original, porteur, la presse va en parler, des pistes cyclables ou des garages pour vélos, super très bien, c’est tendance, des WC finlandais, magnifiques, exotiques… mais les tunnels franchement qui en parlera ?  Quelle visibilité médiatique, quel impact électoral…,invendable politiquement, alors… on a attendu des jours meilleurs !   Jusqu’à ce que les plaques de béton en aient marre et décident de se détacher.

D’inquiétants tunnels.

Les hasards de la vie m’avaient conduit à rencontrer le DG des travaux publics qui fut chargé de construire certains d’entre eux.  Il ne m’avait pas caché ses inquiétudes en cas d’incidents majeurs.  Jusqu’ici les blocs de béton qui se sont détachés n’ont blessé personne mais comme chacun le sait… le pire n’est jamais certain mais n’est jamais décevant !

A l’époque où elle était gouverneur de Bruxelles, Mme Paulus de Châtelet avait à de nombreuses reprises attiré l’attention de Picqué sur certains dangers liés aux tunnels, non seulement elle n’avait pas été écoutée mais en outre, elle était considérée comme une empêcheuse de danser en rond, alors qu’elle ne faisait que son métier avec sérieux et compétence.  Mais cela ne rentrait pas dans les schémas-directeurs de la gestion de Picqué !   Curieux d’ailleurs que ces notes n’aient pas fait surface et que personne jusqu’ici ne les ait mentionnées… peut-être qu’elles aussi ont été mangées par les providentielles souris papivores !

Le festival de cynisme, d’irresponsabilité, de mensonges.

Lorsque l’état des tunnels ne pouvait plus être dissimulé, qu’il n’était plus possible de se cacher derrière son petit doigt, les Bruxellois ont pu assister à un invraisemblable spectacle.  C’était à qui ferait preuve du plus de cynisme, d’une effarante irresponsabilité.

À tout seigneur, tout honneur, d’abord Picqué, le roi du macadam, l’expert, le champion incontesté toute catégorie, docteur honoris causa de toutes les universités en matière de cynisme.  Sa première réaction fut :  » c’est la faute de l’administration qui ne nous a pas informés. »  Il ne faut pas avoir lu Somerhausen ou Cambier pour savoir que l’administration est une force de proposition et d’exécution, la décision appartient aux politiques et à eux seuls, se défausser sur l’administration c’est de la lâcheté, d’autant plus qu’on découvrira au fur et à mesure que des notes existaient, nonobstant celles du Gouverneur que Picqué connaissait fort bien.

Il a dirigé la région pendant plus de 15 ans mais il n’est responsable de rien…
A ce niveau, l’hypocrisie est une forme de franchise.  En ce sens, Picqué est d’ailleurs un personnage fascinant qui mériterait une thèse de doctorat.
Son cynisme distancié, rigolard est une forme de grand art.  En effet, en privé, pendant ces 15 ans où il présidait l’exécutif bruxellois, il ne se cachait nullement pour dire qu’il ne croyait pas en cette région, qu’il était impossible que cela fonctionne,  allant si loin dans son mépris qu’il mettait souvent très mal à l’aise ses interlocuteurs comme par exemple le ministre Cerexhe qui supportait très mal d’entendre Picqué soutenir que c’était au collège Saint Michel qu’on lui  avait appris cette étonnante distance à prendre avec la vérité.

Je l’imagine, Charles Picqué recevant son énorme chèque de fin de fonction lorsqu’il quittera le plantureux fromage de la présidence du parlement bruxellois, je le vois se retournant vers nous, les « socialistes grabataires, ultimes et incertains rameaux d’une espèce bientôt disparue », abandonnant pour une fois son effroyable cynisme distancié, revenu de tout, ricanant de grossièretés, rigolard, avec un large clin d’œil, il nous lancera :  » je vous ai bien eus… Jamais je n’ai été des vôtres ! « .  Enfin, à l’ultime instant, les poches bien garnies, il dira La Vérité.

