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Allocution à l’occasion de la réédition et de la traduction en néerlandais de la biographie de Paul Halter.

« L’ombre est toujours accusatrice où dorment des morts fabuleux. »

                                                                                         Louis Aragon

Je souhaite tout d’abord remercier et féliciter la Fondation Auschwitz pour avoir voulu marquer le cinquième anniversaire du décès de Paul Halter par la réédition et la traduction en néerlandais de la biographie que j’ai eu le privilège d’écrire avec lui.

Le récit de cette vie mouvementée, brisée par les horreurs du nazisme ne fut pas chose aisée car, ceux qui l’ont côtoyé le savent, cet homme avait une grande pudeur, jamais il n’étalait ses sentiments, ses pensées profondes.  En ce sens, si ce livre retrace le parcours extraordinaire de ce résistant exemplaire, il est un échec dans la mesure où il ne permet pas de dégager sa vérité intime, les émotions ressenties par celui qui, à vingt ans, a été confronté à l’indicible, à un inimaginable enfer dont Aragon écrivait déjà en Septembre 1943 « Auschwitz ! Auschwitz !  Ô syllabes sanglantes !  Ici l’on vit, ici l’on meurt à petit feu.  On appelle cela l’extermination lente.  Une part de nos cœurs y périt peu à peu…»
Les poètes ont toujours raison, à Auschwitz ce sont  des peuples qu’on assassinait mais c’est une civilisation qui y est morte.  Il survécut à ce lieu « où l’épouvante bat la mort à tous les coups. »

Au cours de cette année de travail, une seule fois, je vis se dévoiler, par hasard, un pan de la réalité de l’horreur concentrationnaire.  Alors que nous travaillions, on sonna à la porte.  C’était Vidal Sephia, professeur de Ladino à la Sorbonne, qui, de passage à Bruxelles, rendait visite à celui qui avait été son compagnon à Auschwitz.  Il se passa une chose extraordinaire.  J’eus l’impression que le temps s’était arrêté.  Les deux ex-déportés se sont mis à converser oubliant tout ce qui les entourait.  Sephia fut ce qu’on appelait dans le jargon des camps « un muselman » c’est-à-dire l’un de ceux qui, au bout du rouleau, ont tout perdu, abandonné toute dignité, spectres dont seule la minute de la mort est la dernière espérance, l’ultime délivrance.  Paul rappela à son visiteur que celui-ci ramassa, pour l’engloutir aussitôt, une pelure de pomme de terre boueuse sur laquelle Paul Halter avait marché.

Le langage de ces deux survivants avait subitement abandonné les formules courtoises de la bienséance, Paul évoquant le fait qu’il déclarait à qui voulait l’entendre « vous allez tous crever mais moi je vais m’en sortir. »  L’image d’Épinal de la solidarité volait en éclat.  Face à l’inimaginable, ce fut le plus souvent le chacun pour soi.  Ce qui n’empêcha pas des actes de soutien, d’abnégation bien réels.  Mais au cours de cette conversation Paul Halter ne laissa que peu de place au doute sur l’égoïsme sacré dont ceux qui ont survécu ont dû faire preuve… peut-être ce furent là des choses que jamais ils ne se pardonnèrent, supportant cela leur vie durant, dernière ignominie dont les nazis les accablèrent.

biographie de Paul Halter

Paul Halter, Numéro 151 610, « D’un Camp à l’Autre »

Comme Paul, jusqu’à la fin de sa vie, ne se pardonna pas d’avoir obtenu pour ses parents de vrais-faux papiers qu’un zélé fonctionnaire ixellois établissait mais en gardant une liste des documents, ce qui permit aux Allemands d’arrêter sans difficulté les porteurs de ces cartes d’identité.
Comme il ne pardonnera pas aux déportés communistes qui eux, avaient su  s’organiser dans le camps, de ne protéger que les leurs.

La vie et la mort des détenus dépendant du poste de travail qui leur était attribué.  Paul se débrouilla seul… il ne l’oubliera pas !  Son engagement  militant très jeune dans le mouvement socialiste l’avait doté d’une conscience politique, que beaucoup lui enviaient, j’entendis d’ailleurs Vidal Sephia déclarer que c’est ce qui fit la différence entre Paul Halter et une masse d’autres déportés.