Et pourtant, j’éprouve pour cet homme une forme de tendresse triste, tant est perceptible chez lui l’ inguérissable blessure de l’enfance, l’irrépressible, le frénétique besoin d’être aimé caractérisant les gens angoissés par le peu d’estime qu’ils ont d’eux-mêmes, honteux d’avoir triché pendant toute une vie.  On ne collectionne pas innocemment les châteaux forts en carton pâtes ! Les gens sans illusion sur la nature humaine, y compris sur eux, ont tant besoin d’être protégés… !

Quant à Moureaux, les tunnels furent un électrochoc, subitement il perdit la mémoire.  Alors que rien ne se faisait à Bruxelles sans son souverain et vociférant arbitrage, il lançait un tweet laissant entendre qu’il n’y était pour rien !  Trou de mémoire brutal, le noir absolu, non ! Jamais il n’avait supervisé la répartition des fonds de Beliris, non jamais, il n’avait exigé que tout passe par Molenbeek, du moindre centime aux millions européens les plus juteux !  Effrayant alors que Picqué et Onkelinckx n’étaient au mieux que de maugréants mais soumis factotum, ne pouvant lever le petit doigt sans que Moureaux se demandât si ce doigt n’était pas un poing tendu vers Molenbeek.

Si Picqué c’est le cynisme, Moureaux c’est la lâcheté.  En fait, Philippe Moureaux c’est le type qui voit le monde depuis un wagon de première classe, mais une première classe qu’il aurait refusé de prendre pour faire un bras d’honneur à son milieu, et ainsi, croit-il, mieux le trahir, sans se rendre compte que son cerveau ne conçoit le monde qu’avec les lunettes que sa caste lui a mise sur le nez, ne se rendant  jamais compte de la différence entre ses fantasmes égalitaires et les « effroyables pépins du réel. »

Pour lui, le monde est une construction au départ des stéréotypes construits par un bourgeois qui a découvert le marxisme grâce aux leçons de l’un de ses domestiques.  Si la réalité ne correspond pas, il suffit de changer de réalité !  Avoir été  collectionneur de cactus est plus explicite qu’un long discours sur les ressorts profonds d’une telle  personnalité !

Je n’évoque pas ici les réactions de Mr. Smet, de Mme Grouwels tant celles-ci me semblent en-dessous de tout,  c’est le niveau zéro… et encore en été, car en hiver, c’est en-dessous de zéro !

La commission de la honte ou comment démontrer aux électeurs qu’on s’en fiche totalement d’eux !

Énorme, stupéfiant, c’est Picqué qui préside la commission parlementaire chargé de faire la lumière sur le dossier des tunnels.

C’est comme si l’on avait chargé Grouchy de présider la commission chargée de déterminer les causes de la défaite de Waterloo.

C’est comme si l’on avait chargé Gamelin, chef d’état-major Général français, de présider la commission sur les causes de la défaite de la France en Juin 40.

C’est comme si l’on avait demandé à l’ingénieur chargé de la sécurité de la centrale de Tchernobyl de présider la commission sur les causes de l’explosion de la centrale.

C’est comme si l’on avait demandé à l’ingénieur Japonais qui avait conçu le mur de protection de la centrale de FUKUSHIMA de présider la commission chargée de déterminer les causes de la catastrophe… Il y a des moments où le rire s’efface.  Et pourtant non !  Au parlement Bruxellois, ils ont osé.  Picqué s’est imposé, la majorité a laissé faire.  Gigantesque plaisanterie, dérision totale de la démocratie et du simple bon sens.  De quoi enlever sa dernière illusion à l’homme sans illusion !

Une fin de régime ?

Dans ce bourbier, l’actuel Ministre-Président, Rudi Vervoort essaye avec une efficacité, une humilité et une obstination, tranchant avec les pratiques verbeuses de son prédécesseur, de sauver ce qui peut l’être.  La question est de savoir jusqu’à quand cela pourra tenir ?  En tout état de cause, plus très longtemps… jusqu’au prochain accident grave causé par les négligences ministérielles ?
Il faut avoir entendu l’effarement des autorités judiciaires et policières françaises découvrant récemment  l’existence de nos six zones de polices pour comprendre le décalage qu’il peut y avoir au niveau du fonctionnement normal des institutions et la situation à Bruxelles et pourquoi ne pas le dire en Belgique !  Car, en effet, qui peut douter que la situation bruxelloise est emblématique de la situation belge.  Une Justice dans un état lamentable où un magistrat met publiquement en cause, à juste titre, les projets d’un ministre de la justice, où les fonctionnaires de justice sont écrasés par le nombre de dossiers, où la justice est considérée comme une loterie, où les délais rendent la notion même de justice plus qu’aléatoire !  Un pays où l’on doit interrompre une exposition car il pleut sur des toiles du XVIIème siècle, un pays où les salles des musées sont constellées de seaux pour récolter l’eau de pluie… etc.  La Belgique, de toute son histoire, n’a jamais été une nation, aujourd’hui elle n’est plus un pays !

Ce long, ce très lent divorce des belges conduit à une grangénisation de toutes les institutions.  Le courage serait de tirer un trait définitif et de remettre une bonne fois pour  toute la problématique institutionnelle à plat… mais le mot « courage »  est semble-t-il inconnu dans le vocabulaire… politique. En attendant, à Bruxelles, l’enseignement produit chaque année de futurs chômeurs … et les tunnels s’écroulent… la mobilité n’est qu’un énorme infarctus automobile… mais Picqué préside la commission sur les tunnels… tout va bien… de la même façon que le type qui tombe du vingtième étage se dit, arrivé à la hauteur du troisième étage, que tout va toujours bien… jusqu’au terrible choc final !
Allez encore un petit effort et on y est !!!

Auguste Merry Hermanus

HOUGOUMONT : Le silence de l’Histoire !

 

Les sinistres jours cernant les Fêtes me pèsent, perpétuelle grisaille du jour et du souvenir, ces réjouissances sur commande, imposées à dates fixes,  provoquent une insondable tristesse.  Au fil des ans, le nombre de ceux qui auraient dû être là, et n’y sont plus, augmente,  ces jours sont d’abord les leurs.  Je tente de vaincre les  « chiens noirs » du spleen, d’occuper le temps. Je décide de visiter, avec mes petits-fils Arthur et Sébastien, le champ de Bataille de Waterloo.  Je veux leur expliquer ce lieu qui a « laissé une cicatrice sur la carte du Monde ».

Le parcours des quelques salles de la Ferme du Caillou ne prend qu’une vingtaine de minutes.

Je souhaite me rendre à la Ferme d’Hougoumont, seul site de la Bataille où parle encore « le silence de l’Histoire ».  A la Ferme du Caillou, le préposé au tiroir-caisse ne peut m’expliquer la route à prendre.  Seule orientation, il faut prendre la route de Nivelles.  A une station d’essence située à un kilomètre de la Ferme d’Hougoumont, personne ne la connaît !

Je m’obstine !

Au sortir du petit bois entre deux bretelles d’autoroute, je débouche à un croisement. J’observe un panneau d’orientation tordu, maculé, volontairement obscurci. Il est clair qu’à la Ferme d’Hougoumont, on ne veut pas de visite. Pourtant, elle est là, à mi-hauteur d’une petite butte, au milieu de champs de betteraves récemment récoltées.

Pour l’atteindre, je m’engage dans un chemin boueux.  Je franchis deux énormes flaques d’eau… Je passe, deux grandes vagues giclent,  amusant beaucoup mes petits-fils. C’est Moïse écartant les grandes lèvres de la Mer Rouge ! J’arrête la voiture à l’entrée de la Ferme, je découvre celle-ci  entourée de grandes barrières interdisant toute visite.

A pieds, malgré la pluie battante, nous contournons l’édifice sous un ciel très bas, gris, cafardeux.

Au moment où nous arrivons à l’angle sud de l’édifice, un rapace s’éloigne d’un vol lourd, bas, comme si la boue des champs l’empêchait de prendre de la hauteur, d’atteindre la majesté des cimes dont il est coutumier.