S’étant libéré d’Auschwitz, rapatrié par l’armée russe en Belgique, il refusa les offres de mandats qu’on lui fit, se rappelant la lâcheté dont certains grands noms du monde politique belge avaient fait preuve lors de l’occupation.  Il avait compris que les apparences ne comptent pas, que seuls valent les actes, le courage de s’opposer.  Il en avait trop vus qui n’étaient que des âmes de lapin dans une peau de tambour.

Par contre, il s’engagea dans l’aide au FLN, toujours l’action,  en lutte pour l’indépendance de l’Algérie.  Il transporta des armes et différents matériels mais renonça à ce combat lorsqu’après une réunion clandestine avec des responsables de la wylahia 4 dans sa maison de la chaussée de Gand, il prit conscience des facteurs religieux qui animaient une frange importante du FLN.

Paul était de ceux qui ont voulu croire en « la mémoire des larmes » et ce fut son magnifique combat contre l’oubli, la mise sur pied de la Fondation Auschwitz dont le travail est exceptionnel.  Il fut le premier à organiser des voyages d’études à Auschwitz, lieu sinistre entre tous.  Il fut attaqué par des figures de proue de la communauté juive qui trouvaient scandaleux que certains de ces voyages se déroulent lors des fêtes de Pâques.  Aujourd’hui, ceux qui hier le critiquaient effectuent les mêmes visites au camp d’Auschwitz.

Le combat plus que jamais actuel doit continuer.

                                                                  « Ce n’est plus le temps de se taire
                                                            Quand le ciel change ou va changer »

Louis Aragon

Comme je l’ai dit, à l’occasion de mon intervention d’hommage à Paul Halter à l’hôtel de ville de Bruxelles, commémorer ne doit pas être embaumer.  Certaines commémorations me font penser à un arbre mort qui tenterait de retenir ses feuilles.  Non !  Etre fidèle à Paul Halter, c’est ne pas accepter ce qui, sous nos yeux, est en train d’engloutir tout ce pourquoi il s’est battu tout au long de son existence.   L’antisémitisme a pignon sur rue dans certains pays d’Europe.
En Hongrie, en Pologne, en Tchéquie des groupement antisémites manifestent ouvertement.  Le gouvernement polonais a promulgué une étrange loi mémorielle niant un aspect essentiel du génocide des Juifs.
En Autriche, l’extrême droite est au pouvoir.
En Allemagne près de cent députés d’extrême droite siègent, pour la première fois depuis 1945, au Bundestag dont certains se réclament d’Adolf Hitler.
En France, le front national a obtenu près de 40 % des voix à la récente élection présidentielle. Il y a quelques semaines en Italie, l’extrême droite a remporté d’importants succès.  Voilà pour le triste panorama.

Qui osera encore nier que l’antisémitisme est bel et bien de retour et en force.

Que cet antisémitisme soit, pour employer un vocable à la monde, de souche, ou qu’il soit d’importation, cela reste la même ignominie.  Lorsque en 2012, Mohammed Mehra tire une balle dans la tête de trois enfants de moins de 10 ans en les traînant par les cheveux et en se filmant fièrement, geste digne du génocide par balle qu’on ne pensait plus jamais revoir. Il tue des enfants Juifs, parce que Juifs.  Quand l’assassin du musée Juif de Bruxelles entre et tue, c’est pour tuer des Juifs, parce que Juifs.  Quand l’assassin de l’Hyper Casher demande avant de tuer « t’es Juif toi ? » tire et tue quatre fois, ceux qu’ils tuent sont des Juifs, ils meurent assassinés parce que Juifs.

Je ne prends que fort rarement le taxi à Bruxelles, deux fois, je suis tombé sur des chauffeurs qui m’expliquaient en vociférant que c’étaient les Juifs, le Mossad, les Illumati et les Francs-Maçons qui étaient à la base de tous les attentats, que ce n’était que de la propagande sioniste.  L’un des deux me tint ce que je n’ose appeler ce raisonnement vingt-quatre heures avant les attentats de Bruxelles.