A droite du mur entourant le corps de Ferme, quatre ou cinq grands arbres morts, très hauts. Leurs branches, bras décharnés, pointés vers un improbable horizon,  implorant un invisible secours, montent une ultime garde devant ce qui fut la clé de voûte du dispositif de défense de Wellington.

Cette bâtisse située à l’aigu de l’angle formé par les routes de Bruxelles et de Mont-St-Jean est le verrou empêchant la ruée de Napoléon vers le Nord.  Pendant toute la journée du 18 juin 1815, sur un sol détrempé par une nuit d’orage et de pluie, les Français tentent de faire sauter cet ultime obstacle. La Bataille ne peut être gagnée que si la Ferme tombe entre leurs mains. La Route de Bruxelles serait ouverte, Anvers, redeviendrait ce « pistolet  braqué sur le cœur de Londres ».

A l’intérieur de l’édifice, des Hanovriens et les « ColdStream Guards » tiennent bon. L’assaut furieux permet à quelques sapeurs français de franchir les portes, elles se referment derrière eux. Pas un n’échappe au carnage.

Des hordes de Français, au milieu des nuages de fumées, de l’âcre odeur de la poudre, du bruit assourdissant des canonnades, de l’incessant crépitement des coups fusils, continuent le jour durant à se ruer sur le muret entourant le corps de Ferme.  Le visage, surtout la bouche, noirs d’avoir déchiré des centaines de gousses de poudre, les uniformes troués, les mains, les bras couverts de sang, de poussière, de boue.

Dans cet espace désolé, le seul de toute la région de Waterloo, battent encore les cendres froides de l’Histoire, et on croit pouvoir saisir la main de ces glorieux et pitoyables morts enfermés dans leur cercueil de boue.

L’oreille perçoit, malgré la nudité désolée des champs entourant la Ferme, les hurlements des blessés, les ultimes hennissements des chevaux abattus,  les flancs frémissant encore rougis de rivières de sang, les plaintes désespérées des mourants qui ne savaient pas que, deux heures après la Bataille, ils seraient nus, détroussés, déshabillés par les paysans, cachés à la lisière de la forêt, insensibles à tant d’héroïsme, prosaïques,  attendant de se rembourser des dégâts de la guerre.

Les cris des mourants qu’on pillait se mêlaient aux hurlements des cantinières, des petits tambours de dix ans, des derniers  blessés que les Prussiens de Blücher sabraient, la bave aux lèvres, frustrés de  n’avoir pas participé à la Bataille, privés de leur part de gloire, l’échangeant contre une page d’ignominie, ce ne sera pas la dernière de l’armée prussienne.

Les héros hallucinés, les yeux fous saisis par la mort, le crâne fracassé par les sabres, le corps traversé d’énormes trous, la poitrine transpercée par les étroites baïonnettes, les membres découpés par le tranchant des haches, nus, n’étaient déjà plus que des amas de chair noircissant,  entamant , dans la tiédeur de cette soirée de juin, l’horrible pourrissement d’où émanait la fade odeur du sang et la puanteur des excréments.

Eh, bien ! Ce lieu où il est encore possible de « regarder avec les yeux d’alors » n’est plus qu’un capharnaüm de rebuts où les murs portant encore les terribles griffes des boulets dont Victor Hugo a parlé côtoient les vieux pneus abandonnés.

Destin dérisoire du seul site authentique d’une Bataille décisive pour le destin de l’Europe et de ce curieux pays qui vit peut-être ses derniers mois : La Belgique !

Il paraît que la Butte du Lion deviendra dans quelques années, une sorte de « Disneyland ».

Alors, les morts auront perdu leur ultime bataille. Celle-là, éternelle, celle du respect de l’Histoire.

merry_hermanus@yahoo.com

EXCLUSIF : Un Président de section MR interdit de tête de liste !

Le MR, à Jette, c’est Dallas !!!

On exclut les uns, et le Président en titre se voit interdire de mener la liste de ce qui restera du MR lors des prochaines élections communales.

Les raisons de cette interdiction ne sont pas claires.

Peut-être le MR a-t-il envie de mettre … un tigre dans son moteur ?

Qui comprendra ?