Rappelez-vous la « charmante » caricature du PAC de Molenbeek, c’était deux ans avant la découverte du fait que la commune où résidait Paul Halter était une pépinière de terroristes ; il s’agissait d’annoncer une conférence « culturelle », c’était un copier-coller des affiches nazies montrant le Juif au long nez busqué,  doigts crochus, kippa sur le haut d’un crâne sale à moitié dégarni, papillotes voletantes autour d’un visage émacié, parsemé de verrues, enserrant un globe terrestre.  Le député-échevin Ikazban traitant un journaliste de « crapule sioniste » et dans la foulée se déclarait proche du Hamas, organisation classée terroriste par l’ONU.  Ce même député signant, avec quelques autres dont Catherine Moureaux, une pétition pour obtenir la libération d’un personnage qui se révélera être l’un des organisateurs des attentats de Paris et de Bruxelles.

En Octobre 2017, j’eus une altercation lors d’une promenade au bois du Laerbeek avec un type qui téléphonant bruyamment éructait « …ce type il faut s’en méfier c’est un demi-Juif ».  Voilà où nous en sommes.
Et il y a, malheureusement tant et tant d’exemples.

Comme en 2014, nous sommes à la veille d’élections, les listes électorales se concoctent dans les arrières cuisines des partis.  C’est la course aux voix, c’est l’instant des petits accommodements qui font les grandes lâchetés.  Après les dernières élections, j’avais été invité à déjeuner par un Bourgmestre fraîchement élu qui m’expliqua doctement et fermement que tout devait être communautaire, d’après lui, ceux qui ne faisaient pas de communautarisme n’avaient rien compris.  Comme je le fis avec Moureaux en 2004, après son interdiction de mettre dans notre programme le refus du voile, l’égalité Homme/femme, l’interdiction des horaires de piscine réservés aux seules femmes, je rompis tout contact personnel avec ce personnage.  Ces gens-là  n’ont pas compris que le communautarisme est la cause du racisme et non sa solution !  Pire encore, si c’est possible, se trouvera à nouveau sur les listes électorales à Bruxelles ce député bruxellois qui a participé à une manifestation à Anvers dont l’un des slogans était « Hamas ! tous les Juifs dans le gaz. »  Oui, Mesdames Messieurs, il est donc possible à Bruxelles, au cœur de l’Europe, 74 ans après la libération d’Auschwitz que quelqu’un ayant participé à une manifestation où cet ignoble slogan était hurlé, soit élu député régional et figure à nouveau sur les listes électorales.  Je ne puis pas affirmer que ce député criait ces ignominies, mais le Journal « Joods Actueel » d’Anvers a publié un article sur cette manifestation où seule la photo de ce député apparaît, on le voit hurlant !  Ça c’est sûr !  L’article et les photos existent et ce député n’a pas attaqué le journal en diffamation.

Faut-il encore rappeler que lors des dernières élections communales à Schaerbeek, il y avait un candidat juif sur une liste, il fut quasiment contraint de faire la tournée des associations et de certaines écoles pour se justifier !  Oui !  On en est là !  A Bruxelles, 74 ans après la destruction de l’immonde usine de mort d’Auschwitz.

Vous aurez compris que, pour moi, l’écriture, avec Paul Halter, de cette biographie n’était pas un point final mais un passage de relais.  Il nous a transmis la lourde tâche d’être d’un parti… d’un seul parti… celui de la vie à jamais contre le parti de la mort !

Commémorons, certes, mais là où nous sommes, avec les armes, les moyens qui sont les nôtres, battons-nous contre cet ennemi de l’Humanité… l’antisémitisme.

Hermanus A M, 23 Mars 2018.  Fondation Auschwitz.
Revoir le témoignage de Paul Halter

Mais de qui donc Emir Kir est-il le député ?

« Et quand il eut dépassé le pont, les fantômes vinrent à sa rencontre. »  Nosferatu

Pendant longtemps Emir Kir fut pour moi l’exemple d’une intégration réussie.  Tant dans sa vie publique que dans sa vie privée, tout me conduisait à penser qu’il était un magnifique exemple à suivre, qu’il représentait l’avenir de notre région, qu’il avait réussi la difficile synthèse entre le respect, le souvenir, la mémoire de ses racines et la volonté de s’insérer dans la société belge où ses parents avaient décidé de vivre.

Très vite, il fut la cible de ceux, nombreux, folliculaires en mal de notoriété, concurrents envieux de sa popularité,  de la rigueur avec laquelle il examinait les dossiers.  Je le soutins avec vigueur, me faisant quelques ennemis de plus… mais passé un certain nombre on ne compte plus… et d’ailleurs n’y a-t-il pas ce magnifique proverbe italien qui souligne que c’est le nombre de vos adversaires qui fait la juste mesure de votre valeur… alors à quoi bon se priver.  Je soutenais donc qu’il était odieux d’interroger constamment Kir sur le génocide arménien, le rendant quasiment responsable des horreurs commises par le gouvernement « Jeune turc » en 1915.  Je déclarais que Kir était belge, qu’il devait être traité comme tel et non comme un ressortissant turc.  Je l’aidais aussi dans sa réflexion, lorsque Onkelinx faisait la danse des sept voiles pour tenter de le faire déménager à Schaerbeek… et d’engranger les voix turques… promesse lui était faite d’être bourgmestre de Schaerbeek tant que Onkelinx serait vice-premier ministre.  Prudent, il ne tomba pas dans le piège et essaya d’être le premier à Saint-Josse plutôt que d’occuper le glissant strapontin qu’on lui dépliait dans la commune d’à côté.  J’en étais ravi.  On le sait,  j’ai de l’admiration pour Guy Cudell qui fut un vrai original de la politique, un innovateur, un découvreur ayant une vision de l’avenir de cette petite, très petite commune, la plus pauvre de Belgique.  Je fus heureux de voir Kir lui succéder, et ainsi être le premier bourgmestre issu de l’immigration diriger l’une des 19 communes, il pourrait ainsi être emblématique d’une intégration pleinement réussie… un exemple à suivre.

Peu après les dernières élections communales, il m’invita à déjeuner en compagnie d’un ami commun.  Je perçus une étonnante métamorphose, d’abord dans le ton, plus que ferme, les phrases péremptoires  s’enchaînaient tels des coups de sabre… pas de réplique possible… mais bon, l’autorité est tellement rare dans le monde politique qui préfère la médiocrité hypocrite à l’affirmation des convictions… cela changeait.

Survint alors l’inacceptable, nous évoquions les prochaines élections législatives, il déclara « toutes les élections doivent être communautaires, Fadila Laanan et Rachid Madrane n’ont rien compris, sans campagne communautaire pas de victoire possible. »  J’étais stupéfait, éberlué, quel changement, quelle transformation, plus question d’intégration, plus question même d’en parler !  Je n’avais plus le même homme devant moi, celui qui était devenu bourgmestre de Saint-Josse était exclusivement le représentant de la communauté turque.  Aucune tête ne doit plus dépasser, tout le monde dans le rang, le capital électoral, ce sont les immigrés turcs… et plus rien d’autre ne doit compter.  Je me retirai sur la pointe des pieds, observai de loin, constatant quand même que parmi ses échevins une individualité remarquable se détachait.  Mais des bruits sinistres me revenaient sur d’autres personnes de l’entourage de Kir, dont un échevin ne saurait ni écrire, ni lire le français !  Il paraîtrait qu’il apprend avec application.

Vint alors le pénible débat sur la reconnaissance officielle par la Belgique du génocide arménien.  Il ne s’agissait plus d’une position personnelle mais de la reconnaissance légale, officielle du premier génocide de cet horrible XXème siècle.  Qui peut, aujourd’hui, mettre en doute l’immensité du crime commis par le gouvernement « jeune turc » à l’égard de la communauté arménienne ?
Seules les instances officielles turques s’y refusent avec une obstination dont le grotesque s’ajoute à un négationnisme immonde.

On sait ce qui se passa au CDH où le président Lutgen n’hésita pas un instant à exclure la parlementaire voilée qui refusait de reconnaître cet acte de mémoire et de respect.  Kir tourna autour du pot, diffusa des communiqués de presse caraméliques, circonvolutions reptiliennes ne parvenant pas à cacher sa position négationniste.   Le courage dont avait fait preuve le CDH obligea le PS à mettre Kir au pied du mur.  Finalement, à un cheveu de l’inévitable, après de longs débats où Di Rupo mit tout son poids dans la balance, il vota tout en publiant un communiqué dont la casuistique rend jaloux les experts les plus pointus du Vatican.  Pour moi, la messe était dite depuis le triste déjeuner où Kir fit devant moi son « coming out » communautaire.

Et depuis quelques jours, la cerise sur le gâteau !  Il compare les Kurdes à Daech, aux pires islamistes, faisant semblant d’oublier que les Kurdes se battent depuis une éternité pour obtenir une reconnaissance nationale.  Ils furent les oubliés du traité de Sèvres qui en 1920 redessina les frontières du Moyen-Orient sans tenir le moindre compte de la réalité des peuples.  Sans doute a-t-il approuvé que pendant près de quatre ans l’armée turque a bombardé les Kurdes qui combattaient Daech, à l’époque, ils étaient à  peu près les seuls !