Hier, le journal « Le Soir » évoquait le chaos qui règne au sein du MR de Jette dont il faut rappeler que le leader historique, Jean Werrie, se voit menacé, ainsi que Charles-Henri Dallemagne, d’exclusion !

La cohérence ne semble pas être le fort de la Présidente Bertiaux.  En effet, à Schaerbeek, elle exclut des échevins et des conseillers communaux qui veulent faire un accord avec le FDF et qui refusent un accord avec le PS, et, à Jette, elle menace d’exclusion des élus qui, eux, veulent faire un accord avec le PS !!!

Au MR bruxellois, il y a le feu à la savane.

Que ce soit à Woluwé-St-Pierre, Woluwé-St-Lambert, Schaerbeek, Forest, Evere, Ixelles, etc…, partout, certains membres du MR se heurtent aux décisions prises au niveau régional, et font sécession.

Mais il y a encore plus comique !

Dans l’interview au Soir, Mme Bertiaux dit : « J’ai fait le pari de faire confiance à Hervé Doyen » !!!

Alors là !!!  Mme Bertiaux devrait savoir que « faire le pari de faire confiance à Hervé Doyen », c’est se placer dans la situation de la grenouille qui a fait confiance au scorpion !   Vous connaissez la fable : « Un scorpion veut traverser une rivière, mais il ne sait pas nager.  Il s’adresse à la grenouille en lui disant « Peux-tu me prendre sur ton dos pour traverser ? La grenouille répond « Impossible ! Tu vas me piquer ».  Le scorpion rétorque « Si je te pique… je suis un idiot, je vais me noyer ». La grenouille, convaincue par cette puissante logique, accepte alors de prendre le scorpion sur son dos. Mais, au milieu de la rivière… le scorpion la pique !!! La grenouille, dans un râle d’agonie, dit au scorpion « Mais pourquoi m’as-tu piquée, tu vois bien que tu vas te noyer » ? Le scorpion répond « Je n’ai pas pu m’en empêcher…c’est dans ma nature » !!!

Eh bien, Mme Bertiaux devrait savoir que c’est dans la nature d’Hervé Doyen de trahir sa parole !

Le pari qu’elle fait de « faire confiance à Hervé Doyen », c’est le pari de Napoléon à Waterloo qui attendait Grouchy … et qui voit arriver Blücher !!!

Eh bien, c’est ce qu’a fait Mme Bertiaux dans un souci de cohérence que les philosophes mettront des siècles à tenter de percer.

Pourtant, la dernière photo d’Hervé Doyen dans le « Soir » à propos de son éventuel abandon du poste de Bourgmestre aurait dû lui faire penser à la photo que Kennedy avait diffusé de Richard Nixon en 1960, et qui avait pour légende « Achèteriez-vous une voiture d’occasion à cet homme ? » !!!

Quelque chose qui n’a rien à voir… et pourtant.  On a constaté qu’Hervé Doyen himself se déplace au Conseil communal pour venir embrasser les élues PS.

Oui ! Il leur fait la bise !

Evidemment, il y a plusieurs sortes de baisers.  Je ne vais pas les détailler ici car je pense que le sien appartient à cette catégorie très particulière qu’on retrouve dans le Nouveau Testament lors de la dernière Cène où le 13ème, le sympathique et bien nommé Judas L’iscariote, embrasse Jésus.

Bien entendu, il y aussi un baiser rendu célèbre par le film « Le Parrain ». Mais là, n’épiloguons pas !

Certaines, d’ailleurs, me disaient que ce baiser leur faisait un curieux effet répulsif. Mais passons.

Est-ce que ce baiser confirmerait ce que Mme Deschriver écrivait dans le « Soir », à savoir que « Doyen, abandonnant le mayorat, et moi-même abandonnant, avec quelle joie, mes fonctions d’échevin, le CDH «recollerait» avec le PS » ?

merry_hermanus@yahoo.com


Elio, faut pas y aller !!!

Elio, tu me pardonneras de m’adresser à toi via mon Blog, mais ce que j’ai à te dire nous intéresse tous.

L’humanité dont tu as fait preuve à mon égard dans les moments particulièrement difficiles que j’ai connus me conduit à penser que tu me comprendras.

Tu me comprendras d’autant plus que cela fait maintenant plus de cinquante ans que je milite au sein du notre Parti.

Je veux d’abord te dire toute mon admiration pour le travail accompli, et pour l’extraordinaire persévérance et l’infinie patience dont tu fais preuve.

J’ose cependant penser que tu souffres peut-être du mal qui frappait Fabrice del Dongo à la bataille de Waterloo.

Ressembler à Fabrice del Dongo, c’est pas si mal !

Stendhal nous explique qu’au coeur de la bataille, il ne pouvait forcément pas la comprendre.

Ce n’est pas te faire injure que de penser qu’enfermé dans différents conclaves depuis des mois et des mois, tu es dans la même situation.

Cela fait des mois et des mois que tu t’échines à concilier l’inconciliable !

Elio, faut pas y aller !!!

Après l’accord communautaire, sont venues les questions budgétaires et, là, c’est l’affrontement brutal entre les thèses ultra-libérales et notre devoir de défendre notre mode de vie, j’irai jusqu’à dire notre civilisation.

Tout ce qu’ils veulent détruire m’apparaît essentiel.

Au plan institutionnel, je suis du même avis que Spitaels. Il  ne peut s’agir que d’une trêve, courte, très courte.

Pour le comprendre, il suffit de croiser les déclarations de Kris Peeters, du patronat flamand, de De Wever, et de quelques autres.

Ce n’est qu’une étape vers une inévitable forme d’indépendance de la Flandre !

Tôt ou tard, il faudra y passer.

Il y a longtemps déjà, Moureaux, dans un article du « Soir » s’était résolu au confédéralisme.

Ce qui me conduit à t’écrire, ce sont les invectives qui te sont lancées et qui nous blessent tous.

Passons sur les insultes quasi racistes de De Wever et du curieux hommage qu’il rend à sa femme de ménage nigérienne, mais quand Reynders éructe « C’est au tour du PS de payer », c’est bien pire !!!

Que devons-nous payer ?

D’avoir gagné les élections ?

Le fait que tu aies réussi à remettre le CDNV à la table des négociations ?

Le fait que tu aies abouti à un accord sur BHV ?

C’est un comble !

Dans le débat budgétaire, on en est à se jeter à la tête les 40 Porsches de sociétés et les sempiternels abus en matière de droits sociaux.

La carte blanche de nos parlementaires dans le « Soir » peut se lire comme un palindrome où, dans un curieux effet de miroir, on décode le contraire de ce qui est écrit.

Cet article m’apparaît comme le signal d’arrêt de ce qui devrait rester une sinistre plaisanterie, car quand vas-tu gouverner ?

Pendant combien de temps ?

Et, surtout, quelle politique vas-tu faire ?

Au mieux, tu pourras gouverner 18 mois

Ce seront, n’en doute pas, 18 mois d’enfer !!!

J’étais au Cabinet d’Edmond Leburton en 1973 et 1974.  Il fut le dernier vrai Premier Ministre francophone, VDB n’ayant présidé que quelques mois un gouvernement de transition.

Dès son investiture, des tombereaux d’insultes engloutirent Leburton.

J’ai récemment relu, pour la rédaction de mes mémoires, la presse des années 1973 et 1974.

C’est invraisemblable !

On se moquait en permanence des quelques mots de flamand qu’il balbutiait.

Il fut sans cesse harcelé par le CVP.

Il n’eut pas une seule minute de répit.

Mais, dans son cas, la situation économique et financière était excellente.  Il y avait, en 1973, 93.000 chômeurs complets indemnisés !  On croit rêver, et, surtout, on mesure le gouffre où on se trouve.

Ce qui n’empêchait pas certains d’accuser la « femme de médecin » de profiter du chômage, exemple emblématique, comme, il y a peu, le plombier polonais.

Le Gouvernement Leburton fut un chaos permanent auquel j’assistais, totalement médusé, du haut de mes 29 ans.