Comment ne pas se rappeler la façon dont furent organisés en Belgique les meetings électoraux pendant la campagne électorale de Turquie.  Plus de 10.000 personnes  lors de la venue d’Erdogan.  Mais aujourd’hui de quoi parle-t-on ?  Il ne s’agit pas d’un homme d’Etat lambda mais de quelqu’un qui installe une dictature aux portes de l’Europe .  Milliers d’arrestations, journalistes, écrivains, magistrats, militaires, enseignants aucune catégorie n’échappe à la prison.  La laïcité qui avait construit la Turquie moderne n’est plus qu’une ombre sans contenu, ne reste que la multitude des portraits de Mustapha Kemal, mais il ne reste rien d’autre alors que la Turquie pouvait être fière des pas de géants accomplis dans la modernité… n’oublions pas que les femmes turques ont voté avant les femmes belges !

Avec tristesse, je ne peux que constater l’alignement de Kir sur les positions les plus aberrantes d’Erdogan… plus question d’intégration… changement de rôle… le gentil garçon à la mise toujours soignée a endossé l’uniforme du porte voix d’un potentat liberticide qui estime qu’à Bruxelles non plus les Kurdes n’ont pas le droit d’exister !  Il y a de quoi avoir peur si l’ambiance à Saint-Josse est de même nature !

Que fera le PS ?  Rien !  Kir contrôle entre 14.000 et 17.000 voix, là est la terrible réalité du communautarisme triomphant. Le PS à Bruxelles est donc coincé entre une majorité d’électeurs d’origine maghrébine dont beaucoup souffrent de l’insidieuse pénétration des sectes fanatiques auxquels des élus islamo-gauchistes  aussi stupides que crédules font les yeux doux et un élu, bourgmestre de Saint-Josse, qui contrôle pour le compte d’un gouvernement étranger une bonne partie de la communauté turque de Bruxelles.  On en est là !  Il n’y a aucun doute que cela pose la question de la double nationalité.  Entre l’attachement à ses origines, à sa culture et l’inféodation au gouvernement d’un pays étranger, il existe une marge considérable.   Mais chut… chut… voilà des sujets qu’il n’est pas permis d’aborder… interdit d’en parler d’y faire allusion.  Qu’un élu du SP, vice Président du parlement bruxellois fasse récemment une hallucinante déclaration de soumission dans des termes moyenâgeux au roi du Maroc est emblématique.

Ceux qui peuvent encore se payer l’immense luxe de « penser »… « les derniers sioux qui refusent de marcher en file Indienne »… ceux qui ont cette incroyable audace, ont sans conteste le droit de se poser la question de savoir « de qui Kir et quelques autres sont-ils les élus ? »  Quant à Kir, pour moi pas de doute… « il a dépassé le pont… et les fantômes viennent à sa rencontre. »

Les Démocrates Chrétiens basculent partout à droite !

Prenant connaissance, hier, de l’interview dans le « Soir » du Président du PS de Schaerbeek, je me suis rendu compte, que ce soit à Jette, à Schaerbeekà Berchem-Ste-Agathe ou à Ganshoren, que partout, les Démocrates Chrétiens ont fait le choix du basculement à droite.

C’est fou ce qu’ils aiment les socialistes… mais dans l’opposition !

A Schaerbeek, le conglomérat antisocialiste va jusqu’à parler de « cordon sanitaire » !

Le Président du PS de Schaerbeek déclare, à propos du CDH « …Après avoir critiqué depuis dix-huit ans tout ce que fait la Majorité, le CDH est là pour les postes éventuels. Il n’a pas l’once d’un programme. Je n’ai pas d’autre explication ».

A Jette, on le sait, Doyen-Pinocchio n’a pas hésité à constituer, avant les élections, une coalition de sept formations politiques pour tenter de mettre le PS dans l’opposition, c’est-à-dire une coalition préélectorale de tous les partis sauf le Vlaams Blok avec qui, cependant, Doyen n’a pas hésité à flirter « à l’insu de son plein gré » en s’inscrivant sur un site animé par une suppléante Vlaams Blok du Conseil communal de Jette.