J’eus aussi le privilège de participer à la négociation du Pacte d’Egmont.  Une dizaine de jours après la signature, lors d’une balade au Sablon, je vis quelques personnes déposer une gerbe de fleurs devant les statues des Comtes d’Egmont et d’Horne.  Ces Flamingants s’opposaient au Pacte !

Quelques mois plus tard, c’était devenu un chiffon de papier !!!

Dans l’incroyable marasme des Finances mondiales, avec les partenaires qui sont les tiens, quelle politique vas-tu pouvoir mener ?

Celle du socialiste Zapatero ?

Celle du socialiste Papandreou ?

Non, Elio, n’y va pas !!!

A n’en pas douter, si tu deviens Premier Ministre, ce qui se profile à l’horizon sera une défaite électorale historique pour le PS !

Ceux que nous devons défendre ne nous pardonneront pas, et ne comprendront pas, et pour cause, la politique que tu seras contraint de mener.

Je suis conscient qu’une part importante de l’action politique est motivée, et c’est très bien ainsi, par des facteurs personnels.

J’aurais été fier, très fier, de voir sortir de nos rangs un fils d’immigrés pauvres pour endosser la charge prestigieuse de Premier Ministre.

Quelle revanche sur la vie !

Quelle revanche sur ceux, si nombreux, qui, en 1996, voulaient t’assassiner judiciairement !

Mais si cette ambition, oh combien justifiée, doit conduire le Parti au néant, j’estime qu’alors, le prix à payer est lourd, beaucoup trop lourd.

Tiens, à propos Elio, une chose qui n’a rien à voir, mais quand même.  Lorsque je te vois en compagnie des Présidents de partis, je constate que tous, sauf toi et Beke, sont des fils de…, ou même des filles de…

Faut-il en déduire que nous sommes dirigés par une Aristocratie d’Etat ?

Cela aurait été d’autant plus formidable que ce soit toi, fils d’immigrés, qui émerge.

Non Elio, non, faut pas y aller !!!

Dans les années 90, Busquin nous expliquait que nous devions avoir le courage d’être au pouvoir pour sauvegarder ce qui pouvait l’être de nos acquis sociaux.

Il disait qu’il fallait « accepter de descendre quelques marches pour ne pas dévaler tout l’escalier ».

Aujourd’hui, ce qu’on va te demander comme Premier Ministre, ce sera de détricoter complètement ce qui a pris des décennies à être construit, à savoir une société qui allie la protection sociale à la Liberté politique.

La main invisible des marchés pèsera de tout son poids sur ta nuque, et te fera baisser la tête.

Demande aux sidérurgistes de Liège et de Charleroi ce qu’ils en pensent.

Tu seras prisonnier de tes curieux alliés qui, au Gouvernement, jour après jour, voudront te faire payer ta réussite.

Déjà, et ils ne s’en cachent pas et tu le sais, ils sont, eux, des alliés indéfectibles de la « main invisible », celle qui frappe toujours les plus faibles.

Non Elio, n’y vas pas !!!

Bien sûr, aujourd’hui, différents milieux t’encensent, je les connais, je les ai fréquentés.

Ils attendent  beaucoup de toi, tu es leur sauveur.

Tu as su sauvegarder ce qu’ils sont, ce qu’ils ont !

D’autres, beaucoup d’autres, espèrent, à travers toi, un destin prestigieux.

C’est toujours comme ça !

Ils gravitent autour de toi tant que tu pourras servir.

Ne sois pas, comme disaient les Communistes, leur « idiot utile ».

Quant aux Médias, ils t’appliqueront l’impitoyable loi des trois « L » :

D’abord, ils te Lècheront.

Puis, ils te Lâcheront.

Pour, enfin, te Lyncher !!!

Certains, alors même que tu n’es pas encore en place, parlent de « fin de  l’état de grâce », de « l’échec de la méthode Di Rupo ».

Non, Elio, faut pas que tu y ailles !!!

Au point où nous en sommes, il ne reste qu’à couper le nœud gordien et faire appel au peuple, en Flandre, en Wallonie et à Bruxelles, pour lui demander ce qu’il veut vraiment.