A Ganshoren, c’est notamment le CDH qui quitte la coalition de la Bourgmestre socialiste.

A Schaerbeek, alors qu’en 2006, un accord avait été signé avec Laurette Onkelinx et le représentant du CDH, celui-ci, cette fois, mange sa parole et signe avec Ecolo, le FDF, et quelques résidus du MR.

Il est vrai que François Mitterrand écrivait, il y a déjà longtemps, qu’avec la Démocratie chrétienne, on avait la droite… et l’hypocrisie en plus !

Pourtant, ils nous ont aimés les Démocrates Chrétiens, nous, socialistes, quand on pouvait évidemment leur servir de marchepieds pour accéder à l’une ou l’autre fonction, que ce soit à Schaerbeek ou ailleurs.

Ou bien ils nous adorent si nous sommes prêts à nous contenter de jouer le rôle de supplétif politique, c’est-à-dire de Harkis, leur permettant, comme à Jette, de gérer comme s’ils avaient une majorité absolue CDH, alors qu’ils en sont extrêmement loin et qu’il leur faut rassembler pas moins de sept formations politiques pour tenter de mettre le PS dans l’opposition.

Il est amusant de se rappeler qu’au début des années 2000, ces bons Démocrates Chrétiens étaient prêts à passer au PS et qu’Hervé Doyen-Pinocchio fut même reçu deux fois par Philippe Moureaux tant il voulait rejoindre nos rangs.

Finalement, on n’a pas voulu de lui !!! Et on a drôlement bien fait !

En réalité, le dernier quarteron des Démocrates Chrétiens de Bruxelles ne sont-ils pas les ultimes bourgeons vénéneux de l’arbre mort de la Démocratie chrétienne ?

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ELECTIONS … Le temps des promesses… et des mensonges !!!

Il faut que tous les Jettois le sachent : la période préélectorale est particulièrement faste si vous avez un problème quelconque ou une demande à formuler aux Autorités communales.

Vos souhaits les plus fous seront réalisés en un temps record !!!

Alors que pendant plus de cinq ans et demion ne répondait pas à vos courriers,  alors que vous étiez superbement ignorés, alors qu’à Jette, deux cadavres peuvent rester des années à l’abandon, alors qu’on meurt aux portes du CPAS…subitement, tout devient possible !!!

Tel commerçant qui, depuis des années, demande l’élargissement de sa terrasse va voir son vœu se réaliser très vite.

Tel autre qui souhaite obtenir un certain nombre de facilités de parking rencontre… enfin (!!!) une oreille attentive de la part de Doyen-Pinocchio.

Mieux encore, on aurait vu  Doyen-Pinocchio boire un café dans un établissement bien connu de la Place du Miroir !!!

Un commerçant m’a dit : « Ce genre d’homme politique, c’est comme les escargots qui sortent avec la pluie ! »

Hervé Doyen, lui, ne sort qu’au moment des élections » !!!  Pendant toute la Législature, il rase les murs ou sort « en bande » !!!

Mais attention, il y a quelques petites conditions pour voir ses souhaits se réaliser !

Par exemple, qu’un membre de la famille figure en bonne place sur la Liste du Bourgmestre. On lui fera la promesse de devenir échevin.

Magnifique n’est-ce-pas ?

Mais chacun sait que les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent !

Au pays des Bisounours, tout devient possible !

D’ailleurs, à Jette, plus la peine d’aller voter, l’accord préélectoral est déjà réalisé avec pas moins de sept formations politiques !!!

La presse de ce mardi matin nous apprend qu’à Schaerbeek, la coalition qui a signé, elle-aussi, un pré-accord a établi un « cordon sanitaire » autour du PS !

Et bien, c’est exactement la même chose à Jette !!!

C’est, pour Hervé Doyen-Pinocchio : Tous contre le PS, Tous contre la gauche !!!

Petite question : Qu’en penseront les 32 ou 33.000 électeurs jettois qu’Hervé Doyen-Pinocchio essaye à toute force de mobiliser à coups de sondages bidons, d’inaugurations et de premières pierres posées à la va-vite ???

Il devrait se souvenir, mais il ne connaît pas Jette, que, pendant des dizaines d’années, avant chaque élection, une première pierre a été inaugurée à Jette  sur le site où devait se trouver une piscine, mais celle-ci n’a jamais été réalisée, à l’instar des promesses d’Hervé Doyen-Pinocchio.

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EXCLUSIF : Un Président de section MR interdit de tête de liste !

Le MR, à Jette, c’est Dallas !!!

On exclut les uns, et le Président en titre se voit interdire de mener la liste de ce qui restera du MR lors des prochaines élections communales.

Les raisons de cette interdiction ne sont pas claires.

Peut-être le MR a-t-il envie de mettre … un tigre dans son moteur ?

Qui comprendra ?

Hier, le journal « Le Soir » évoquait le chaos qui règne au sein du MR de Jette dont il faut rappeler que le leader historique, Jean Werrie, se voit menacé, ainsi que Charles-Henri Dallemagne, d’exclusion !

La cohérence ne semble pas être le fort de la Présidente Bertiaux.  En effet, à Schaerbeek, elle exclut des échevins et des conseillers communaux qui veulent faire un accord avec le FDF et qui refusent un accord avec le PS, et, à Jette, elle menace d’exclusion des élus qui, eux, veulent faire un accord avec le PS !!!

Au MR bruxellois, il y a le feu à la savane.

Que ce soit à Woluwé-St-Pierre, Woluwé-St-Lambert, Schaerbeek, Forest, Evere, Ixelles, etc…, partout, certains membres du MR se heurtent aux décisions prises au niveau régional, et font sécession.

Mais il y a encore plus comique !

Dans l’interview au Soir, Mme Bertiaux dit : « J’ai fait le pari de faire confiance à Hervé Doyen » !!!

Alors là !!!  Mme Bertiaux devrait savoir que « faire le pari de faire confiance à Hervé Doyen », c’est se placer dans la situation de la grenouille qui a fait confiance au scorpion !   Vous connaissez la fable : « Un scorpion veut traverser une rivière, mais il ne sait pas nager.  Il s’adresse à la grenouille en lui disant « Peux-tu me prendre sur ton dos pour traverser ? La grenouille répond « Impossible ! Tu vas me piquer ».  Le scorpion rétorque « Si je te pique… je suis un idiot, je vais me noyer ». La grenouille, convaincue par cette puissante logique, accepte alors de prendre le scorpion sur son dos. Mais, au milieu de la rivière… le scorpion la pique !!! La grenouille, dans un râle d’agonie, dit au scorpion « Mais pourquoi m’as-tu piquée, tu vois bien que tu vas te noyer » ? Le scorpion répond « Je n’ai pas pu m’en empêcher…c’est dans ma nature » !!!

Eh bien, Mme Bertiaux devrait savoir que c’est dans la nature d’Hervé Doyen de trahir sa parole !

Le pari qu’elle fait de « faire confiance à Hervé Doyen », c’est le pari de Napoléon à Waterloo qui attendait Grouchy … et qui voit arriver Blücher !!!

Eh bien, c’est ce qu’a fait Mme Bertiaux dans un souci de cohérence que les philosophes mettront des siècles à tenter de percer.

Pourtant, la dernière photo d’Hervé Doyen dans le « Soir » à propos de son éventuel abandon du poste de Bourgmestre aurait dû lui faire penser à la photo que Kennedy avait diffusé de Richard Nixon en 1960, et qui avait pour légende « Achèteriez-vous une voiture d’occasion à cet homme ? » !!!

Quelque chose qui n’a rien à voir… et pourtant.  On a constaté qu’Hervé Doyen himself se déplace au Conseil communal pour venir embrasser les élues PS.

Oui ! Il leur fait la bise !

Evidemment, il y a plusieurs sortes de baisers.  Je ne vais pas les détailler ici car je pense que le sien appartient à cette catégorie très particulière qu’on retrouve dans le Nouveau Testament lors de la dernière Cène où le 13ème, le sympathique et bien nommé Judas L’iscariote, embrasse Jésus.

Bien entendu, il y aussi un baiser rendu célèbre par le film « Le Parrain ». Mais là, n’épiloguons pas !

Certaines, d’ailleurs, me disaient que ce baiser leur faisait un curieux effet répulsif. Mais passons.

Est-ce que ce baiser confirmerait ce que Mme Deschriver écrivait dans le « Soir », à savoir que « Doyen, abandonnant le mayorat, et moi-même abandonnant, avec quelle joie, mes fonctions d’échevin, le CDH «recollerait» avec le PS » ?

merry_hermanus@yahoo.com