Est-ce un gros mot, en Démocratie, que de demander leur avis aux citoyens ?

Si la Gauche européenne veut encore exister, si elle a encore un sens et un avenir, elle ne pourra se contenter de changer la place des couverts sur la table, elle devra la renverser!

Non, Elio, n’y va pas !!!

Il est vrai que le pire n’est jamais certain, mais crois-moi, et je m’y connais, il n’est jamais décevant !

Avec toute mon estime.

merry_hermanus@yahoo.com


Les Mots Miroir de l’Âme – Réflexions d’une « Pourriture Politique »

J’ai souvent constaté que les mots employés en disent plus sur les gens qui les utilisent que ce qu’ils tentent, souvent maladroitement, d’exprimer.

Ils sont l’expression de l’âme, l’impitoyable reflet du moi profond de leur auteur.

Ainsi l’utilisation d’un certain vocabulaire permet immédiatement de situer l’auteur et de déduire ce qu’il est et que souvent il tente de cacher.

Un linguiste allemand, Klemperer a ainsi, tout en se cachant des nazis, fait une analyse approfondie du vocabulaire du Troisième Reich.

C’est un ouvrage passionnant et éclairant dont je ne saurai assez recommander la lecture.

Je me souviens aussi d’avoir vu les retransmissions télévisées du procès du général Ochoa qui dans le Cuba de Castro avait été accusé de trafic de drogue.

Le vocabulaire pseudo révolutionnaire donnait au sens propre la nausée.  Ochoa fut exécuté de façon a cacher les opérations que Castro lui avait fait monter.

Lorsque Hervé Doyen me traite dans la presse de schizophrène et de paranoïaque, ne nous livre-t-il pas une part de lui-même, une part profonde, enfouie, camouflée par des années de dissimulations et d’hypocrisies.

Il n’aura pas a répondre de ses insultes devant la justice pénale car il est protégé par son immunité malgré le fait qu’il n’a réussi a siéger au parlement régional que grâce aux subtilités de la suppléance.

Tout récemment le malheureux « gestionnaire » de l’Atelier 340 récidive en me traitant  » de pourriture politique. ». En outre, il nous découvre cette fois la totalité de son inquiétante anatomie.

Devient-on un « fou judiciaire » si on essaye d’obtenir réparation de telles insultes répétées ?

Sans aucun doute aux yeux de ceux pour qui on doit être fou de ne pas accepter les compromissions, le copinages et divers passes droit !

Je veux souligner combien il est curieux que soit systématiquement utilisée la stigmatisation par la folie quand quelqu’un ose ne pas admettre les très curieuses pratiques du collège de Jette. Ce fut la technique brejnévienne , on sait où elle conduisit.

Le  vocabulaire de Mr Majevski, les photos qu’il nous impose font penser aux pamphlets antisémites de L F Celine, jamais réédites depuis la guerre tant ils sont ignobles.

Ramassis d’ incroyables grossièretés mêlées d’insultes infamantes.

En lisant pour la deuxième fois le vocabulaire utilisé par cet inquiétant personnage à mon égard, je pense a celui qu’utilisait le même Celine à l’égard d’un élu communiste emprisonné par les allemands et qui fut fusillé. Celine le traitait de chancre !

Chancre, pourriture politique, c’est le vocabulaire de l’extrême droite d’avant guerre, celui qui apparemment vient d’inspirer les thèses de l’assassin d’Oslo.

Oui ! Décidément le vocabulaire en dit beaucoup sur celui qui l’utilise.

Quelle est l’étape suivante ?  Que me réserve l’ami d’Hervé Doyen qui m’a déjà menacé de mort ?

A qui s’adresser-t-il pour se débarrasser de moi ?

Cherchez bien vous trouverez !

En utilisant de telles expressions, ces gens ne font en réalité que lever la patte arrière et évacuer leur propre ignominie…

Et qu’ils sachent que pour ma part, j’aime mieux perdre à Austerlitz et gagner à Waterloo !

Merry Hermanus
merry_hermanus@yahoo.com